MOONRAKER
de Lewis
Gilbert
1979
Grande
Bretagne/France
avec
Roger Moore, Lois Chiles, Michael Lonsdale, Corinne Cléry, Richard Kiel,
Jean-Pierre Castaldi, Georges Beller
Espionnage/action/science-fiction
126
minutes
Collection
James Bond
Budget :
34 000 000 dollars
Recettes
mondiales : 210 308 099 dollars
Synopsis :
Alors
qu’elle était arrimée à un avion, la navette spatiale Moonraker disparait, deux
hommes s’étant introduits secrètement à l’intérieur…
James
Bond, après un combat dans les airs avec Requin, est chargé de retrouver la
trace de Moonraker ; Hugo Drax, un milliardaire, a construit la navette,
Bond se rend dans sa propriété, un immense château, il est guidé par Corinne
Dufour…
Bond
manque de décéder après un test pour astronautes où il est soumis à rude
épreuve, il s’en sort in extremis, c’est Chang, un homme de main de Drax, qui a
été chargé de le supprimer !
Bond
photographie les plans tenus secrets de Drax, que ce dernier avait cachés dans
un coffre –fort ; ayant noté que le verre est conçu par une verrerie
italienne, Bond se rend à Venise, il y rencontre Holly Goodhead, qui est en
fait un agent de la CIA qui enquête en même temps que lui…
Hugo
Drax tient une base secrète au Brésil, 007 part là-bas, il retrouve Requin qui
manque de tuer son informatrice en plein carnaval de Rio !
Lors
d’un combat sur un téléphérique, Requin rencontre une jeune femme blonde, Dolly,
ils tombent amoureux l’un de l’autre et ne se quittent plus…
Drax
ayant détourné toutes les navettes spatiales Moonraker et même leurs
prototypes, il les envoie dans l’espace, dans le but de faire une sorte d’arche
de Noé ; Drax a conçu un gaz qui peut détruire tous les habitants de la
terre !
Avec
l’aide de Goodhead, James Bond est chargé de stopper les projets funestes et
délirants de Drax !
Introduit
à bord de la base spatiale de ce dernier, Bond parviendra t-il à le neutraliser ?
Mon
avis :
Onzième
film de la franchise James Bond, succès colossal au box-office, « Moonraker »
est un opus qui souffre de quelques légèretés avec le scénario mais le fait de
vouloir y incruster une dose de science-fiction donne un résultat hybride,
cependant toujours aussi spectaculaire, le spectateur n’est pas en reste niveau
action et Lewis Gilbert nous gratifie une nouvelle fois de séquences d’anthologie
(le début vrombissant dans les airs, très bien foutu, les décors de Venise avec
une poursuite en gondole motorisée - !- et le carnaval de Rio avec une
splendide scène nocturne)…
Concernant
les James Bond Girls, Corinne Cléry (réchappée du film érotique « Histoire
d’O ») et la belle Lois Chiles (qui faillit jouer le rôle de l’agent russe
dans « The spy who loved me », tourné deux ans auparavant), ainsi qu’une
flopée de superbes femmes, donnent toujours autant de sex appeal à une intrigue
tonique et rondement menée, avec un Roger Moore en pleine forme…
Coproduction
franco-britannique, « Moonraker » se dote d’un méchant de grande
classe : Michael Lonsdale, en tyran milliardaire aux projets délirants,
qui ne recule devant aucun stratagème machiavélique si quelqu’un vient
contrarier ses objectifs…
Le
combat avec le python est impressionnant et la scène du téléphérique
particulièrement bien millimétrée, elle possède un culot rare qui s’apparente
presque à du jusqu’auboutisme (tout comme la scène d’introduction qui n’a pas dû
être simple à mettre en scène !)…
A
noter énormément de placements de produits (Seven Up, Marlboro, Seiko, on voit
les marques plusieurs fois, les industriels y sont allés de leur poche pour
financer le film) et des éléments scénaristiques pas toujours très heureux (la
rencontre entre Requin et Dolly, blonde nunuche aux nattes faisant penser à une
alsacienne, le revirement intempestif de Requin qui devient « ami »
avec Bond et Goodhead, la poursuite vénitienne avec un final limite lorsque la
gondole se transforme en voiture et roule parmi la population)…
Il y
a des clins d’œil à « 2001, odyssée de l’espace » (le son du cor lors
de la partie de chasse à courre), à « Alien » ou à « Rencontres
du troisième type » (le bip du signal d’accès de la porte qui mène au
laboratoire), Lewis Gilbert a voulu s’amuser et donne une dimension ludique à
son James Bond avec des décors qui ont dû couter bonbon et une dernière demie
heure carrément dans l’espace, rien que ça !
Sympathique
malgré des incohérences flagrantes, ce « Moonraker » se suit
toutefois avec plaisir et délectation, Fleming s’est lâché avec un scénario
assez identique à celui du précédent « L’espion qui m’aimait », on
remplace les méchants mais leurs objectifs sont les mêmes, un brin de
mégalomanie pour la domination du monde, les éléments du scénario ne bougent
pas d’un poil, seul le cadre est différent (la forme est modifiée, le fond
reste le même)…
Bref,
ça reste tout de même du très grand spectacle familial et cette nouvelle
aventure de 007 est particulièrement réjouissante à visionner, on s’en prend
plein les mirettes !
Pour
se détendre et à apprécier comme il se doit, « Moonraker » n’est
certes pas le meilleur des James Bond mais il a le mérite de bien divertir, ce
qui est déjà pas si mal !
Note :
8/10
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