L’ASSASSIN
A RESERVE 9 FAUTEUILS
de Giuseppe
Bennati
1974
Italie
avec Janet Agren, Rosanna Schiaffino,
Chris Avram, Eva Czemerys, Paola Senatore, Lucretia Love
Giallo
107
minutes
Blu
ray édité chez Le chat qui fume
Musique
de Carlo Savina
aka L’assassino
ha riservato nove poltrone
Synopsis :
Une
ville d’Italie, la soirée du 14 février 1974…
C’est
l’anniversaire de Patrick Davenant, il est accompagné de sa femme Rebecca
Davenant, sa fille Lynn mais aussi d’un groupe d’amis composé de Vivian, Doris
et Duncan Foster ; ces personnes marchent en pleine nuit et s’arrêtent
devant l’entrée d’une grande bâtisse, il s’agit d’un gigantesque théâtre ;
Patrick décide d’y entrer pour le visiter, son groupe d’amis le suit…
Une
fois à l’intérieur, les jeunes gens discutent de l’endroit, le trouvant à la
fois magnifique et austère ; Patrick décide de monter sur la scène (le
théâtre est totalement vide !), c’est alors qu’une grosse poutre située au
plafond du théâtre tombe et manque de tuer Patrick !
Lynn,
Doris, Duncan Foster et Rebecca, ainsi que la jeune Kim commencent à prendre
peur !
Kim
interprète un morceau de « Roméo et Juliette » en revêtant la tenue
de Juliette, elle joue à fond le rôle et simule d’être poignardée, à la fin de
sa prestation, elle est applaudie mais semble inanimée, les autres viennent la
retrouver et grimpent sur la scène : Kim est morte, elle a été tuée un
couteau dans le dos !
La
terreur commence à s’installer parmi les protagonistes qui veulent à tout prix
quitter le théâtre !
Hélas
toutes les portes de sorties sont condamnées et il est impossible de les ouvrir !
Cerise
sur le gâteau, Patrick découvre que l’endroit du théâtre ne lui est pas anodin,
il y a deux siècles, un homme qui fut un de ses ancêtres y avait vécu, il y a
une toile le représentant…
Patrick
est persuadé qu’il s’agit d’une malédiction et que l’histoire va se répéter
deux cents années plus tard !
Vivian
manque d’être tuée mais a le temps de voir son agresseur, elle le pourchasse ;
il s’agit d’un homme avec un masque affreux !
Puis
c’est l’hécatombe ! au moins cinq personnes décèdent de morts violentes !
Que
se passe t-il donc dans ce théâtre ? Quelle est la motivation de ce tueur
mystérieux ?
Après
examen, Patrick s’aperçoit que la corde de la poutre qui a failli le tuer a été
volontairement découpée, qui a bien pu faire cela et lui en vouloir autant ?
Y a-t-il
une issue pour s’extirper de ce cauchemar ?
Mon
avis :
Totalement
inédit dans l’hexagone, ce « L’assassin a réservé neuf fauteuils »
est une bien agréable surprise et l’éditeur décidément très inspiré « Le
chat qui fume » nous fait découvrir ce giallo impeccablement réalisé en
décidant de le sortir dans un magnifique blu ray, heureusement qu’ils sont là
car le film est tout à fait digne du plus grand intérêt et serait resté inconnu
pour longtemps puisqu’il n’est jamais sorti en France ni distribué dans les
salles obscures !
Donc,
on a là un mix Giallo/film de demeures/Agatha Christie/mythe du Fantôme de l’Opéra
agrémenté de nombreuses scènes d’érotisme (les actrices sont toutes sublimes !)
et d’un sadisme de la part du tueur qui ne lésine pas sur l’inventivité lors
des meurtres ; l’ensemble est très agréable à suivre et le fait qu’il s’agisse
d’un huis clos (les protagonistes sont enfermés dans un théâtre) ajoute à la
sensation de malaise et d’étouffement (le passage final dans le caveau est à
déconseiller aux claustrophobes !)…
Il y
a l’occasion de découvrir la belle Janet Agren, ici très jeune, à peine une
vingtaine d’années, qui fera figure d’icône du bis transalpin avec des films
comme « Frayeurs » de Fulci ou « Ratman » et plein d’autres,
son rôle dure malheureusement peu de temps puisque c’est la première à se faire
assassiner !
On
peut même dire qu’il y a un aspect hitchcockien dans « L’assassin a
réservé neuf fauteuils » avec une montée en tension et un suspense réel, l’immensité
des pièces du théâtre donne des surprises et plus les acteurs et actrices s’y
engouffrent, plus la frousse devient importante, notamment dans les scènes
obscures avec juste une lampe pour éclairer, on a carrément la trouille en
anticipant que le tueur va débouler !
Tout
fonctionne au-delà de toutes les espérances dans « L’assassin a réservé
neuf fauteuils », que ce soit la musique, l’atmosphère, les décors, le jeu
des acteurs, les corps magnifiques des actrices qui se dévoilent et la
révélation finale que l’on n’aurait jamais soupçonnée (scénario nickel, un
modèle de manipulation, aussi bien pour les protagonistes que pour le
spectateur !)…
Bref,
on est bluffés par tant de virtuosité et il faut remercier comme il se doit Le
chat qui fume sans qui ce film serait resté enfoui dans les limbes du giallo et
du cinéma italien…
A
noter les bonus avec notamment l’extraordinaire Francis Barbier du site
Devildead.com qui explique tout sur le film et nous fait découvrir des tonnes d’informations
sur des gialli connexes à « L’assassin a réservé neuf fauteuils », il
a une culture cinématographique époustouflante et son bonus est un régal !
« L’assassin
a réservé neuf fauteuils », outre sa rareté est une des pièces maitresses
du giallo du milieu des années soixante-dix et son originalité et son côté
insolite renforcent encore plus la curiosité de le visionner…
Un
petit régal que j’encourage à voir, surtout les puristes des gialli qui
recherchent de l’originalité dans le genre, ici, avec « L’assassin a réservé
neuf fauteuils » on peut difficilement faire plus en matière d’originalité
et de revigoration du genre, c’est une tentative louable et très réussie !
Note :
9/10
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