LE
BAISER DU DIABLE
de George
Gigo
1975
Espagne/France/Andorre
Avec Victor Israel, Silvia Solar,
Olivier Mathot, Evelyn Scott, José Nieto, Daniel Martin
Nanar
absolu fantastico érotique
89
minutes
aka Devil
kiss
Produit
par Eurociné
Synopsis :
Une
ville d’Espagne au milieu des années soixante-dix…
Le
duc de Haussemont, un richissime châtelain, convie tous les notables et
aristocrates de la ville à un défilé de mode dans les sous-sols de son château ;
il a invité Claire Grandier, une célèbre médium et le professeur Gambler, un scientifique
également télépathe ; de fil en aiguille et par estime pour ses deux
illustres hôtes, le duc leur propose de les loger tout le temps qu’il faudra
jusqu’à ce que leurs « expériences » aboutissent, ce qu’ils acceptent
tous les deux…
Après
avoir exhumé un malheureux costaud mort renversé par une voiture, Gambler
parvient à le ramener à la vie, il peut ainsi le contrôler à sa guise !
Une
nuit le monstre s’introduit dans la chambre du duc et ce dernier meurt dans un
incendie, sa chandelle prenant feu…
Son
neveu qui est aussi héritier du domaine revient dans la propriété de son oncle,
il est photographe…
Claire
et Gambler sont installés dans une cave du bâtiment et ont également zombifié
la servante…
Alors
que la police comprend ce qui s’est passé et se rend dans le château, le
premier zombi doué d’une force surhumaine s’échappe !
Mon
avis :
Production
Eurociné, « Le baiser du diable » est l’un des films les moins
réussis de la célèbre firme culte auprès des cinéphiles fans de nanars, ici
tout est bâclé, mauvais et très lent, on perd le fil de l’histoire au bout des
dix premières minutes et l’histoire se casse la figure pour donner une intrigue
proche de l’incompréhensible avec des séquences de nudité récurrentes et
inappropriées qui limitent un quelconque intérêt, le spectateur se paume et la
succession de décors identiques discrédite le film !
Le
père Gigo (d’agneau, je sais elle est facile) a sans doute voulu créer un
melting-pot de film paranormal, de film de zombies, d’érotisme aguicheur, de
satanisme (ah les messes noires à deux euros avec les incantations d’Astaroth
et autres Lucifuge !), hélas la sauce ne prend jamais, il s’est emmêlé les
pinceaux à vouloir faire un film multi-genres, personne n’y retrouve ses
petits, que ce soit les créateurs du film ou le spectateur !
Le
seul zombi du film est ridicule et les maquillages grotesques, le personnage de
Gambler en scientifique cardiaque pris de nombreuses crises de tachycardie est
à côté de la plaque, on a l’impression que le script a été absent, la mise en
scène est hyper bancale et les mouvements de caméra pas efficients pour
amplifier l’angoisse (d’ailleurs il n’y a pas d’angoisse ou de peur provoquée
dans ce « Baiser du diable », juste un profond ennui)…
Il
faut être soit masochiste soit héroïque pour avoir le courage d’aller jusqu’au
bout du visionnage de ce métrage affligeant de nullité, à mi-chemin entre le
nanar, le navet et la pire des merdes cinématographiques pouvant exister !
Qu’est
venu faire dans ce film l’acteur qui interprète le mari de la toxicomane de « Living
dead in Manchester Morgue », l’illustre chef d’oeuvre de Jorge Grau sorti
un an auparavant ?
L’inénarrable
Victor Israel à la bouille marrante et sympathique et que l’on a vu en prêtre
zombie dans « Virus cannibale » est sous employé, quant à la brune
Silvia Solar (ex miss France), sa présence est gâchée par ses maquillages
exagérés et son jeu d’actrice déplorable…
Ajoutez
par-dessus le marché un doublage en français sur le DVD en décalé par rapport
aux lèvres des comédiens et des voix du même doubleur utilisés pour plusieurs
personnages en même temps faute de moyens, par moments on a l’impression de
rêver, on se croirait dans un sketch des Inconnus !
Ringard
à 100 % mais en plus sans le moindre humour, George Gigo croit à fond en son
film et pense que le spectateur prendra tout au premier degré, « Le baiser
du diable » se dote de plans qui valent leur pesant de cacahuètes et
dénués de la quelconque crédibilité (le nain agresseur qui atterrit chez la
médium, elle se fout à poil devant lui - !-) et le flash imbitable du gars
qui meurt assis à sa table avec une lumière néon bleu fantôme, mais d’où
sort-il ?
« Le
baiser du diable » c’est du même tonneau que « Démence » aka « Thrauma »
de Gianni Martucci, on ne capte strictement RIEN et on se demande où on est, c’est
surréaliste mais faire une sieste d’une heure et demie ou regarder ce film c’est
la même chose, sauf qu’après une sieste on se sent mieux et libéré alors que là
on a mal à la tête !
Pour
les plus courageux, « Le baiser du diable » est un métrage insensé
qui sera apprécié uniquement par les cinéphiles férus d’Eurociné et connaissant
les codes de cette maison de production d’un autre âge et aux antipodes des
codifications cinématographiques connues du grand public, peut être les plus
curieux y trouveront leur compte…
Note :
4/10
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