HEUREUX
QUI COMME ULYSSE
de Henri
Colpi
1969
France
Avec
Fernandel, Henri Tisot, Rellys, Evelyne Séléna, Jean Sagols, Mireille Audibert
88
minutes
Fable
humaniste et animalière
Musique
de Georges Delerue
Chanson
interprétée par Georges Brassens
Synopsis :
Sud
de la France, début des années soixante-dix…
Antonin
est un vieux fermier, il a été missionné pour emmener son cheval Ulysse, âgé de
vingt- huit ans, aux arènes d’Arles en vue de participer à une corrida…
C’est
un véritable crève-cœur pour Antonin qui noie son chagrin en alignant des
dizaines de pastis, devant ses amis ahuris…
Marcellin,
son ami, Juliette, une jeune fille du village, son petit ami mécanicien Hector,
tous les villageois ont de la peine de voir Antonin si malheureux…
Finalement,
Antonin prend la décision de bifurquer vers la Camargue, refusant d’abandonner
Ulysse, condamné à une mort certaine…
Alors
qu’il transite par Cavaillon, un camion conduit par le fils de son patron lui
embarque son cheval, Antonin n’a plus qu’une seule issue possible, s’infiltrer
dans l’arène pendant la corrida pour extirper Ulysse et le sauver de l’abattoir…
La
relation entre l’homme et l’animal sera la plus forte et triomphera de la folie
destructrice de cette corrida sanguinaire, Ulysse retrouvera les autres chevaux
camarguais et Antonin sera soulagé…
Sur
un fond bucolique, nous suivons leur périple dans une atmosphère bon enfant et
emplie d’humanité…
Mon
avis :
Porté par
la magnifique chanson de Brassens, « Heureux qui comme Ulysse » est
une leçon d’humanisme, le film transpire la bonté du cœur, servie par un
Fernandel magistral et bouleversant dans son rôle de fermier vieillissant et
gouleyant, il symbolise à lui tout seul la générosité et l’aspect typique
méditerranéen…
Il y
a un côté réaliste et touchant dans « Heureux qui comme Ulysse »,
cette bonhommie de Fernandel qui parle sans cesse à son cheval, son compagnon,
son animal de compagnie, lui seul peut comprendre le désarroi d’Antonin, bouleversé
à l’idée de se séparer définitivement de sa bête, il y a une relation
fusionnelle comme nombre de gens qui possèdent un animal…
La
mise en scène de Colpi est sobre, simple mais jamais grossière, il règne un
climat cordial tout le long et le passage avec l’agent de la circulation
possède un humour burlesque que n’aurait pas renié un Jacques Tati…
« Heureux
qui comme Ulysse » repose sur la composition de Fernandel qui porte le
film à bout de bras mais les seconds rôles sont tout de même très intéressants,
ils ont également leur place dans l’histoire…
Le
dernier quart d’heure fait que l’on ne peut retenir ses larmes tant l’intensité
dramatique y est prégnante et le dénouement naturaliste est magnifique…
Demeuré
très rare et au succès mitigé lors de sa sortie, « Heureux qui comme
Ulysse » a fait l’objet d’une sortie DVD chez Europacorp de grande
qualité, si vous aimez les belles histoires, les films animaliers, les leçons
de vie, ruez- vous sur ce film !
D’une
grâce et d’une beauté indéniable aussi bien dans son fond que dans sa forme
(les paysages sont tous magnifiques), « Heureux qui comme Ulysse »
est une œuvre inoubliable, testament filmique de la carrière de Fernandel,
puisque ce fut son ultime rôle…
A
visionner absolument…
Note :
10/10
Dédicacé
à Frédéric
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