LES
VAMPIRES DU DOCTEUR DRACULA
de Enrique
Lopez Eguiluz
1968
Espagne
Avec
Paul Naschy, Dianik Zurakowska, Manuel Manzaneque, Julian Ugarte Landa, Aurora
de Alba
90
minutes
Fantastique
gothique
Edité
en DVD chez Artus films
aka La
marca del hombre lobo
Synopsis :
Un
village d’Espagne, à la fin des années soixante…
Imre
Wolfstein, un vampire enfermé dans le cercueil d’une crypte souterraine, est
ramené à la vie par un couple de bohémiens qui lui retire un sceptre métallique
enfoncé dans son cœur… Waldemar Daninski rend folle amoureuse Hyacinthe, une
comtesse locale, d’abord promise à Rudolph, rencontré dans un bal masqué
organisé par leurs géniteurs respectifs, deux sexagénaires issus de la classe
aisée…
Alors
que Waldemar et Hyacinthe batifolent dans une forêt, Waldemar est mordu par
Wolfstein, il se métamorphose en lycanthrope, la nuit venue…
Pour
le sauver de cet envoutement maléfique, Hyacinthe fait appel à Janos Mikhelov, un
docteur et à Wandessa, sa femme, après avoir découvert une lettre qui datait
des années vingt et qui faisait référence à un don que le couple possède…
Hélas,
rien ne va se passer comme prévu car Janos et Wandessa sont en fait un couple
de vampires assoiffés de sang !
Mon
avis :
Comme
d’habitude, Artus films nous régale en exhumant et en éditant des vieux films
cultes du fantastique européen, en témoigne ce très sympathique « Les
vampires du docteur Dracula » qui grave le sceau de la première prestation
au cinéma de la saga Waldemar Daninski, incarné par le mythique Paul Naschy,
ancien catcheur au physique avantageux et trappu…
Le
réalisateur Lopez Eguiluz peut dès lors aisément poser les conventions du film
de loup garou ibérique qui allait se décliner à foison et à moult reprises par
la suite ; par conséquent, le film est de qualité et bénéficie de décors
très soignés et d’une intrigue intéressante qui tient plutôt bien la cadence…
Rencontre
inédite entre vampires, loups garous et succubes, « Les vampires du
docteur Dracula » se dote d’une grande érotisation très bienvenue, appuyée
par des actrices toutes au physique sexué et à la plastique irréprochable mais
Eguiluz évite le voyeurisme et le raffinement sensuel lors des scènes de
morsures vampirique rappellerait presque certains films de la Hammer, la
qualité est donc bien prégnante dans ce métrage inspiré et prenant de son
entame jusqu’à son issue…
Mario
Bava est également passé par là et les références à son cinéma sont nombreuses,
surtout avec les éclairages bariolés et l’alternance de luminosités et de
couleurs chère au Maitre que l’on retrouve assez souvent dans des plans
séquences qui magnifient le film, déjà particulièrement dense au niveau
atmosphérique…
« Les
vampires du docteur Dracula » se suit très bien et sa tonicité de mise en scène
créée instantanément une dynamique efficiente qui fait que le spectateur s’intéresse
à l’histoire dès le début (le bal masqué est prétexte à des cadrages très
maitrisés, on sent que Eguiluz s’est particulièrement appliqué, le passage avec
les bohémiens est très réussi, également)…
Naschy
reprend inexorablement sa pantomime dans ses assauts de loup garou et gesticule
rapidement en vociférant ses hurlements dont lui seul a le secret, il est
UNIQUE dans son personnage, il EST le loup garou, c’est son STYLE et personne d’autre
ne peut lui enlever ça, il invente un CHARISME qui restera longtemps gravé dans
le bestiaire du cinéma d’horreur espagnol…
« Les
vampires du docteur Dracula » est un pur régal et heureusement qu’il y a
des passionnés comme Artus films pour nous sortir des raretés de ce calibre,
que du bonheur pour tous les cinéphiles avides d’insolite et de surprises cinématographiques…
A
voir sans la moindre modération, le plaisir est au rendez-vous immanquablement…
Note :
8/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire