dimanche 19 mars 2017

L'espion qui m'aimait de Lewis Gilbert, 1977

L’ESPION QUI M’AIMAIT
De Lewis Gilbert
1977
Grande Bretagne
avec Roger Moore, Barbara Bach, Curd Jurgens, Caroline Munro, Richard Kiel, Vernon Dobtcheff, Valérie Leon
Espionnage/action
126 minutes
aka The spy who loved me
Collection James Bond
Budget : 14 000 000 dollars
Synopsis :
Autriche, fin des années soixante-dix…
En mission, James Bond tue le mari d’Anya Amasova, l’agent triple X, lors d’une poursuite à ski ; un sous- marin nucléaire russe disparaît des écrans radars, Gogol, le chef officier, charge Anya de retrouver la source de cette disparition, c’est en fait Karl Stromberg, un homme fou et mégalomane reclus dans une base sous- marine qui veut détourner tout l’armement militaire mondial…
James Bond doit coopérer avec l’agent triple X, ils se retrouvent en Egypte pour intercepter un microfilm crucial avec tous les plans de Stromberg, ce dernier est possédé par Max Kalba…
Requin, un homme de deux mètres vingt à la mâchoire redoutable en acier, tue Kalba ;  Bond et Anya le poursuivent et s’introduisent dans son van, ils arrivent à côté des pyramides et après une énorme bagarre, ils parviennent à récupérer le microfilm…
En Sardaigne, Bond et Anya sont accueillis par Naomi, une femme de main de Stromberg, très vite un piège se referme sur eux, heureusement Bond est équipé d’une voiture amphibie, la Lotus…
De retour à la base de Stromberg, l’Atlantis, Bond parvient à délivrer des soldats prisonniers, il est peut- être trop tard, Stromberg ayant pu détourner la cible de missiles, Bond a une heure pour le neutraliser et empêcher la catastrophe !
Mon avis :
Dixième film de la saga et troisième apparition pour Roger Moore dans le rôle de 007, il endosse toujours le costume du célèbre agent secret à merveille, il y a une pléiade de seconds rôles et surtout Richard Kiel en tueur mastodonte bourré de charisme, on notera dans un petit rôle Valérie Leon, une ex Hammer Girl en réceptionniste d’hôtel à la poitrine avantageuse et la belle Caroline Munro qui fait une prestation éclair…
Tous les ingrédients des films de Bond sont une nouvelle fois réunis et le spectateur, tout comme le fan puriste de la saga, ne sera pas déçu ; tout est codifié avec la plus grande précision et les décors magnifiques…
La voiture amphibie Lotus reste culte pour bon nombre de cinéphiles, elle est ancrée dans toutes les mémoires et reste un élément clef du film, qui se rapproche presque du fantastique avec la base de Stromberg, l’Atlantis, à la fois vintage et délirante, qui n’est pas sans  rappeler celle de « Fantomas » d’Hunebelle, tourné une décade auparavant…
C’est un pur plaisir et il faudrait vraiment être bougon pour ne pas reconnaître qu’on passe un excellent moment, Barbara Bach est une James Bond girl sublime et pour une fois, elle est moins nunuche que dans ses autres films « (« Le continent des hommes poissons » ou « Alligator », tous deux de Sergio Martino qu’elle tournera deux ans plus tard), elle a un rôle clef dans le film et donne autant de son charme que de la crédibilité dans le personnage de l’agent triple X, Anya…
Le passage en Egypte avec la scène nocturne dans les Pyramides est fabuleux, tout comme la bagarre à armes non égales (Requin fait beaucoup plus balaise que Bond et semble invincible) dans le train est très inventive, Bond se débrouillant avec les moyens du bord (une simple lampe de chevet) pour mettre hors d’état de nuire le colosse redoutable et mettre la belle Anya en sécurité…
Curd Jurgens est imparable en Stromberg et son antipathie est révélée dès la première séquence où on le voit lorsqu’il annihile les deux pauvres bougres informateurs de façon cruelle, ils finissent dans un hélicoptère qui explose, alors que la première servante de Stromberg est dévorée par des squales (scène hyper réaliste)…
Tout l’enjeu pour Bond tourne autour du fameux microfilm pour dévier après vers la folie meurtrière de Stromberg, qui donnera du fil à retordre à James Bond, ce qui vaudra une belle scène de combat et d’attaque dans l’intérieur de l’Atlantis avec moult fusillades et explosions…
La mise en scène de Lewis Gilbert est impeccable, il n’occulte rien de l’histoire et dirige avec une maestria évidente ses acteurs, l’ambiance est très divertissante et il émane de « L’espion qui m’aimait » une grande rigueur dans la continuité des plans séquences et une tonicité dans l’action qui en font un des meilleurs segments de toute la saga…
Une nouvelle fois, on prend un grand plaisir au visionnage et on attend la suite avec impatience, ce sera « Moonraker » en 1979…
Dépaysant, rythmé et élégant, ce James Bond est immanquable et procure des instants de bonheur à tous les cinéphiles, à ne pas louper !
Le travail sur le coffret intégrale Blu ray est prodigieux et le transfert d’image parfait, pour le prix, on en a largement pour son argent et la somme payée s’amortit, au vu du plaisir procuré, si vous ne le possédez pas encore, je vous le conseille vivement, vous ne serez pas déçus !

Note : 9/10






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