DRACULA
ET LES FEMMES
de Freddie
Francis
1968
Grande
Bretagne
avec Christopher Lee, Veronica
Carlson, Barbara Ewing, Rupert Davies, Barry Andrews
aka Dracula has risen from the grave
Fantastique
vampirique
Production
Hammer films
92
minutes
Synopsis :
Europe,
début du vingtième siècle, Kleinnenberg, une bourgade des Carpates…
Le lieu
de culte du village est déserté à cause d’un événement horrible qui a eu lieu
un an auparavant, une jeune femme fut retrouvée vidée de son sang à l’intérieur
de la cloche de l’église…
Monseigneur
Muller, un fervent ecclésiastique, se rend à Kleinnenberg, dans l’auberge, les
habitants lui apprennent que le responsable de ce désarroi n’est autre que le
comte Dracula, qui est censé avoir été mis hors d’état de nuire depuis son
cruel forfait…
Aidé
d’un prêtre porté sur la boisson, Muller part éradiquer définitivement la
malédiction et se rend au château de Dracula pour y porter une gigantesque croix
en effigie sur la demeure du comte…
Pris
de panique, le prêtre chute et se blesse, son sang se répand sur la glace et
réveille le comte Dracula qui sommeillait sous un torrent gelé…
En
ville, Maria Muller, la nièce du cardinal est folle amoureuse de son boy friend
Paul, qui se révèle athée, lors d’un repas ce dernier a un violent accrochage
avec Muller…
Pendant
ce temps, revenu à la vie, Dracula ensorcelle Zena, la serveuse de la taverne, et lui
ordonne de conduire à lui la belle Maria…
Pris
de pulsions vampiriques, Dracula kidnappe Maria et l’emmène dans son château !
Mon
avis :
Segment
intermédiaire entre « Dracula, prince des ténèbres » et « Une
messe pour Dracula », « Dracula et les femmes » fait partie du
fleuron des productions Hammer qui étaient ici à leur apogée…
La
féminité est particulièrement présente dans le film, notamment par la présence
étincelante de Veronica Carlson, qui fut propulsée comme icône sex symbol de la
firme britannique…
On
voit peu Christopher Lee, « Dracula et les femmes » est surtout un
festival de trognes comme les clients éthyliques de la taverne, le personnage
central étant celui de Paul, en contradiction avec la religion inhérente au
prêtre et à l’oncle Muller, ce qui apporte un peu de fraicheur et de nouveauté
par rapport aux personnages typiques de la Hammer…
L’aspect
sexuel est prégnant et vampirisme rime souvent avec copulation ou volupté, la
mise en scène de Freddie Francis est fluide et sans temps mort, comme d’habitude,
les décors tiennent une place importante et primordiale et un soin tout
particulier a été accordé à ceux-ci même dans les extérieurs (la forêt, la
montagne et ses chemins escarpés, les torrents glacés –on est en plein âge d’or
du pur gothique !-)…
On
assiste aussi à de magnifiques séquences sur les toits de la ville, lorsque
Veronica Carlson part de chez elle pour retrouver son amant, ou lors de la
fuite de Dracula lorsqu’il est poursuivi…
Les
fulgurances sont bien entendu les apparitions récurrentes de Dracula avec
beaucoup de gros plans sur son regard, les yeux grand ouverts avec la rétine
ensanglantée, Christopher Lee, à lui seul, symbolise vraiment ce personnage
issu du bestiaire fantastique, nul autre ne lui arrive à la cheville, sa
prestance et son charisme sont inégalables…
Assez
violent dans certaines séquences (le début, le coup asséné à Paul par le prêtre
est très réaliste), « Dracula et les femmes » fait figure des
meilleurs films de vampires pondus par la Hammer, il va de soi que les
aficionados les plus exigeants du genre seront comblés, à la fois par l’efficacité
du scénario que par les articulations entre les personnages, tous bien liés et
exploités pour retenir suffisamment l’intérêt…
Bénéficiant
d’une intrigue qui permet de revigorer la basicité des précédents films, « Dracula
et les femmes » se suit avec un grand plaisir et demeure un bon exemple de
la qualité des productions Hammer de l’époque…
C’est
même l’aspect satanique qui est global dans « Dracula et les femmes »,
créant une confrontation religion/occultisme, rarement vue de façon si appuyée pour
un métrage grand public, ce qui renforce la perversité et le côté extrême…
Tous
les éléments sont présents et représentés avec rigueur et application, de plus
le blu ray bénéficie d’une très belle image et d’un transfert de qualité, il
est indispensable de le posséder !
Un
des meilleurs « Dracula » de la fin des années soixante…
Note :
10/10
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