L’AUBE DES ZOMBIES
de Frank Agrama
1981
Egypte/Etats-Unis
avec Brenda King, George Peck, Barry Sattels,
John Salvo
Film de zombies
89 minutes
aka Dawn of the mummy
Edité en VHS chez UGC vidéo
Synopsis:
Egypte, trois mille ans avant
Jésus-Christ, on assiste à une cérémonie où un pharaon est embaumé définitivement
dans une crypte située sous terre…
Egypte, années quatre-vingts…
Gary, un photographe travaillant
pour un grand journal de mode, part avec quelques mannequins en vue de faire
des photos exotiques à côté des pyramides ; l’une des top models découvre
une tête d’un décapité dans le sable, elle est terrorisée !
Trois gaillards braconnent les
endroits sacrés où sont enterrées les reliques des pharaons, à l’aide d’explosifs
ils font sauter l’endroit du mausolée et s’introduisent à l’intérieur :
leur but, trouver de l’or !
Gary se rend au village égyptien
et sympathise avec un commerçant local qui lui annonce qu’il va se marier le
lendemain soir…
Tout va partir en live lorsque la
momie se ressuscite par le fluide d’un liquide et que des dizaines de morts
reviennent à la vie !
Très vite, c’est le carnage, les
mannequins, les villageois, la mariée, tout le monde y passe et se fait dévorer
par les zombies affamés…
Avec l’aide d’un autochtone, une
des rescapées allume de la dynamite et croit avoir réussi à tuer la momie…
Alors que l’issue est proche, la
jeune femme n’est pas du bout de ses peines…
Mon avis :
Avec « L’aube des zombies »
on est en présence d’un bon gros nanar mythique des vidéo clubs des années 80,
la jaquette du film est magnifique, quant au film en lui-même il est bougrement
sympathique même si complètement à l’ouest du début à la fin !
Les situations sont illogiques et
ne tiennent pas la route une seconde, elles sont prétextes à un scénario
poussif et téléphoné (aucune explication sur le fait que les mannequins
décident de rentrer dans le mausolée, encore moins sur les photos prises à côté
la momie, Agrama ose tout et n’importe quoi et n’a que faire de la crédibilité
de son métrage !)…
On est donc clairement dans un
énorme nanar qui reste cependant assez efficace et le dernier quart d’heure
fait virevolter tout le monde, ça court dans tous les sens, le « spectacle »
est, ma foi, fort réjouissant même si c’est le bordel total !
En fait Farouk Agrama et non
Frank (pour l’exportation il a pris un prénom anglo-saxon) se contrefout de la
cohérence des scènes qu’il tourne et c’est ce qui rend son film attachant,
personne ne réfléchit (à commencer par le réalisateur) mais le film est sauvé
par des maquillages très réussis et une grande tonicité paradoxale avec la
lenteur des protagonistes, « L’aube des zombies » est un film à la
fois rapide et lent, il suffit de le visionner pour comprendre…
Inédit en DVD zone 2, on peut le
trouver en VHS dans la collection légendaire UGC vidéo, « L’aube des
zombies » vaut son pesant de cacahuètes et se suit très facilement, c’est
le témoignage d’un certain cinéma d’exploitation uniquement propre aux années
quatre-vingts qui ravira les fans férus de cette époque bénie où tout était
décomplexé et où personne ne doutait de rien…
Hyper vintage trente- six ans
après, « L’aube des zombies » est un mix entre les films de pharaons
classiques et les films de zombies cannibales, pour épaissir sa sauce, Agrama a
rajouté une musique typique de l’époque et a eu la bonne idée d’ »exoticiser »son
gloubiboulga avec les décors égyptiens (bien réels, ceux- là !)…
Du coup, on a clairement un OFNI
(objet filmique non identifié) du film de zombies classiques, un peu comme le « Oasis
of the zombies » de Franco tourné quasiment en même temps, avec un côté
américanisé en plus, alors que le Franco était clairement axé européen
(production Eurociné, ça ne s’invente pas !)…
Certains détestent ce genre de
films, personnellement je pense qu’ils font parties intégrantes, eux aussi, du
folklore du film de zombies et qu’il faut parfois se montrer indulgent, le
plaisir est quand même là, ça serait dommage de passer à côté de telles perles,
oui c’est raté, oui c’est débile, mais nom de dieu, ça fait un bien fou ce
genre de nanars assumés et exempts de la moindre arrogance ou prétention…
C’est ce qui fait la richesse du
genre, explorer d’autres possibilités de ce style, comme Fulci le fit avec « Frayeurs »
ou Mattei avec « Virus cannibale », le film de zombies ne tourne
jamais en rond mais cherche perpétuellement à se ressourcer, se revigorer, « L’aube
des zombies » est le parfait exemple de cette démarcation…
Pour les plus réfractaires, armez-
vous de la plus grande tolérance, quant aux autres, laissez- vous juste porter
dans cette histoire abracadabrantesque mais vraiment sympa, il faut se mettre
en condition pour visionner ce genre de films, après trois bières, ça s’apprécie
encore plus !
Bref, un must, un métrage unique
en son genre qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie !
Note : 6/10
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