LE SANG DU VAMPIRE
aka Blood of the vampire
de Henry Cass
Grande Bretagne
1958
avec Donald Wolfit, Barbara Shelley
Epouvante vampirique
84 minutes
édité chez Artus films
Synopsis :
Transylvanie, à la fin du dix neuvième
siècle...
Un médecin aux antécédents douteux est tué et
inhumé un soir par une poignée d'hommes méfiants...
Karl, le valet du "défunt" l'exhume
et l'emmène dans un endroit où un médecin peu scrupuleux va le ramener à la vie
en lui inoculant un rythme cardiaque via un coeur humain prélevé sur un autre
corps...
Karlstatdt, six années se sont écoulées...
Le docteur Calistratus dirige une prison
psychiatrique où il fait trimer ses occupants...
Pierre, un médecin accusé à tort d'un forfait
qu'il n'a pas commis, intègre le lieu...
Calistratus le prend comme assistant dans son
laboratoire en sous sol...
Que cache Calistratus ?
Quelle est cette mystérieuse raison qui le
pousse à prélever le sang de prisonniers tués par ses sbires ou dévorés par ses
chiens ?
Pierre parviendra t-il à s'évader et à prouver
son innocence ?
Mon avis :
Ce qu'il y a de fascinant et d'extrêmement
original dans "le Sang du vampire" c'est que Cass réinvente
totalement le genre déjà exploité précédemment, en "mixant" des
classiques comme les Frankenstein, les Dracula et même un peu le "Chien
des Baskerville", Jimmy Sangster est aux commandes et on sent bien sa
patte avant qu'il devienne le réalisateur fétiche de la Hammer...
Par le biais de la transfusion sanguine, il
est combiné des idées géniales dans ce métrage !
Les prisonniers vivant l'enfer rappellent les
camps de concentration et Calistratus fait un peu penser à Mengele !
Karl, son bras droit, est un personnage qui
évoque la frayeur et il est prêt à sortir son surin à la première occasion...
Les acteurs sont vêtus de haillons et on voit
les gouttes de sueur dégouliner de leur front : tout ceci intègre un réalisme
et, de plus, l'intrigue et l'action ne faillissent jamais, du beau travail !
Beaucoup de plans évoquent l'âge d'or du
cinéma fantastique d'outre Manche et les décors rendent très bien, même si on
voit bien que le château qui s'élève dans les ténèbres a été peint...
Wolfit a un visage très charismatique et
permet de créer un lien avec l'ambiance du film, déjà anxiogène, pour amplifier
la peur et l'horreur !
De sa survie dépend le destin de Pierre et de
sa dulcinée !
Un final sous tension et apocalyptique
restera longtemps dans les mémoires de cinéphiles qui redécouvriront
miraculeusement "Le sang du vampire" grâce à la magnifique édition
d'Artus Films qui, une nouvelle fois, exhume un des plus grands chefs d'oeuvre
du genre !
Exemplaire et passionnant dans sa démarche de
revigorer le style du film vampirique, "Le sang du vampire" s'impose
sans conteste comme une grande réussite et explore avec magie et dynamisme un
aspect méconnu voire moderne d'un genre alors en plein essor, déviation des
codes précédents entérinés par Terence Fisher, et redonne grâce et noblesse au
cinéma fantastique britannique...
Un must have absolu !
Note : 10/10
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