EMMANUELLE
ET FRANCOISE
de Joe
d’Amato
1975
Italie
avec George Eastman, Patrizia Gori,
Rosemarie Lindt, Annie Carol Edel, Maria Rosaria Riuzzi
Drame/Erotisme
99
minutes
Blu
ray édité chez le Chat qui fume
Scénario
de Bruno Mattei et Joe d’Amato
aka Emmanuelle’s
revenge
aka
Emanuelle e Françoise Le Soreline
Synopsis :
Une
ville d’Italie, milieu des années soixante-dix…
Françoise,
une jeune et très belle femme, vit en faisant quelques photos artistiques où
elle pose dans des clichés de mode, voire des photos où elle est dénudée ;
elle est follement amoureuse de Carlo, un homme brun à la carrure imposante,
mais ce dernier se comporte comme un salopard avec elle ; accumulant les
dettes lors de jeux de cartes, Carlo se retrouve contraint de rembourser une
forte somme d’argent et, vu qu’il est sans le sou, il n’a rien trouvé de mieux
que de forcer Françoise à effectuer des passes avec les pires hommes de ses
connaissances lors de séquences voyeuristes...
De
plus, alors qu’elle rentre de ville, Françoise trouve Carlo en galante
compagnie à son domicile et celui-ci, sans ménagement, annonce à Françoise qu’il
la plaque !
Françoise,
désespérée, erre dans les rues et, finalement, elle se donne la mort en se jetant
sous un train, alors qu’elle se trouvait près d’une voie ferrée !
Emmanuelle,
la sœur de Françoise, se rend à l’autopsie de sa défunte sœur…
Emmanuelle
met au point un plan machiavélique pour venger sa sœur, elle va finir par
retrouver Carlo !
Alors
que ce dernier se trouve dans la luxueuse villa d’Emmanuelle, et ne se doutant
de rien, Emmanuelle lui verse une drogue dans son whisky…
Carlo,
inanimé, est ensuite, attaché et placé dans un faux mur d’une pièce de la
maison ; Emmanuelle va le torturer et l’assoiffer !
Carlo
parviendra t-il à s’échapper alors qu’il est ligoté ?
La
vengeance terrible d’Emmanuelle ira-t-elle jusqu’à sa fin ?
Et
la police dans tout ça ? elle va bien se douter de quelque chose !
Mon
avis :
Après
le succès planétaire du « Emmanuelle » de Just Jaeckin avec son
héroïne iconique incarnée par la belle Sylvia Kristel, les italiens (surtout le
père d’Amato) ont enquillé une palanquée de films d’exploitation reprenant la
trame scénaristique avec, cette fois-ci, une EManuelle avec un seul « M »
pour ne pas être ennuyés par les droits d’auteur…
On a
eu du bon (« Emanuelle et les derniers cannibales »), du très bon (« Emanuelle
in America), quant à ce « Emmanuelle et Françoise » c’est sans doute
l’un des meilleurs ersatz de la saga et pour cause ! Le père Mattei,
inénarrable réalisateur du bis transalpin, a participé à l’écriture du scénario !
On y
retrouve l’indéboulonnable Luigi Montefiori, acteur fétiche de d’Amato, qui
tient sans doute ici son meilleur rôle (hors films gore, bien sûr), il montre
et démontre ici qu’il sait parfaitement jouer dans le registre dramatique et
irradie le film par sa prestance et sa carrure de surhomme et pour une fois, il
apparaît sans barbe (sauf à la fin)…
L’histoire
est un chef d’œuvre de déviances et de perversités et d’Amato ne se refuse rien
et se sert même de l’onirisme dans certains passages totalement incongrus (le banquet avec la
viande crue où tout part en live, les séquences de voyeurisme, le lesbianisme
et même des scènes peu ragoutantes avec des hommes à la tronche de sadique qui
feraient peur à une couvée de singes et où la pauvre Patrizia Gori –vue dans « Nathalie
dans l’enfer nazi » d’Alain Payet- a bien du mal à se dépétrer !)…
« Emmanuelle
et Françoise » c’est LE film d’exploitation italien pur par excellence, à
réserver bien entendu à un public ADULTE et on peut même dire que ce film est
un sommet dans la carrière de D’amato, un peu comme le fut « Le venin de
la peur » pour Fulci ou « Le miroir obscène » pour Jess Franco,
d’ailleurs les trois films ont pas mal de similitudes…
Dans
l’ensemble, le film se suit bien et les vingt dernières minutes sont un modèle
de suspense et de films de demeures (le timing est minuté à la seconde, pas le
temps de reprendre son souffle pour le spectateur !)…
C’est
également l’occasion de voir l’Italie des années soixante-dix et on se régale, « Emmanuelle
et Françoise » est une carte postale vintage où la photographie, comme
toujours chez D’amato, est magnifique !
La
musique du film est également excellente et le blu ray édité par la super
maison d’éditions « Le chat qui fume » est monumental et à se
procurer sans tarder avant que ce dernier soit épuisé !
Bref,
vous l’aurez compris, pour les cinéphiles aguerris et qui n’ont pas froid aux
yeux, « Emmanuelle et Françoise » est un chef d’œuvre du genre et un
sommet dans la carrière de D’amato et de son icône Luigi Montefiori, les
cinéphiles fans de films d’exploitation seront donc comblés !
A
visionner sans faute !
Note :
9/10
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