vendredi 9 décembre 2016

Apocalypse dans l'océan rouge de Lamberto Bava, 1984

APOCALYPSE DANS L’OCEAN ROUGE
de Lamberto Bava (aka John M. Old Jr)
1984
France/Italie
avec Valentine Monnier, Michael Sopkiw, Dagmar Lassender
Fantastique/Animal attack
89 minutes
Edité en DVD chez Astro (édition allemande)
aka Monster Shark
Participation au film de Max Pécas
Synopsis :
Une ville côtière des Etats-Unis, au début des années quatre-vingts…
Une jeune océanographe au corps superbe travaille dans un parc d’attractions nautique, elle s’est spécialisée dans l’étude du comportement des dauphins…
Un jeune aventurier débarqué fraichement devient un de ses plus fidèles amis ; lors d’une manifestation intempestive de panique des dauphins, des plaisanciers sont attaqués par ce qui semble être un monstre marin doté d’immenses tentacules, un croisement entre un poulpe géant et un requin qui, de plus, possède un appétit féroce et terrorise tous les nageurs…
Les décès se multiplient et la jeune océanographe se sert d’un logiciel informatique pour repérer le parcours du monstre…
Lors d’un raid marin, un équipage entier est tué avec son embarcation qui chavire !
Les autorités locales décident de faire appel à un commando d’élite de l’armée pour neutraliser puis mettre hors d’état de nuire le monstre…
Les soldats se mettent en place et, une nuit, après avoir retrouvé la trace du mutant, provoquent un incendie pour l’attirer vers la berge…
Mon avis :
Que s’est-il passé dans la tête de Lamberto Bava ?
Pourtant très honnête metteur en scène de films bis voire cultes (la bilogie des « Démons », le splendide « Baiser macabre », chef d’œuvre du genre et bien d’autres films dignes du plus grand intérêt), ici c’est le foutoir total, aussi bien au niveau du scénario, des décors, de l’interprétation (exécrable) et même des effets spéciaux pour un monstre de pacotille construit en carton et animé de façon ultra rudimentaire…
Total WTF movie, « Apocalypse dans l’océan rouge » ruine son potentiel dès les dix premières minutes avec un prologue pompé grossièrement sur « La mort au large » de Castellari, autre fleuron du nanar sorti trois années auparavant…
Le découpage des plans séquences n’a ni queue ni tête et est indigne d’un film du fils de Mario Bava, on assiste impuissant à un pur foutoir cinématographique où la connerie ne semble jamais s’arrêter (les soldats ne trouvent rien de mieux pour « tuer » la créature que de vider des jerricanes d’essence dans la mer pour provoquer un incendie - !-), « Apocalypse dans l’océan rouge » est un festival de débilités ridicules ponctué par des défilés de pin ups en maillot de bain qui exhibent leurs guiboles, OK mais ça ne suffit pas à faire la qualité d’un film…
Le père Lamberto y va à la rame pendant une heure et demie et se débrouille pour « meubler » son « histoire » au scénario écrit sur une feuille de papier à cigarettes, on se demande encore comment il a pu bâcler à ce point son film, qui aurait pu être une déclinaison transalpine intéressante d’un mix entre « Leviathan » et « Les dents de la mer »…
On est dans la période cachetonesque de Lamberto (cacheton pour l’oseille et cacheton pour le lexomyl qu’il a manifestement du prendre à haute dose !)…
Michael Sopkiw et Valentine Monnier, les deux comédiens réchappés de l’inénarrable « 2019 après la chute de New-York » ont toujours une interprétation aussi plate qu’inconsistante et on a même droit au baiser final ( !), on croit rêver !
En définitive, « Apocalypse dans l’océan rouge » est un pur nanar, naufrage à la fois pour les protagonistes du film que pour la mise en scène (le terme est usurpé !)…
Il faut le voir pour le croire et on comprend aisément pourquoi aucun éditeur français  de DVD n’a osé sortir cette bouse dans l’hexagone…
Le summum du film bâclé…

Note : 3/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire