RICOCHET
de Russell
Mulcahy
1991
Etats-Unis
Avec Denzel Washington, John
Lithgow, Ice T, Kevin Pollak, Lindsay Wagner, Mary Ellen Trainor
Policier/Thriller
97
minutes
Synopsis :
Los
Angeles, fin des années quatre- vingts…
Nick
Styles est un jeune policier habile et fougueux, sa carrière est glorieuse et
il compte intégrer un grand tribunal de la ville afin de devenir procureur…
Earl
Talbot Blake, un dangereux psychopathe déclenche une fusillade lors d’une fête
foraine après une transaction avec des dealers qui tourne mal, Nick, alors sur
place, parvient à le neutraliser in extremis et le blesse à la jambe…
Transféré
dans une prison de haute sécurité, Blake parvient à s’évader grâce à des complices
et provoque une boucherie…
Odessa,
un gangster toxicomane, doit garder en sécurité la femme de Nick, Alice, et
leurs deux jeunes filles…
En
effet, Blake a retrouvé la trace de Nick et veut à tout prix le faire payer
pour ce qu’il lui a fait, il veut sa peau par tous les moyens !
Le
faisant passer pour un pédophile et pour un homme corrompu par le biais de
stratagèmes machiavéliques, Blake réussit à mettre à dos à Nick tous ses
collègues…
Un
jour, Blake fait croire à Nick qu’il a tué ses deux fillettes avec une hache sur
une cassette vidéo…
Fou
de rage, Nick fonce en sortant de chez lui pour retrouver sa progéniture…
Mon
avis :
Russell
Mulcahy est un réalisateur issu du clip (notamment ceux de Duran Duran), après
les deux gros succès au box-office, « Razorback » et « Highlander »,
le bougre s’essaie au polar avec un côté décalé et un grand sens de l’humour,
notamment dans les dialogues…
Par
conséquent, « Ricochet » est une grande réussite mêlant ultra
violence, sexe et sadisme dans une histoire maintes fois répétée au cinéma (on
pense aux « Nerfs à vif »), la trame scénaristique de la vengeance du
psychopathe envoyé en prison par un policier est ici déclinée avec jubilation,
Mulcahy donne la plus-value de la maitrise de l’aspect technique qu’il connaît bien
et nous gratifie de séquences savamment orchestrées…
Afin
de flatter les instincts du spectateur voyeur fan de plaisirs coupables,
Mulcahy passe la seconde au niveau du gore lors de scènes délirantes et
gratinées (la scie circulaire et la perceuse lors de l’évasion), Denzel
Washington drogué à l’héroïne qui copule avec une prostituée dans une piscine
vide ( !), on sent bien que ces passages étaient inutiles mais il faut
donner au spectateur ce qu’il attend !
John
Lithgow a vraiment la gueule de l’emploi avec son visage de névrosé et ses
rictus de paranoïaque, c’est lui le personnage central et la justification du
film, l’acteur s’en sort à merveille…
Tout
juste sorti de « New Jack city » et de son aura de gangster, Ice T,
dans un rôle secondaire, délivre une composition honnête…
Quant
à Denzel Washington, outre son physique de beau gosse, il tient aisément la
route, que ce soit physiquement ou mentalement, bref, il crève l’écran !
Restant
un film efficace du début à la fin, « Ricochet » demeure l’archétype
d’un style aujourd’hui révolu, ne se prenant jamais au sérieux, ni ne souffrant
d’une prétention exagérée, il se suit avec intérêt et plaisir et tient en
haleine jusqu’au final qui, justement, rappelle une scène de « Highlander »…
Héritier
d’un certain cinéma populaire bien ancré outre Atlantique, « Ricochet »
est un métrage très sympathique et sans prise de tête, idéal pour une soirée
bières/pizza entre potes…
Il
ne s’efface pas des mémoires grâce à un style mémorisable et des passages pas
loin d’être cultes, Mulcahy a réussi un coup de maitre et prouve une nouvelle
fois son talent à produire de l’entertainment, il se préoccupe avant tout de
contenter le spectateur et c’est gagné !
Note :
8/10
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