ZOLTAN
LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA
d’Albert
Band
1978
Etats-Unis
avec
José Ferrer, Michael Pataki, Reggie Nalder, Jan Shutan, Libby Chase, Arlene
Martel
Film fantastique
90 minutes
aka Zoltan, hound of Dracula
Synopsis :
Une
ville de Roumanie, en 1977…
Des
militaires procèdent à des explosions pour tester leur matériel,
accidentellement ils font exploser ce qui semble être un caveau souterrain…
Ce
caveau abrite les dépouilles des descendants du comte Vlad, plus connu sous le
nom de Dracula !
Un
militaire est mandaté pour garder le caveau, les autres s’en vont ; c’est
alors qu’un mini-séisme fait tomber les caveaux au sol, de l’un d’eux s’échappe
un doberman, il attaque et tue le militaire qui faisait le guet !
D’une
autre tombe, un homme au faciès monstrueux est ressuscité par le sang que le
doberman lui transmet après avoir égorgé le pauvre militaire ; l’homme en
question est Veidt Smith et il a pour objectif de retrouver le dernier
descendant de la lignée des Dracula encore vivant ; il s’agit de Michael
Drake, un psychiatre vivant aux Etats –unis…
Veidt
Smith parvient, grâce à des subterfuges, à faire transiter le doberman de
Roumanie via les Etats-Unis en le faisant passer pour la dépouille d’un chien
que son maitre veut garder (Veidt Smith a dressé le doberman, Zoltan, qui lui
obéit au doigt et à l’œil !)…
Michael
Drake doit partir camper avec sa femme Maria, leur fils et leur fille Linda…
L’inspecteur
Branco, un policier roumain, a découvert la manœuvre de Veidt Smith, il le
traque depuis des années ; il a aussi fait le rapprochement entre les
tombes ouvertes du caveau et comprend que Veidt Smith veut retrouver Drake…
Arrivés
dans un endroit champêtre, la famille Drake, qui se trouve à bord d’un camping-
car, entend des bruits bizarres la nuit, Linda, la petite fille de Michael
Drake, cherche le chiot de son père qui a brusquement disparu ; elle
rencontre fortuitement Veidt Smith, arrivé sur les lieux, puis elle s’enfuit,
apeurée !
L’inspecteur
Branco parvient à retrouver la maison des Drake ; la voisine lui explique
qu’ils sont partis en camping-car, Branco retrouve Michael et prétexte qu’il a
eu un héritage et que sa femme et ses enfants doivent regagner la maison…
Branco
explique alors tout à Michael Drake et lui fait comprendre qu’il court un
énorme danger, par rapport à Veidt Smith et au doberman Zoltan, que ces
derniers veulent le tuer !
La
nuit tombe et Zoltan attaque le baraquement où se trouvent Branco et Drake…
Une
lutte à mort est alors engagée !
Mon
avis :
Très
honnête petit film, « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est un
plaisir à suivre et aussi une histoire particulièrement originale puisqu’ici
les vampires ne sont pas des hommes mais bel et bien de solides molosses qui
attaquent leurs proies et les mordant au cou jusqu’à ce que mort s’ensuive !
« Zoltan,
le chien sanglant de Dracula » est donc un mix entre un animal attack et
un film vampirique et tout fonctionne plutôt bien ; Albert Band connaît bien son travail et
adopte une posture hyper méthodique et parfaitement lisible et compréhensible
pour le spectateur, il évite la surenchère dans le gore (une seule scène
vraiment gore dans le métrage) mais cela ne l’empêche pas d’être très efficace
et de garder une tension dans le film, suffisamment pour tenir le spectateur en
haleine jusqu’à la fin…
La
continuité des plans séquences sonne juste grâce à un montage équilibré et le jeu
des acteurs est bon, y compris les gamins, l’ensemble est tout à fait crédible !
Reggie
Nalder a vraiment une sale tronche, la tête de l’emploi, il ferait peur à une
couvée de singes et d’ailleurs, lorsqu’on voit son faciès sur la jaquette, on s’attend
à un film carrément effrayant alors qu’en fait « Zoltan, le chien sanglant
de Dracula » est un film relativement pépère et peu traumatisant…
Michael
Pataki se révèle excellent et la musique est à mourir de rire tellement elle
est kitsch (on dirait du Bontempi façon « Les Deschiens ») et
pourtant « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » ne peut se
cataloguer comme un nanar, la réalisation est sérieuse et appliquée et le film
n’est pas trop ridicule, hormis le score…
« Zoltan,
le chien sanglant de Dracula » préfigure toute une flopée de films qui
allaient voir le jour dans les années quatre-vingts et qui reprendront le
bestiaire des animal attack s’inspirant des monstres des années cinquante,
Albert Band a ouvert une brèche cinématographique où des dizaines d’autres
réalisateurs allaient s’engouffrer… pour notre plus grand plaisir…
Techniquement,
le film est excellent, notamment un super plan où l’on voit Zoltan sur le toit
de la cabane, en pleine nuit, avec une pleine lune derrière qui fend le ciel,
un peu comme le fit Terence Fisher avec son « Chien des Baskerville »
et sa lande énigmatique dans le film de la Hammer, vingt ans plus tôt…
Franchement,
« Zoltan, le chien sanglant de Dracula » c’est du beau boulot, on se
régale et tous les cinéphiles férus de fantastique y trouveront leur compte…
Série
B très sympathique, « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est
hautement recommandable et son aspect hybride (il alterne l’animal attack et le
fantastique vampirique) est décliné avec une grande classe et sans surenchère
dans l’horreur, donc on va dire que même un public adolescent pourra le
visionner sans être réellement traumatisé…
De
plus, ce film est assez rare (il est passé sur 13ème rue, une chaine
du satellite, au début des années deux mille) il existe en DVD mais zoné 1…
Un
blu ray avec la version française ça serait sympa, messieurs les éditeurs…
Du
boulot honnête qui ravira tous les cinéphiles et un film passe-partout et tous
publics !
Note
: 8/10
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