DANGEREUSEMENT
VOTRE
de John
Glen
1985
Grande
Bretagne/Etats unis
avec Roger Moore, Christopher
Walken, Grace Jones, Tanya Roberts, Patrick Mac Nee, Patrick Bauchau, Dolph
Lundgren, Alison Doody, Fiona Fullerton
Espionnage/action
131 minutes
Collection James Bond
aka A view to a kill
Musique
du générique : Duran Duran
Cascades
réalisées par Rémy Julienne
Budget :
30 000 000 dollars
Recettes
mondiales : 152 427 960 dollars
Synopsis
:
Alors
qu’il était en mission en Sibérie, James Bond retrouve une puce électronique
sur le corps de l’agent 003 tué pendant un assaut ; de retour aux services
secrets en Grande Bretagne, Bond identifie la puce comme appartenant à Max
Zorin, un dangereux industriel dont May day, une redoutable femme, est l’amie…
Bond
veut pister May Day et la pourchasse du haut de la Tour Eiffel, puis dans Paris,
mais cette dernière lui échappe…
Bond
se rend incognito aux écuries de Chantilly où Zorin possède des pouliches pour
de nombreuses courses hippiques ; essayant d’éviter que les soupçons se
posent sur lui, il constate que les chevaux de Zorin sont dopés, il remarque
également une jolie américaine, Stacey Sutton…
Pola
Ivanova, agent du KGB et également complice de Zorin, est séduite par Bond,
elle lui fournit des informations sur les desseins de Zorin : ce dernier
souhaite faire exploser la faille de San
Andreas afin d’inonder et détruire la Silicon Valley !
Avec
l’aide de Stacey, Bond va tenter d’éviter cette catastrophe…
Mon
avis :
Ultime
segment de la saga avec Roger Moore dans le rôle de James Bond, ce « Dangereusement
vôtre » en est peut être l’un des moins bons (tout est relatif) opus,
arrivant à la soixantaine Moore se rendit compte qu’il n’était plus trop
crédible et que sa condition physique faiblissait ; néanmoins, le film,
dans son ensemble, ne pâtit pas de perte de vitesse grâce à un scénario habile
et un rythme prenant en globalité…
Ça démarre
sur les chapeaux de roues et John Glen, aguerri à la réalisation des James
Bond, connaît les éléments de la recette Bondienne pour faire tourner la
baraque, par conséquent, aucun ennui n’est à déplorer durant le visionnage,
malgré le jeu hyper plat de Tanya Boberts, qui semble être là pour faire la
potiche de service…
Quant
à Christopher Walken, il est impérial, en magnat industriel sadique (il se
délecte en tuant ses ouvriers à la mitraillette, le jeu de l’acteur passe bien
dans le film, le rendant méchant à l’extrême) et Grace Jones, la sculpturale
égérie de Jean Paul Goude est très charismatique et n’hésite pas à jouer de son
physique lors de péripéties acrobatiques rondement menées (la séquence de la
Tour Eiffel est hyper efficace !)…
Comme
à l’accoutumée, les décors sont splendides (les écuries de Chantilly, la villa
de Stacey, le ballon dirigeable de Zorin –qui nous vaudra un final dantesque
avec combat aérien-) et on constate une nouveauté, le côté « film
catastrophe » est plus prégnant que d’habitude, certains passages
anticipent même le film « Speed », la séquence de l’ascenseur, il n’est
peut- être pas fortuit que Jan de Bont s’en soit inspiré puisque c’est un
copier/coller neuf ans avant son film…
Lors
de l’incendie de l’hôtel de ville, le personnage du chef des pompiers est, par
contre, assez grotesque et casse un peu l’ambiance et la poursuite du camion
avec les voitures de police, malgré qu’elle soit bien réalisée, ne passe pas
niveau crédibilité (le pont qui se soulève puis s’abaisse, on se croirait dans « Les
blues brothers » !)…
Dans
l’ensemble, on passe un moment agréable et la musique de Duran Duran booste
bien « Dangereusement vôtre » qui se suit facilement et reste honnête
pour un James Bond, en dépit de quelques erreurs énumérées plus haut…
On
lui préfèrera d’autres opus comme « Rien que pour vos yeux » ou « L’espion
qui m’aimait » où Moore était plus jeune et vigoureux, bref, il était
largement temps qu’il s’arrête…
« A
view to a kill » marque la première intrusion de Dolph Lundgren au cinéma
dans un rôle de figurant (il était le petit copain de Grace Jones à l’époque et
put ainsi figurer au casting comme caméo) et les puristes de la saga noteront
que l’on aperçoit Maud « Octopussy » Adams en passante dans une scène
de foule…
Faisant
moins la part belle aux gadgets, « Dangereusement vôtre » reste
sympathique mais loin de figurer au panthéon des meilleurs James Bond, il fait
figure de » pallier » dans la
saga, clôturant les prestations de Roger Moore définitivement alors que l’agent
secret allait enquiller deux ans plus tard sous les traits de Timothy Dalton
dans « Tuer n’est pas jouer »…
« Dangereusement
vôtre » est un film « entre-deux » à voir tout de même sans
faute, le plaisir demeure bien au rendez-vous et dépayse bien le spectateur, grâce
à des moyens financiers conséquents et le personnage de Bond reste toujours
hyper rentable pour les producteurs, donc ils auraient eu tort de se priver de
mettre en chantier « A view to a kill » (la chanson éponyme de Duran
Duran fut le plus gros succès pour un titre de la bande originale d’un James
Bond, hissant le hit number one dans les divers tops de l’époque)…
Note :
8.5/10
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