de Sam Liu
2016
Etats-Unis
avec
les voix de Mark Hamill, Kevin Conroy, Tara Strong, Ray Wise, Bruce Timm
Dessin
animé/film de super héros
73
minutes
Scénario
écrit par Alan Moore
Budget :
3 500 000 dollars
Recettes en direct to DVD :
4 400 000 dollars
Synopsis :
Ville
de Gotham City…
Barbara
Gordon, une jeune bibliothécaire, est en fait la super héroïne Batgirl la nuit,
elle traque les dangereux criminels qui sillonnent la ville et se bat à mains
nues, maitrisant les techniques de self défense ; lorsqu’elle se trouve en
difficulté, Batman intervient pour l’aider…
Paris
Franz, un malfaiteur à la solde de Lord Francesco, s’introduit au domicile de
Batgirl et de son père, il kidnappe ce dernier et l’emprisonne en le mettant
tout nu avec d’autres malfrats…
Alors
que se joue un jeu sexuel et limite sadomasochiste entre Batgirl et Batman, le
Joker, ennemi juré de Batman parvient à s’échapper de l’asile d’Arkham ;
le film nous replonge dans le passé du Joker, alors qu’il était jeune, et l’on
découvre qu’il était chansonnier et que ses spectacles furent des bides ;
il fut embauché par deux bandits pour cambrioler une usine mais ceux-ci furent
tués lors du forfait…
Le
Joker libre a reconstitué une immense fête foraine avec des manèges, des roues
et des bêtes de foire, c’est à cet endroit que Batman le retrouve pour l’affronter…
Ce
qui devait être un pugilat sans pitié va virer à la pantalonnade, le Joker
racontant une blague hilarante à Batman et les deux hommes riant de bon cœur tous
les deux…
Barbara
Gordon/Batgirl, blessée grièvement lors d’un assaut pour neutraliser le Joker –alors
que Batman le lui avait déconseillé- se retrouve en fauteuil roulant…
Batgirl
pénètre dans une pièce cachée de son appartement et active un code secret…
Mon
avis :
Scénarisé
par l’immense auteur Alan Moore, « Batman, the Killing joke » prend
le contrepied total de tout ce que nous connaissions alors de ce personnage,
tout est totalement revu et agrémenté de manière inédite, même au niveau du
Joker, on a une approche qui nous transporte dans son passé et là, les auteurs
du scénario ont mis le paquet, il y a une sensibilité sur ce personnage (le
Joker était fauché, c’était un comique dont les représentations ne marchaient
pas du tout, sa femme était enceinte et vivant dans la misère, il accepta un
deal foireux avec deux gangsters) et la relation entre Barbara/Batgirl et Bruce
Wayne/Batman est trouble et énigmatique…
On
sent un rapport très sexué entre Batgirl et Batman, presqu’incestueux (on
penserait que Batman « protège » Batgirl comme une sœur) mais c’est
là où l’originalité du script explose, lors de la scène du baiser et de la
copulation (hors champs) entre Batgirl et Batman qui fera exploser en éclats
les conventions des adaptations de ces deux super héros (impensable en film,
même réalisé par Christopher Nolan !) ; on a donc une relecture du
mythe Batmanien tout à fait passionnante et intéressante…
Ce
que le spectateur s’attendait à voir et bien il peut oublier ! Le final
avec l’affrontement Joker/Batman tourne à l’invraisemblable que nul n’aurait pu
anticiper (Joker raconte une blague à Batman !) alors que Batgirl a frôlé
la mort et se retrouve paralysée en fauteuil roulant…
Très
énigmatique c’est le mot qui convient et qui colle à la peau de ce « Batman,
The Killing joke », encore une fois l’homme chauve-souris n’a pas fini de
nous étonner !
Techniquement,
c’est du très beau boulot et l’animation est magnifique, tout comme les décors
employés ou la continuité des plans séquences, nous sommes envoûtés par le
charme de ce dessin animé qui a coûté une fortune (trois millions et demi de
dollars), cela permet également d’assister à un spin-off en parallèle des « films »
classiques en chair et en os puisqu’il y en a pléthore, le fan inextinguible de
« Batman » a de quoi faire et du rêve à se mettre sous le dent, et ce
n’est pas peu dire !
Tentative
courageuse et très réussie, « Batman, The Killing joke » brise et
remodèle un mythe à sa sauce, celle d’Alan Moore et ne pourra décevoir les fans
purs et durs de la première heure ; même si les idées du script risquent
de déstabiliser, tout le monde y trouvera son compte, que ce soit au niveau d’une
action qui ne faiblit jamais ou d’une originalité indéniable, « Batman,
the killing joke » est un modèle de dessin animé de DC comics, rigoureux
dans sa forme et insolite dans son fond ; il est indispensable pour tout
curieux de l’avoir visionné pour mesurer l’élargissement du panel d’idées
scénaristiques qui peut être procuré par l’imagination des créateurs de l’homme
chauve-souris…
A
regarder religieusement et sans le moindre à priori, le renouveau de « Batman »
n’a peut- être jamais été aussi balaise que dans ce « Killing Joke »…
Note :
8/10
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