LES
PREDATEURS DU FUTUR
de Ruggero
Deodato
1983
Italie/Philippines
avec Christopher Connelly, Michele
Soavi, Ivan Rassimov, Gioia Scola, Tony King, Mike Miller, George Hilton
aka Atlantis
interceptors
aka
Raiders of Atlantis
80
minutes
Nanar
fantastique
Effets
spéciaux de Maurizio Trani
Synopsis :
Miami,
Floride, 1994…
Un
gigantesque tsunami ravage les côtes, sur une plate-forme pétrolière, Cathy, une
scientifique aidée de Peter et Billy, un
pilote d’hélicoptère, découvrent qu’un sous-marin russe a « déterré »
une cité antique appartenant aux Atlantes…
Lorsque
le bateau fait naufrage suite au raz de marée, les protagonistes se retrouvent
au sein d’une « bulle » et doivent combattre des mutants impitoyables
motorisés et surarmés…
Se
débrouillant comme ils peuvent, Billy et Peter doivent coûte que coûte trouver
de quoi se défendre face à leurs oppresseurs, ils multiplient les systèmes « D »
alors que Cathy est enlevée par le chef des belligérants !
Les « atlantis
interceptors » voient en Cathy leur déesse et si celle-ci veut survivre,
elle doit se plier à leurs demandes, notamment en communiquant avec les
atlantes grâce à un talisman qui permet d’établir une liaison subliminale avec
eux…
C’est
l’hécatombe lors de combats dantesques et les deux derniers survivants
comprennent que c’est Cathy et seulement elle qui pourra rouvrir le dôme marin
qui les tirera d’affaire…
Arrivés
dans le temple atlante, Peter et Billy sont cernés par un rayon laser qui les
paralyse !
Mon
avis :
Par
ici la bonne soupe ! « Les prédateurs du futur » fait partie
intégrante de cette époque pas forcément
heureuse où les Italiens pillaient absolument tous les codes des films d’action
américains, que ce soit Sergio Martino avec « 2019 après la chute de New
York » ou Cirio H. Santiago avec « Stryker » ou la vague
madmaxesque avec « Les nouveaux barbares » et pléthore d’autres !
Même Fulci s’y est mis en pompant « Rollerball » avec « 2072,
les mercenaires du futur », bref que des nanars peu glorieux dans leur
filmographie, ici Deodato nous sert un pudding aux macaronis avec un scénar
incompréhensible et des acteurs jouant comme des pieds, aussi inexpressifs qu’ultra
bourrins !
Si
vous voulez de l’action vous allez être servis ! Deodato multiplie les
scènes de fusillades par des copier/coller de plans, la répétition des
explosions intempestives permet de cacher un manque de moyens évident, quant
aux effets spéciaux sur maquettes en carton- pâte ils valent leur pesant de
cacahuètes…
Souffrant
d’une anémie d’idées, Deodato s’est lâché comme il a pu en mélangeant « Mad
Max », les films sur l’Atlantide et les films catastrophes, le résultat
est piteux et dès le début on se demande où on a atterri !
Réalisé
à l’arrache totale, « Les prédateurs du futur » n’a pour seul mérite
que le fait que l’on ne s’ennuie pas, il y a une grande dynamique et une
certaine tonicité dans les plans, le fond est très faible (l’histoire est
abracadabrantesque !) mais la forme est pêchue, on passera donc un moment
agréable si l’on n’est pas trop exigeant et très peu de gore est à déplorer…
Voilà
le genre de films calibrés « d’exploitation » comme seuls les
italiens savaient faire, à mille lieux du cinéma d’outre atlantique, certes les
italiens souffraient d’un manque d’argent mais ce manque était inversement
proportionnel à leur capacité à créer, à produire…
Sans
doute un des moins bons films de Deodato qui s’était illustré dans de nombreux chefs
d’œuvre précédemment, il s’agit là d’un film « alimentaire », nul ne
pourra en douter…
Néanmoins,
en étant peu exigeant, on pourra trouver du plaisir en le visionnant et une
réhabilitation s’impose (aucune édition DVD et encore moins blu ray n’est disponible,
seule une VHS très rare existe !)…
Marrant
et délirant, « Les prédateurs du futur » est un des fleurons du genre…
Note :
7/10
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