HALLOWEEN
2
de Rob
Zombie
2009
Etats-Unis
avec Malcolm Mac Dowell, Brad
Dourif, Sheri Moon Zombie, Scout Taylor Compton, Tyler Mane, Danielle Harris,
Brea Grant, Angela Trimbur
Slasher
105 minutes
Budget : 15 000 000 dollars
Recettes mondiales : 39 421 467
dollars
Pas
de sorties en salles en France, le film est un direct to DVD/Blu ray
Synopsis :
Haddonfield,
Illinois, Etats Unis, de nos jours…
Deborah
Myers rend visite à son fils Michael, il est hospitalisé au sanatorium de Smith’s
Grove, il a été responsable d’un massacre familial lors de la fête d’Halloween,
il était très jeune ; Michael est interné pour le bien de tous, sa
pathologie proche de l’autisme et la sauvagerie qu’il a déployée en ont fait
quelqu’un de très dangereux…
La
seule rescapée du carnage est Laurie Strode, sa sœur, elle fait des cauchemars
récurrents et le traumatisme gigantesque qu’elle a vécu la rend vulnérable et
paranoïaque…
Après
un rêve particulièrement atroce, Laurie est persuadée que Michael s’est enfui
de l’hôpital, elle pense qu’il s’agit de prémonitions…
Annie,
la fille du shérif local, est la meilleure amie de Laurie, elle vit chez eux,
les jeunes femmes ne pensent qu’à faire la bringue et à boire de l’alcool…
Pendant
ce temps, le docteur Samuel Loomis, le médecin de Michael Myers, est devenu un
richissime écrivain et il effectue des séances de dédicaces à tour de bras lors
de congrès…
De
multiples meurtres ont alors lieu, nous sommes à la fin octobre !
Michael
Myers est bel et bien réapparu et il veut retrouver sa sœur coûte que coûte !
Mon
avis :
SPOILERS
dans ce qui suit
Aïe,
aïe, aïe !
Avec
ce deuxième opus estampillé « Rob Zombie », soyons nets, le
réalisateur des chefs d’œuvre « Devil’s rejects » ou « House of
1000 corpses » a cru bien faire mais il s’est complètement emmêlé les
pinceaux et pourtant, le début était d’une brutalité incroyable, d’une
intensité phénoménale (Myers casse la baraque au propre comme au figuré, il
explose tout avec une force cataclysmique) mais en fait : GROS FOUTAGE DE
GUEULE, ce quart d’heure d’ouverture est en fait : un REVE !
Pour
ce prologue, on pense même à des films comme « Rosso sangue » de D’Amato
tant la bestialité est soudaine et omniprésente, à la limite on aurait préféré
que tout le film soit de cet acabit… Mais il n’en est rien !
Et comme
Rob Zombie a produit avec H2 une déclinaison de son style et à cent mille
kilomètres des classiques réalisés et produits par John Carpenter, la suite du
film ne décolle plus et s’embourbe dans un scénario pataud et anoxique, la
dynamique du premier quart d’heure est désamorcée, la tonicité et le sens du
rythme ont disparu (à part, peut être le passage du cabaret avec le carnage
lors de la copulation), on ne retrouvera plus la vigueur qui fait la marque de
fabrique des films de Rob…
On
ne peut pas lui en vouloir, il est sincère mais égoïste il prend le parti pris
de faire le film POUR LUI et non pas POUR LE SPECTATEUR fan de la saga « Halloween »,
soit on adhère soit on dénigre mais le pédigrée des films précédents et du
mythe de Myers en prend un sacré coup dans l’aile !
Le
délire avec « le cheval blanc » OK à la limite en étant ouvert on
pourrait accepter sauf que Rob nous le ressert au moins six fois dans le film,
le résultat est net et sans appel : « Halloween 2 » est un
métrage beaucoup trop personnel, on ne joue pas avec les légendes de la sorte
car en plus tout est sérieux, Rob Zombie ne parodie pas il croit dur comme fer
à son entreprise, cet aspect arrogant et trop sûr de lui a bien du mal à passer
auprès des fans de la première série des « Halloween »…
Pourtant
le premier qu’il avait tourné en 2007 était convaincant et très bon, il n’aurait
jamais dû tenter une suite, ou alors respecter les codifications de la saga !
Bref,
« Halloween 2 » est un immense pétard mouillé, on reste sur sa faim
après avoir été « teasé » par le premier quart d’heure, la déception
est grande et on ne décolle plus passée l’introduction on a l’impression de s’être
faits bernés, c’est le bordel total !
Le
personnage de Loomis est décalé par rapport à l’histoire, Rob Zombie en a fait
un écrivain vénal et distant de l’ensemble et du postulat, qui méritait d’être
beaucoup plus couillu et anxiogène…
Michael
Myers apparait comme un fantôme et les rôles principaux des jeunes filles, ses
victimes, manquent cruellement de relief, Zombie en a fait des petites connes
décervelées adeptes de rock et ne pensant qu’à se faire sauter par le premier
venu, il pensait pouvoir nous appâter bah, c’est tout le contraire qui se
produit !Il offre une vision dégradante de la femme, encore plus des adolescentes,
dans le premier film de 1978, à aucun moment Carpenter ne présentait les
victimes de Michael Myers dans une vulgarité aussi poussée...
En
définitive, Rob Zombie s’est accordé beaucoup trop de libertés avec le mythe d’ »Halloween »,
le résultat est proche du grotesque et de l’incongru…
Un
ratage complet qui ne donne qu’une envie : se refaire le Carpenter et le
Rosenthal, là au moins il y avait de la sincérité et du plaisir lorsqu’on les
visionnait…
Note
: 2/10
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