LA
MONTAGNE DU DIEU CANNIBALE
de Sergio
Martino
1978
Italie
Avec
Ursula Andress, Claudio Cassinelli, Stacy Keach, Antonio Marsina, Franco
Fantasia
Aventures
exotiques
103
minutes (version uncut)
Considéré
comme « Video nasty » en Grande Bretagne où il fut interdit jusqu’en
2001
DVD
édité chez Néopublishing
Musique
de Guido et Maurizio de Angelis
Synopsis :
Fin
des années soixante- dix, Nouvelle Guinée…
Susan
Stevenson, une riche jeune femme, arrive à l’aéroport, elle rencontre le
professeur Edward Foster et le persuade de l’aider à retrouver Henry Stevenson,
son mari disparu…
Son
frère Arthur les accompagne, la dernière trace laissée par Henry prouve qu’il
est resté dans la jungle, sur une petite île…
De
multiples dangers vont émailler l’expédition et plusieurs porteurs sherpas
seront tués ou fuiront !
Manolo,
un aventurier, sauve in extremis Susan des mains d’un indigène qui voulait la
transpercer avec une lance…
Les
Poukas, une tribu de cannibales, rodent et terrorisent une ethnie dirigée par
un missionnaire, ami de Foster…
Un
breuvage aphrodisiaque sème la zizanie et une jeune femme de la tribu est tuée
sauvagement…
Mais
ce qui attend Susan sera bien pire que ça !
Mon
avis :
Honnête
artisan du bis transalpin, Sergio Martino s’attaque ici au film d’aventures, y
mêlant des cannibales et des animaux hostiles et ce, un an avant « Cannibal
Holocaust », le résultat est efficace mais on doit quand même se farcir
des massacres d’animaux dans des séquences abominables de cruauté (Martino se
dédouana en prétextant que c’était les producteurs qui avaient souhaité ces
scènes, certes, mais cela n’empêche le film d’être franchement ignoble !)…
La
version uncut nous gratifie même de zoophilie et de pornographie, Martino a
poussé loin dans l’horreur surtout que ces scènes sont inutiles et n’apportent
rien à l’histoire, déjà bien corsée…
Le
jeu des acteurs (Ursula Andress en tête) reste très fade et le retournement de
situation avec l’uranium peu crédible, c’est vraiment du film d’exploitation à
la Grindhouse comme en florissaient beaucoup à l’époque dans le cinéma italien…
Tous
les clichés inhérents au film de jungle sont présents (bestioles, pièges
mortels, tribus cannibales, sacrifices) et le film, une fois le décor planté,
ne décollera qu’aux dix dernières minutes lorsque les deux survivants
parviennent à s’échapper, avec une fin en queue de poisson improbable…
La
partie scénaristique avec le missionnaire apporte un court répit au spectateur
et fait une pause pour faire repartir l’action de plus belle !
Avec
des moyens financiers confortables, Sergio Martino réussit à s’en sortir de
manière honnête, même si c’est loin d’être son meilleur film…
Il
insiste beaucoup sur le gore avec des trucages cradingues (émasculation, corps
transpercés, décapitation, il faut s’accrocher lors du visionnage !) et
semble privilégier moins le fond que la forme, n’hésitant pas à dénuder la
belle Ursula pour appâter le chaland, potentiel spectateur, le gimmick de la
belle prend les trois quarts de l’affiche du film donc il fallait honorer la
commande et cela reste un des (maigres) atouts du film…
Encore
une fois j’attire l’attention que ce film a été interdit aux moins de dix- huit
ans, il n’est donc pas à montrer à des enfants ou des personnes sensibles et l’aura
qu’il dégage est plutôt malsain, seuls les habitués de films de cannibales y
trouveront leur compte, les autres passeront allègrement leur chemin…
Dans
la filmo de Martino, on préfèrera « 2019 après la chute de New York »,
bien plus fun et attachant, d’ailleurs « La montagne du dieu cannibale »
souffre d’un énorme handicap : son manque total d’humour…
Très
spécial dans le genre, « La montagne du dieu cannibale » ne
contentera que les fans de cinéma extrême…
Note :
7/10
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