FRANKENSTEIN 2000
de Joe d’Amato
1992
Italie
avec Donald O’Brien,
Cinzia Monreale
92 minutes
Fantastique/Horreur
Edité en DVD chez
Raro video
aka Ritorno dalla morte
aka Return to death
Synopsis :
Une ville
d’Autriche, début des années quatre- vingt-dix…
Georgia vit avec son
mari et son jeune fils dans un quartier résidentiel…
Un sexagénaire, Ric,
se lie d’affection pour la jeune femme et l’espionne…
Georgia est
propriétaire d’un vidéo club, un jour elle se fait agresser par quatre loubards
masqués et manque de se faire violer, Ric intervient in extremis…
Depuis, Georgia a
des cauchemars récurrents où elle imagine son fils décapité…
Un soir, les quatre
voyous s’introduisent à son domicile, l’un des assaillants la frappe violemment
à la tête, ainsi que son fils…
Hospitalisée en
réanimation, Georgia est plongée dans le coma…
Ric subit lui aussi
une agression et un violent coup porté à l’encéphale, il se retrouve également
à l’hôpital…
Deux policiers
corrompus pénètrent dans la clinique et l’un d’eux pend Ric, inconscient, à un
barreau de sa fenêtre…
Ric est laissé pour
mort !
Un violent orage va
le réanimer et il envoie des ondes à Georgia…
Doté d’une force
herculéenne, Ric s’évade et retrouve tous ceux qui ont fait du mal à
Georgia !
Un véritable carnage
a alors lieu !
Mon avis :
Illustre réalisateur
et chef opérateur de renom, Joe d’Amato est avec ce “Frankenstein 2000” l’ombre
de lui-même ou de ce qui l’a été…
Tout n’est que
confusion dans ce film au scénario pourtant prometteur, D’Amato bâcle son
métrage n’importe comment, le rythme est mou du genou, les effets spéciaux
cheap et plutôt grotesques !
Le seul atout reste
la belle Cinzia Monreale (vue dans « Blue Holocaust » et
« L’au-delà ») et l’inénarrable Donald O’Brien (le « Doctor
Butcher » de « Zombie Holocaust ») avec son visage simiesque et
son air perpétuellement ahuri, pour le reste quasiment rien ne tient la route
au niveau de la crédibilité (les flics portent des bombers, le commissariat est
en fait un bâtiment administratif loué pour l’occasion et le passage avec la
fête des skinheads tombe comme un cheveu dans la soupe et n’apporte rien au
film !)…
On a l’impression
que d’Amato a voulu se débarrasser du film, surement de commande par des
producteurs peu regardants sur la qualité, les séquences sont étirées pour
faire durer le film, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un « remplissage »
pour faire l’heure et demie, mais par moments ça a du mal à passer…
Où est le côté
anxiogène de « Absurd » ou « Anthropophagous » ?
Tout ce qui faisait
la marque de fabrique de la « D’amato’s touch » semble avoir
disparu !
Jamais
distribué en salles, « Frankenstein 2000 » est catalogué comme
un téléfilm et à aucun moment on ne retrouve la fougue, le talent et
l’atmosphère des films de la période des années 80 du maitre, on dirait que
D’amato a perdu toute son énergie, ce qui est bien dommage lorsqu’on se
remémore ses films précédents…
Proche du nanar par
moments (la scène forestière avec le tueur, « Ogroff » sors de ce
corps !), décousu dans la continuité des scènes, « Frankenstein
2000 » tient plus du foutage de gueule que du film d’horreur et
l’utilisation abusive du nom de Frankenstein pour le titre est éhontée et
carrément abusée (les Universal classic monsters peuvent dormir sur leurs
oreilles !), bref, « Frankenstein 2000 » est une attraction pour
les cinéphiles curieux et pour les rares aficionados qui veulent visionner
l’intégralité des films de Joe d’Amato, pour les autres passez allègrement
votre chemin et revoyez ses classiques, celui-ci est dénigrant pour d’Amato, si
on le compare à ses chefs d’œuvres précédents…
Un dernier
avertissement, un film que la gente féminine sensible doit éviter, les scènes
d’agressions sexuelles sont gratinées et assez choquantes (surtout la seconde
dans la maison)…
Note : 3/10
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