CARNAGE
de
Tony Maylam
1981
Etats-Unis
avec Brian Matthews, Leah Ayres,
Brian Backer, Larry Joshua, Jason Alexander, Carrick Glenn
91 minutes
aka The Burning
Slasher gore
Maquillages de Tom Savini
Produit
par la Weinstein Company
Blu
ray édité chez Rimini
Budget :
1 500 000 dollars
Synopsis :
Camp
de Black Foot, Etats Unis, fin des années soixante-dix…
Cropsy
est un moniteur d’un camp de vacances, les jeunes qu’il encadre le détestent et
un soir, alors qu’il est endormi, une farce tourne mal et le pauvre moniteur
est brulé au dernier degré, il est emmené d’urgence à l’hôpital de la ville,
les séquelles de ses brulures semblent irréversibles et les adolescents
coupables de ce forfait le laissent pour mort…
Cinq
années plus tard, les mêmes adolescents qui avaient brulé Cropsy, sont
maintenant des moniteurs à leur tour, ils encadrent des jeunes d’une colonie de
vacances située à la périphérie de New York, à côté d’une forêt et d’un lac où
ils ont prévu de faire des balades en canoë…
Todd
est amoureux de Michelle, une jeune et très belle monitrice ; Glazer
terrorise Dave, un autre membre de la colonie alors qu’Alfred, un libidineux
personnage, reluque les jeunes filles nues sous la douche ou mate les ébats des
plus grands lors de leurs étreintes forestières…
Tout
semblerait aller à peu près correctement jusqu’à ce que, après avoir égorgé une
prostituée, Cropsy, atrocement défiguré, parvienne à retrouver le camp de
vacances où se trouvent ses anciens assaillants !
Déterminé
et empreint d’une barbarie sans nom, Cropsy, méthodique et pugnace, va tuer
quasiment tout le monde !
Seuls
trois personnes lui tiennent tête et dans un baraquement isolé dans la forêt,
un duel sans merci va avoir lieu !
Comme
supports pour ses meurtres, Cropsy se munit d’un gros sécateur et d’un
lance-flammes !
Après
une dizaine de meurtres et une hécatombe d’une sauvagerie terrible, Michelle
finit par donner par l’alerte, mais il est peut- être déjà trop tard !
Mon
avis :
Considéré
à juste titre comme un des meilleurs slashers de l’époque du début des années
80, ce « Carnage/The burning » n’usurpe pas sa réputation et, encore
aujourd’hui, l’impact et la peur dégagés par ce métrage très efficace n’ont pas
pris de rides, ceci étant surtout dû à une mise en place des personnages très
rigoureuse et une montée dans l’angoisse très progressive…
L’histoire
en elle-même et son prologue mettent vraiment mal à l’aise et Tony Maylam a l’art
pour mettre en scène des séquences assez flippantes, le tout dans des décors
naturels, ce qui accentue le malaise et la sensation d’errance et de perdition,
aussi bien pour les protagonistes de l’histoire que pour le spectateur, pris en
tenaille entre l’envie que les jeunes retrouvent leur camp initial et que le
tueur soit neutralisé…
A
noter un passage du film particulièrement soigné lorsque le canoë s’approche du
radeau et également le leitmotiv de la comptine lors de la veillée nocturne à
se glacer le sang d’effroi et parfaitement intégrée au moment où il faut de l’histoire…
Tourné
quasiment en même temps que le premier « Vendredi 13 » (quelques mois
les séparent), « Carnage/The burning » peut se définir comme un
archétype du genre, il respecte à la lettre les codes du slasher tout en les
bonifiant et allait servir « d’exemple » à une flopée d’autres films
sortis bien après…
Les
effets spéciaux « cousus mains » de Tom Savini sont pour beaucoup
dans la réussite de ce film, qui lorgne par moments vers le grindhouse (le
visage brûlé de Cropsy que l’on aperçoit à la fin évoque vraiment le bestiaire
du grindhouse) tout comme les corps superbes des jeunes filles souvent topless
accentuent le côté populaire du film, sans s’avérer extrême tout de même (on
est dans le même niveau horrifique qu’un slasher classique)…
De
plus, tous les acteurs du film sont d’illustres inconnus, ce qui renforce la
crédibilité du film et permet ainsi au spectateur de ne se douter à aucun
moment de qui sera tué en premier ; quant à la scène du meurtre crapuleux
de la prostituée, elle n’est pas sans rappeler celle du meurtre dans « Maniac »,
Savini déployant ici tout son art et son arsenal d’effets craspecs…
D’autant
plus que « Carnage/The burning » est une véritable redécouverte avec
le magnifique combo digipack Blu ray/DVD sorti chez Rimini éditions il y a peu
de temps et qui s’avère indispensable pour tous les nostalgiques de l’époque
bénie des dieux où les films d’horreur ne connaissaient pas encore les CGI
comme actuellement, et bénéficiaient de « vrais » effets gore comme
seuls les grands maitres des SFX savaient produire…
En résumé,
« Carnage/The burning » est vraiment le haut du panier en la matière
et permet de mettre en lumière nombre de thématiques qui seront reprises par la
suite, mais là la qualité est vraiment au rendez-vous et la rigueur est de mise…
Un
slasher à voir vraiment, qui contentera les cinéphiles exigeants et également
les fans friands de gore qui veulent capter l’essence, la génèse de ce style,
qui atteint ici son zénith…
Note :
8.5/10
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