vendredi 27 septembre 2019

Vaticâneries de Louis Chaput


Vaticâneries

Le nouveau pape n’est pas Pie mais Benoît
À dire vrai un paterne austère, papelard,
grand patelin en somme et grognon de surcroît !
Puisque tous ces adjectifs sont synonymes de ce prénom
et correspondent au caractère de l’homme,
à ses manières, ses jugements et prises de positions.
Benoît est donc un juste choix.

La papamobile blindée ça sert d’auto
pour protéger le corps de ce pontifiant,
mais il n’en va pas de même avec le préservatif,
objet de protection qu’il abhorre.

Que connaît-il de la sexualité
lui qui ignore les besoins de la chair
et a fait vœu de chasteté ?

Peu importe à cet éminent prêcheur
grand donneur de leçons,
il prend la position du missionnaire
qui se doit de convertir les pécheurs
à rester découvert durant la fornication.

Il est donc inconcevable, pour ce dictateur
de soutenir Sidaction !
Quant aux victimes, ayant enfreint sa loi,
ce sera l’excommunication…
comme prime de départ vers l’au-delà !

Pourtant, ce vétilleux vieillard,
représentant désigné du Christ,
est loin du modèle qu’il devrait suivre !
Sur son manque d’humilité,
où faste et rutilantes tenues
sont quotidiennement affichés,
on peut aussi lui tailler un costard !
Il vient en effet de relancer la mode papale
en mettant un chapeau rond rouge en velours bordé d’or.
Coiffé de ce galero,
que portaient autrefois les cardinaux,
il déambule, sourire figé dans sa transparente bulle
au milieu de milliers d’exaltés
avides de ses mielleuses bénédictions.

Avec ses chaussures rouges, en peau de Kangourou,
sans doute peut-il courir plus vite et sauter plus haut
quand il se détend à Castelgandolfo !

Depuis que cette congrégation a pris,
toutes Eglises confondues,
les affaires religieuses en main,
il faut voir, sans sourciller,
ce que Popes, Papes, Nonces, Primats,
Patriarches, Archevêques, Évêques et Curés
se mettent sur le dos, la tête et les pieds !

La mode vestimentaire de toutes ces huiles,
maîtres des lieux saints, est un délire de broderies,
de chamarrures, fanfreluches et moult fioritures.
Costumes ecclésiastiques, calottes et barrettes
sont noir pour le prêtre, violet pour l’évêque,
rouge pour le cardinal et blanc pour le pape.

Qu’il s’agisse de prières ou sorties,
de petites ou grande cérémonies
les vêtements diffèrent 
et la liste de ces colifichets
a de quoi impressionner la galerie :
Amict autour du cou, aube sur la chasuble,
croix pectorale en métal précieux,
dalmatique, étole humérale, manipule,
pallium, symbole de la brebis égarée,
rochet, surplis, tiare, mitre, froc,
rabat, sure, scapulaire, soutane…
et la tonsure  pour les moines.
Et que dire de tous ces accessoires
trésors d’orfèvreries en or ou argent doré
fondu repoussé et ciselé
de valeur inestimable :
Encensoir, patène, ciboire,
crucifix, burettes, ostensoir,
seau à eau bénite avec son goupillon
à l’extrémité duquel se trouve
une touffe… de blaireau !

Et bien d’autres bibelots, objets et ustensiles
qu’il serait trop long d’énumérer,
d’autant que la plupart
sont franchement inutiles.

Il faut bien tout ça à ces infatués
pour fasciner, subjuguer,
ensorceler le croyant
tombé dans leurs filets
et satisfaire en même temps
leur incommensurable vanité.

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