LES
HORREURS DE FRANKENSTEIN
de
Jimmy Sangster
1970
Grande
Bretagne
avec
Ralph Bates, Veronica Carlson, Kate O’ Mara, David Prowse, Jon Finch, Graham
James, Dennis Price
Horreur
Produit
par la Hammer films
91
minutes
aka The Horror of Frankenstein
Synopsis :
Un
village de Grande Bretagne, au dix- neuvième siècle…
Le
jeune Victor Frankenstein est un étudiant turbulent qui s’intéresse à l’anatomie
et à ses camarades de classe féminines, il vit dans le château de son père ;
la servante Alice, une jolie brune aux attributs avantageux, est le centre de
jeux sexuels aussi bien avec le père qu’avec le fils ; sans le sou, Victor
réclame de l’argent à son père, ce dernier le lui refuse…
Dans
les sous- sols du château, Victor créée des expériences pour le moins douteuses,
un croque mort lui apporte des restes de corps humains de personnes décédées,
Victor, fou à lier, veut créer un être hybride qui lui obéira au doigt et à l’œil…
Son
père devenant gênant, Victor sabote son fusil et ce dernier se tue lors d’une
partie de chasse, Victor a désormais la voie libre pour ses expériences
scientifiques délirantes, Wilhelm Kassner, un de ses camarades, devient son
assistant…
Elizabeth
Heiss, jeune fille d’un éminent notable de la ville, est invitée au château de
Victor Frankenstein, ce dernier a des vues libidineuses sur elle…
Wilhelm
Kassner, l’assistant de Victor, est tué par des décharges électriques dues à un
matériel de Victor…
Un
soir d’orage, grâce à la foudre, Victor anime enfin son monstre après des
semaines d’expérimentations et de labeur acharné…
Le
monstre s’échappe du château et tue un bûcheron avec sa hache ; Victor
parvient à le retrouver et l’attache à des chaines en fer…
Pour
se venger d’Alice, qui était prête à le balancer à la police, savant tout de
son petit manège, Victor l’a fait tuer par le monstre…
Doté
d’une force colossale, le monstre casse ses chaines !
A l’arrivée
des brigadiers de la police, Victor trouve un énième stratagème pour être
innocenté ; mais qu’a-t-il fait du monstre ?
Mon
avis :
Adapté
très librement du roman de Mary Shelley, ces « Horreurs de Frankenstein »
est surtout une immense occasion pour Jimmy Sangster, ponte illustre de la
Hammer films et ce depuis les débuts de la firme, de se lâcher complètement
avec un scénario bien barré et des séquences disjonctées (la servante Alice est
sensée avoir seize ans dans le film, le monstre colosse créature de
Frankenstein mesure deux mètres, les segments de corps humains sont conservés
dans des bocaux de formol, Sangster insiste bien sur le côté libidineux de
Victor avec un début en classe pas piqué des hannetons), mais le tout tient
bien la route et le spectateur cinéphile se régale !
La
Hammer commençait à vaciller financièrement, d’ailleurs « Les horreurs de
Frankesntein » fut un insuccès critique et public, considéré comme délirant
et très en dehors du mythe de Frankenstein (notamment les précédents incarnés
par Peter Cushing), il convient de réhabiliter ce film qui a plus de qualités
que de défauts, notamment au niveau de l’interprétation (Ralph Bates est
extraordinaire, les deux filles du film, Kate O’Mara et Veronica Carlson, sont
non seulement superbes physiquement mais savent jouer la comédie, quant au
monstre incarné par David Prowse, il fout vraiment la trouille, c’est une des
meilleures représentations de Frankenstein pour un film de la Hammer !)…
Jimmy
Sangster s’y connaît et s’applique, son implication pour la Hammer n’est plus à
démontrer et il nous gratifie de plans magnifiques comme ces fleurs naturelles
qui en contre plongée donnent sur les étudiants ou cette terrible escapade
nocturne du monstre qui s’introduit dans la demeure de la fillette (clin d’œil à
une scène de « La fiancée de Frankenstein » de James Whale tourné
quatre décades plus tôt)…
Il y
a une précision mais aussi un sens du rythme dans la mise en scène de Sangster
qui s’avère fascinante et imparable, on sent qu’il avait carte blanche et il a
pu redynamiser le mythe de Frankenstein avec ce film, ce qui est tout à son
honneur…
Assez
rare par rapport aux autres films de la Hammer, « Les horreurs de Frankenstein »
est un vrai régal, tous les codes explorés précédemment dans les films de
Frankenstein sont balayés et cependant tout est limpide, on n’a pas besoin de
se référer aux autres opus de la saga, celui-ci n’est ni une suite ni une
préquelle mais bel et bien un segment à part, fort réjouissant et bourré de
charme…
Un
blu ray avec la version française serait impeccable car ma cassette VHS a rendu
l’âme, je l’avais enregistrée sur Canal plus lors de sa diffusion dans le
mythique « Cinéma de quartier » de Jean-Pierre Dionnet, ça date de
vingt- cinq ans ! Le film a traversé les âges mais n’a pas pris une ride
et reste encore attractif…
Un
must have absolu et l’affiche avec le monstre et sa hache a hanté pendant des
décennies la mémoire des cinéphiles, quel visuel !
Note :
9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire