LE
MANOIR MAUDIT
d’Antonio
Boccaci
aka
Anthony Kristye
1963
Italie
avec
Annie Alberti, Marco Mariani, Adriano Micantoni, Flora Carosello
84
minutes
Fantastique
gothique
DVD
édité chez Artus films
aka Metempsyco
aka Tomb of torture
Synopsis :
Une
ville d’Europe, au milieu du vingtième siècle…
Le
prince Raman, un maharadjah, vit dans un manoir cossu qui surplombe la ville ;
ce lieu est l’objet de superstitions de la part des habitants et certaines
jeunes filles s’y aventurent à leurs risques et périls ; le prince était
destiné à épouser la comtesse Irène mais celle-ci disparaît mystérieusement, ce
qui amplifie les doutes de la population sur ce manoir considéré comme « maudit »…
Plusieurs
années après, le docteur Darnell, un médecin austère, décide de partir en
villégiature avec sa jeune fille Anna, Darnell veille sur elle et lui interdit
toute sortie, craignant qu’elle ne fasse de mauvaises rencontres…
Darnell
et sa fille prennent possession… du manoir de Raman !
Elizabeth,
la gouvernante, est stupéfaite lorsqu’elle voit Anna ; c’est le sosie de
la comtesse Irène dont tout le monde a perdu la trace !
Alors
qu’elle se baigne nue dans un étang, Anna fait fortuitement la connaissance de Georg
Dickson, un journaliste, c’est le coup de foudre !
Tout
irait pour le mieux et de façon idyllique jusqu’au jour où Anna et Elizabeth
descendent dans les sous- sols du manoir ; ils y découvrent un homme au
visage atrocement mutilé et des cadavres de femmes dans une chambre de tortures !
Le
monstre s’est introduit dans le manoir par un passage secret situé dans les
buissons attenants…
Lorsque
Darnell se rend compte que sa fille a disparu, il part à sa recherche, aidé par
Dickson…
Lorsque
les deux hommes arrivent au passage secret, ils entendent les cris d’Anna…
Il
est peut-être déjà trop tard !
Mon
avis :
Houhou
le nanar ! alors là on est en présence d’un film historique, le premier
nanar de gothique italien jamais référencé !
Acteurs
non-professionnels raides comme des balais, incohérences scénaristiques à la
pelle, aucune conviction, aucune direction d’acteurs, c’est le seul et unique
film d’Antonio Boccaci et quand on visionne la chose, on comprend pourquoi !
On a
bien du mal à y croire et pourtant l’histoire, entre les mains d’un Bava ou d’un
Freda, aurait pu atteindre des sommets (on est en plein âge d’or du gothique
italien en 1963, tout le monde nous pond des chefs d’œuvre du genre … sauf
celui-ci !)…
Vous
l’aurez aisément compris, il n’y a rien à sauver dans ce « Manoir maudit »,
le « monstre » est affreux (on dirait le professeur Adams du « Panic »
de Tonino Ricci sorti deux décades plus tard), l’actrice qui joue le double
rôle de Irène/Anna n’a aucun charisme (un comble !) et le manque de moyens
financiers évident y est pour beaucoup dans le naufrage du métrage…
A la
moitié du film (vers la cinquantième minute) il y a une grosse perte de vitesse
dans l’histoire et on est pris de multiples baillements, il faut attendre le
dernier quart d’heure pour assister à des « bagarres » (laissez- moi
rire !) avec le monstre et une cascade à quatre euros quand il prend appui
sur un lustre avant de se pendre, si vous voulez rigoler, matez « Le
manoir maudit » c’est capilotracté du début à la fin et on hallucine en
permanence, un mélange entre « Les trois visages de la peur » et « White
fire » qui vaut son pesant de pistaches !
Fauché
de bout en bout, « Le manoir maudit » c’est du lourd et on ne peut que
remercier Artus films de nous avoir exhumé ce nanar très rare ; même l’excellent
Alain Petit dans les bonus du DVD reconnaît que le film est pas terrible et a
bien du mal à lui trouver des qualités, c’est dire…
Seuls
les cinéphiles habitués aux nanars trouveront une jubilation en visionnant ce « Manoir
maudit », c’est à eux que le film est destiné ; pour les puristes du
gothique rital, « Le manoir maudit » se vivra comme un supplice, comme
une « insulte » au genre…
Mais
après tout, Boccaci ne demande rien à personne et fait son taf comme il peut et
avec les moyens qu’on lui fournit…
« Le
manoir maudit » est un peu l’ancien binôme du monumentalement nanardesque « Démence »
de Gianni Martucci, sorti au début des années quatre-vingts, ceux qui ont vu ce
film et qui l’ont apprécié, ruez- vous sur « Le manoir maudit », c’est
du même tonneau !
LE
film à voir entre potes avec bières et pizzas un vendredi soir pour
décompresser de sa semaine, autrement il ne faut rien attendre de ce « Manoir
maudit » sinon un modèle de poilade déviante pour cinéphiles tolérants et
peu regardants…
Note :
3/10
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