GOLDENEYE
de Martin
Campbell
1995
Grande
Bretagne/Etats-Unis
avec Pierce Brosnan, Famke Janssen,
Tcheky Karyo, Izabella Scorupco, Sean Bean, Judi Dench, Gottfried John, Joe Don
Baker
130
minutes
Collection
James Bond
Musique
d’Eric Serra
Chanson
du générique composée par Bono et The edge, chantée par Tina Turner
Cascades
coordonnées par Rémy Julienne
Budget :
58 000 000 dollars
Box-
office mondial : 356 429 941 dollars
Synopsis :
1986,
En mission en Russie, James Bond retrouve l’agent 006, Alec Trevelyan, sur une
base militaire, après une embuscade, Alec est tué et Bond parvient à s’enfuir
par un avion lors d’une chute vertigineuse dans le vide, les russes ont
installé un satellite appelé Goldeneye qui sert à armer des missiles à distance…
Neuf
années plus tard à Monaco, Caroline est l’évaluatrice de Bond, ce dernier la
charme et lui offre une course poursuite en voiture avec Natalya Simonova, une
autre femme qui se révèle être une agent secret…
Le
soir, dans le casino de la ville, pendant une partie de baccara, Bond fait
connaissance avec Xenia Onatopp, une superbe femme qui est en fait
particulièrement redoutable, elle est adepte des prises au corps d’arts
martiaux et tue son compagnon de plaisir en l’étouffant avec ses jambes lors d’une
partie fine ; le lendemain, Xenia détourne un hélicoptère Tigre en
neutralisant ses pilotes lors d’une parade, Bond fait tout pour l’en empêcher…
en vain !
Xenia
se rend à Severnaya, une base secrète russe et zigouille tous ses occupants au
fusil mitrailleur, tous sauf une : Natalya Simonova !
Le
commanditaire de tout ceci n’est autre que Ourumov, par le biais de l’organisation
Janus, un syndicat du crime dont une antenne se trouve à Cuba…
Boris,
un informaticien hacker, trouve le code d’accès pour détourner le satellite qui
va servir à Goldeneye à envoyer ses missiles : la cible est Londres !
Avec
l’aide de Natalya Simonova (dont il a conquis le cœur) Bond s’introduit dans le
silo qui sert de quartier général à Ourumov, entre temps, Alec réapparait, le
visage brûlé mais bel et bien vivant, après avoir survécu à l’attentat de 1986,
il a trahi les autorités et fait maintenant partie de Janus et est ennemi juré
de 007 !
La
difficulté sera double pour James Bond : contrer l’assaut d‘Alec ex 006 et
empêcher les missiles de s’abattre sur la capitale britannique…
Mon
avis :
17ème
opus de la saga (si on ne compte pas « Never say never again ») et
premier où Pierce Brosnan endosse le costume de James Bond, ce « Goldeneye »
est incontestablement une grande réussite à tous les niveaux ; dès le
début, Brosnan apporte de la crédibilité et de la testostérone au personnage de
007 avec une séquence magnifique à couper le souffle (un saut à l’élastique et
après un saut dans le vide hyper bien chronométré pour une insertion dans un
avion, d'une maestria sidérante, le timing c’est de la folie !)…
Et
surtout avec seconds rôles féminins qui, pour une fois, sont réellement pourvus
de densité et de relief (mention spéciale à Xenia, la pilote de chasse, qui
semble jouir lorsqu’elle mitraille tout le monde et qui applique les arts
martiaux par prises aux corps sur ses assaillants, plutôt rare et bienvenu dans
un James Bond et tout à fait original !)…
Brosnan,
au regard monolithique et sûr de lui, a dû faire preuve de beaucoup d’entrainement
sportif pour le film, il court, saute, virevolte lors de scènes toniques
fulgurantes ; les poursuites ne sont pas en reste, loin de là, que ce soit
en voitures, en train, en avions ou même en char (passage démentiel qui sait
éviter le bourrinage et qui nous vaudra des séquences de destructions voire de
dévastations urbaines assez balaises)…
« Goldeneye »
reprend un peu le même canevas scénaristique de certains de ses ainés Bondiens
mais y apporte un souffle épique nouveau, bardé de séquences tonitruantes qui
ne pourront décevoir les aficionados des précédentes aventures, tant par leur
efficacité que par la rigueur de la réalisation…
La
saga des James Bond avait bien besoin de ça et « Goldeneye » remplit
le contrat haut la main, c’est un segment bourré de charme et qui va droit au
but, sans fioritures, tous les éléments sont présents et même bonifiés et
adoubent Pierce Brosnan le hissant comme un des meilleurs acteurs pour incarner
le célèbre agent secret de sa Majesté…
L’humour
est, quant à lui, revenu (après le « Permis de tuer » de 1989, assez
rude et nihiliste), ici les vannes fusent (le soldat dans les toilettes « désolé
j’ai oublié de frapper » et autres répliques qui firent honneur à Bond par
le biais de Roger Moore), on reprend les codes à succès pour contenter
largement le spectateur déjà comblé d’entrée de jeu après cette introduction
qui, je le répète, est sans doute une des meilleures jamais mises en scène dans
un James Bond…
Spectacle
indéniable pour mirettes écarquillées, « Goldeneye » a de quoi ravir
les puristes des 007 tout comme les néophytes de la saga, que ce soit les
acteurs (Karyo est méconnaissable), les cascades, la réalisation, les James
Bond girls (toutes à tomber !), tout est fait pour contribuer au plaisir
du cinéphile avec ce film qui relance avec perfection le mythe après, quand
même, six années d’absence !
Le
sevrage de ces six années a permis de bonifier l’histoire, le soin apporté au
film et même le budget qui a littéralement explosé ! (on passe de 30 000 000
dollars habituels pour ceux d’avant à 58 000 000 dollars pour celui
là –ça a doublé !-)…
A l’époque,
en 1995, tous les espoirs étaient permis après cette réussite qu’était « Goldeneye »
et on se permettait de croire et d’espérer que ça continuerait sur cette lancée !
Vraiment
très bon et bien ancré dans les progrès techniques cinématographiques du milieu
des années 90 (on a droit à des images de synthèse), « Goldeneye »
est un des meilleurs James Bond et il est à visionner sans aucune modération,
on passe un moment génial et le dépaysement est assuré à 200 %.
Note :
9/10
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