EXISTENZ
de David
Cronenberg
1999
France/Grande
Bretagne/Canada
Avec Jennifer Jason Leigh, Jude Law,
Willem Dafoe, Ian Holm, Don Mac Kellar
97
minutes
Fantastique
Synopsis :
Un
pays d’amérique du nord, années 2000…
Allegra
Geller est la créatrice d’un prototype de jeu vidéo qui révolutionne tout ce
qui a été vu auparavant, le pod, sorte d’hybride à la texture génétique qui se
connecte avec un cordon sur le bas du dos, le bioport…
Allegra
doit donner une conférence auprès de ses fans dans une chapelle, Ted, un jeune
homme d’une vingtaine d’années, est chargé d’assurer sa protection…
Soudain
un invité sort de sous son manteau une arme et tire sur l’assistance alors que
des volontaires étaient déjà connectés mutuellement pour vivre l’expérience…
Allegra
et Ted sont alors propulsés dans un monde parallèle et font diverses connaissances
dont Gas, un gérant de station- service…
Leurs
diverses pérégrinations sont agrémentées de multiples rencontres, toutes plus
insolites les unes que les autres avec comme point commun d’être pourchassés
sans arrêt…
L’issue
sera improbable et révèlera la véritable identité de Ted et Allegra et on est
loin d’avoir tout vu, une surprise de taille nous est réservée…
Mon
avis :
Pionnier
du film fantastique organique dans le milieu des années soixante dix, David
Cronenberg est un cinéaste réellement intéressant qui déploie sans arrêt son
imagination pour créer des histoires impossibles à croire et pourtant
parfaitement ancrées dans l’écosystème du film fantastique…
Il
innove sans cesse, propose des relectures de ses obsessions à chaque nouveau
métrage et celui-ci, EXistenZ, en est une déclinaison forte et toujours aussi barrée,
Cronenberg parvient à nous tenir en haleine et ne s’embarrasse pas de la
moindre fioriture, ça démarre sur les chapeaux de roues et on est pris dans l’histoire
instantanément…
L’interprétation
convaincante, les décors multiples et la qualité de la réalisation confèrent à
faire opérer la fascination qui y règne tout le long et aucun temps mort n’est
à déplorer, le charme de Jennifer Jason Leigh aidant et la vive tension du
scénario sont bel et bien ce qui fait l’intérêt d’ « ExistenZ »,
millimétré dans le découpage des plans et parfaitement adapté au cinéma de
Cronenberg…
Les
cinq dernières minutes justifient à elles seules l’intérêt du film, on a les
poils qui se hérissent, tout a été habilement conçu pour bluffer le spectateur
et Cronenberg y est aisément parvenu, le final est d’anthologie !
Pour
savourer comme il se doit « EXistenZ », il faut se laisser porter, s’immiscer
dans ce monde fantastique qui utilise pourtant des endroits simplistes sans SFX tournoyants (l’usine agro alimentaire, le
boui boui chinois ou la station service)…
Tentative
intelligente de revigorer le style de Cronenberg en sans cesse recherche de
création, « ExistenZ », outre sa créativité, demeure l’un des
meilleurs films de science fiction de la fin des années quatre vingt dix…
Le
scénario était très périlleux mais le talent de Cronenberg lui permet d’accoucher
d’une œuvre hybride, à la fois fantastique, onirique et iconoclaste…
Une
grande réussite.
Note :
9/10
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