PERMIS
DE TUER
de
John Glen
1989
Grande Bretagne
avec Timothy Dalton, Robert Davi,
Talisa Soto, Carey Lowell, Everett Mac Gill, Benicio del Toro
Espionnage/action
133
minutes
Cascades
effectuées par Rémy Julienne
aka
Licence to kill
Collection
James Bond
Musique
de Michael Kamen
Chanson
du générique interprétée par Gladys Knight
Budget :
32 000 000 dollars
Synopsis :
Floride,
Etats-Unis, fin des années quatre-vingts…
James
Bond doit assister au mariage de son ami Felix, également membre de la CIA ;
pendant ce temps la police locale neutralise un grand baron de la drogue, Franz
Sanchez, ce dernier a pour alliés Krest et Killifer, un flic qui va s’avérer
véreux, avec leur complicité, Sanchez s’évade du fourgon qui le conduisait en
prison…
Il
capture Felix qu’il considère comme responsable de son arrestation et le fait
mutiler par un Carcadeon Carcarias, un requin blanc, et tue sa femme !
Bond,
n’ayant plus de nouvelles, retourne sur les lieux du mariage et découvre le
corps inerte de la mariée, il est fou de rage et n’a plus qu’un seul objectif :
venger la mort de ses amis…
Pam
Bouvier, une femme brune, est en fait infiltrée pour récupérer les missiles Stinger
possédés par Franz Sanchez ; Lupe Lamora, la femme de Sanchez, est
terrorisée et fouettée par ce monstre sanguinaire, Dario et Heller, les bras droits de Sanchez, doivent
éliminer coûte que coûte Bond, qui s’est infiltré dans les lieux où Sanchez
effectue son trafic de cocaïne…
Pam
Bouvier trahit Heller et se range du côté de Bond, ils se retrouvent dans un
faux lieu touristique qui sert de pèlerinage où sont cachés les missiles
Stinger, Bond n’a plus qu’une idée en tête : tuer Sanchez et ses hommes,
il parvient à voler un camion- citerne, une course poursuite folle s’engage
alors !
Mon
avis :
Excellent
film de la saga des James Bond, « Permis de tuer » adopte un ton
totalement différent et « casse » un peu le mythe du célèbre agent
secret, ici, pratiquement pas d’humour (exit les vannes habituelles de Roger
Moore) mais un ton grave et solennel, une histoire de vengeance simple (on tue
un couple ami de Bond et il veut retrouver le coupable) avec une
insubordination (son supérieur hiérarchique retire le permis de tuer à Bond qui
n’en a que faire et s’échappe) et certaines séquences sont horrifiques (le
requin bouffeur, le bac à asticots dans lequel est plongé un assaillant de Bond,
le sadisme dont fait preuve Sanchez, la trappe avec le broyeur), bref, on a ici
un James Bond très violent, ce qui lui valut une interdiction aux moins de
douze ans à sa sortie, chose unique dans toute l’histoire de la saga…
Le
choix sur les actrices est, quant à lui, exceptionnel, le tandem Carey
Lowell/Talisa Soto nous donne une multitude de scènes où les belles (elles sont
canoniques) dévoilent leur charme dans une ambiance volcanique et Timothy
Dalton, assez monolithique, fond littéralement sous l’aura déployée par ces
deux actrices, véritables sex symbols, au même titre que le furent Ursula
Andress ou Diana Rigg, précédentes James Bond girls…
Au niveau
masculin, on a droit à des trognes qui collent parfaitement aux rôles de
pourris du film, Robert Davi en tête (il a vraiment la tête de l’emploi) et
même, fugacement, Everett Mac Gill en flic traitre ; quant au gourou Joe
sorti de nulle part et que l’on voit dans le dernier quart d’heure, c’est le
sosie de José Garcia !
Pour
une fois dans une aventure de 007 l’enjeu n’est pas d’éviter une guerre
mondiale ou une catastrophe nucléaire mais s’apparente uniquement à une
vengeance personnelle de la part de Bond, ce qui est plutôt rare pour un
scénario calibré d’espionnage, tous les efforts déployés vont dans le sens que « justice »
soit rendue et le final avec la poursuite en camion- citerne est orchestré avec
minutie et sans bourrinages, le spectateur est bluffé, ça barde totalement !
Le
thème « Licence to kill » et la musique de Michael Kamen collent bien
à l’esprit du film, à la fois classe et prônant la violence comme levier pour
une histoire de vengeance somme toute classique, la mise en scène et les décors
paradisiaques magnifient l’idée de vendetta pour entrainer le spectateur dans
une course folle qui n’aura comme issue salvatrice que la mort des « méchants »
et le triomphe de Bond, archétype absolu du héros contemporain…
Même
s’il y a un côté manichéen, l’efficacité de John Glen et des scénaristes et l’énergie
déployée font qu’une nouvelle fois, on n’a pas le temps de s’ennuyer…
Deuxième
et dernier James Bond avec Timothy Dalton, l’acteur aura marqué de son
empreinte la saga et il faudra attendre quand même six années pour revoir un Bond
sur les écrans (1995 avec « Goldeneye » et Pierce Brosnan), l’attente
sera longue, ce qui n’empêche pas de hisser ce « Permis de tuer » au
rang d’un des meilleurs Bond des années quatre-vingts…
« Licence
to kill », avec son thème musical entêtant, est très réussi et redonne un
nouveau souffle à la saga par son côté violent et inhabituel, il est
indispensable de l’avoir visionné pour suivre la continuité de la saga des
James Bond…
Note :
9/10
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