Vaticâneries
Le
nouveau pape n’est pas Pie mais Benoît
À dire vrai un paterne austère,
papelard,
grand patelin en somme et grognon
de surcroît !
Puisque tous ces adjectifs sont
synonymes de ce prénom
et correspondent au caractère de
l’homme,
à ses manières, ses jugements et
prises de positions.
Benoît est donc un juste choix.
La
papamobile blindée ça sert d’auto
pour protéger le corps de ce
pontifiant,
mais il n’en va pas de même avec
le préservatif,
objet de protection qu’il
abhorre.
Que
connaît-il de la sexualité
lui qui ignore les besoins de la
chair
et a fait vœu de chasteté ?
Peu
importe à cet éminent prêcheur
grand donneur de leçons,
il prend la position du
missionnaire
qui se doit de convertir les
pécheurs
à rester découvert durant la
fornication.
Il est donc inconcevable, pour ce
dictateur
de soutenir Sidaction !
Quant aux victimes, ayant
enfreint sa loi,
ce sera l’excommunication…
comme
prime de départ vers l’au-delà !
Pourtant,
ce vétilleux vieillard,
représentant
désigné du Christ,
est
loin du modèle qu’il devrait suivre !
Sur
son manque d’humilité,
où
faste et rutilantes tenues
sont
quotidiennement affichés,
on
peut aussi lui tailler un costard !
Il
vient en effet de relancer la mode papale
en
mettant un chapeau rond rouge en velours bordé d’or.
Coiffé
de ce galero,
que portaient autrefois les
cardinaux,
il déambule, sourire figé dans sa
transparente bulle
au milieu de milliers d’exaltés
avides de ses mielleuses
bénédictions.
Avec
ses chaussures rouges, en peau de Kangourou,
sans
doute peut-il courir plus vite et sauter plus haut
quand
il se détend à Castelgandolfo !
Depuis
que cette congrégation a pris,
toutes
Eglises confondues,
les
affaires religieuses en main,
il
faut voir, sans sourciller,
ce que Popes, Papes, Nonces,
Primats,
Patriarches, Archevêques, Évêques
et Curés
se mettent sur le dos, la tête et
les pieds !
La
mode vestimentaire de toutes ces huiles,
maîtres des lieux saints, est un
délire de broderies,
de
chamarrures, fanfreluches et moult fioritures.
Costumes
ecclésiastiques, calottes et barrettes
sont
noir pour le prêtre, violet pour l’évêque,
rouge
pour le cardinal et blanc pour le pape.
Qu’il
s’agisse de prières ou sorties,
de petites ou grande cérémonies
les vêtements diffèrent
et
la liste de ces colifichets
a de quoi impressionner la
galerie :
Amict autour du cou, aube sur la
chasuble,
croix pectorale en métal
précieux,
dalmatique, étole humérale,
manipule,
pallium, symbole de la brebis
égarée,
rochet, surplis, tiare, mitre, froc,
rabat, sure, scapulaire, soutane…
et la tonsure pour les moines.
Et
que dire de tous ces accessoires
trésors
d’orfèvreries en or ou argent doré
fondu
repoussé et ciselé
de
valeur inestimable :
Encensoir, patène, ciboire,
crucifix,
burettes, ostensoir,
seau
à eau bénite avec son goupillon
à l’extrémité duquel se trouve
une touffe… de blaireau !
Et bien d’autres bibelots, objets
et ustensiles
qu’il
serait trop long d’énumérer,
d’autant
que la plupart
sont
franchement inutiles.
Il
faut bien tout ça à ces infatués
pour fasciner, subjuguer,
ensorceler le croyant
tombé dans leurs filets
et satisfaire en même temps
leur incommensurable vanité.
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