dimanche 2 septembre 2018

Black Panther de Ryan Coogler, 2018


BLACK PANTHER
de Ryan Coogler
2018
Etats-Unis
avec Angela Bassett, Forrest Withaker, Chadwick Boseman, Lupita Nyong’o, Michael B. Jordan, Danal Gurira, Daniel Kaluuya
134 minutes
Film de super héros
Produit par Marvel
Budget : 200 000 000 dollars
Recettes au box-office mondial : 1 348 844 034 dollars
Synopsis :
Sur le continent africain, il y a plusieurs siècles…
La metéorite de vibranium, une substance proche de la kryptonite si l’on se réfère à un autre super héros, Superman, tombe sur le pays du Wakanda ; cette substance donne de la fertilité et une force colossale sur la terre et au sein de la population, elle est source de puissance…
De nos jours,  T’Challa, roi du Wakanda, qui est aussi le Black Panther, règne sur le Wakanda ; il combat avec une force surhumaine et semble invincible…
Lorsque des belligérants du Wakanda ont pour but de fomenter une révolte afin de faire basculer le royaume de T’Challa, ce dernier doit s’allier avec l’agent de la CIA Everett K. Ross…
Nakia, une jeune femme basée sur le sol américain, guide Ross d’une cellule de l’armée et lui créée à distance des engins divers comme des voitures hyper rapides ou des armes de pointe au niveau technologique !
Erik Killmonger, d’abord allié du Wakanda, devient l’ennemi juré de T’Challa, il n’a plus qu’un seul objectif, le combattre et l’anéantir !
Black Panther parviendra t-il à restaurer la paix à son peuple et se sortira t-il des multiples embûches semées sur son chemin ?
Aidé par Nakia et Everett Ross, Black Panther entame un douloureux combat où les morts se compteront par milliers, tous les peuples et ethnies du Wakanda choisissent leurs camps et l’affrontement final nous réserve de multiples surprises !
Mon avis :
Immense succès au box- office (le film a raflé quasiment un milliard et demi de dollars) et même reconnaissance de la part de la critique, « Black Panther » ne déroge pas aux codes des films de la Marvel, à savoir platitude, manque d’âme et scénario basique, il y manque une consistance dans les personnages, le film est torché suivant les conventions habituelles et rien ne semble y déroger au fil du temps des sorties au cinéma…
Reste un spectacle éblouissant mais il ne s’agit que de numérique avec des technologies à la pointe, la réalisation de Ryan Coogler n’est donc ni bonne ni mauvaise, il se contente d’appliquer ce que les studios Marvel lui ont dicté en sous- marin, l’ensemble est terne et fade…
Comme points positifs, les scènes d’action sont plutôt bien rythmées et les scènes de combats bien calibrées, le jeu des acteurs est trop ancré pour plaire à un public « djeun’z » donc ne cherchez pas de profondeur ou d’expressivité, c’est denrée rare dans ce film…
Pro africain, « Black Panther » évite cependant les extrêmes même si le côté « colonisation » du peuple blanc revient régulièrement dans le film, un peu comme si le peuple noir voulait prendre une « revanche » (le poster de Public Enemy sur le placard) sur l’hégémonie du peuple blanc…
Le personnage de Ross, agent de la CIA, est intéressant mais pas suffisamment exploité ; « Black Panther » est un film de science –fiction qui bénéficie d’un budget colossal et l’équipe du film a bien su gérer les moyens qui lui ont été attribués, les passages dans le Wakanda sont féériques, les paysages rappellent même « Le seigneur des anneaux » ; il y a un côté « Matrix » sur le fait que la jeune Nakia « guide » Ross et Black Panther de sa base aux Etats-Unis, elle leur transmet à distance les armes et outils dont ils ont besoin, tout comme le fit Trinity avec Neo dans le film des frères Wachowski…
« Black panther » est une énième production Marvel qui déboule sur les écrans, ce n’est pas un film mauvais mais ce n’est pas non la bombe attendue, il y manque toujours l’âme et la transcendance qu’on aimerait tant avoir (on l’a eue dans « Wonder Woman » de Patty Jenkins avec Gal Gadot, LE meilleur film à ce jour de super héros, avec le premier « Superman »)…
Au final et après visionnage de « Black Panther » on oublie quelques jours après ce que l‘on a vu, c’est du spectacle fade et exécuté de façon robotique, et de plus, le film y aurait gagné à être un peu plus violent, là tout est gentillet…
Quelques bonnes trouvailles cependant comme les jeunes qui jouent au basket que l’on voit au début et que l’on retrouve à la fin et la musique du générique final est réussie, elle est très agréable et donne un côté mystique au film…
Le public lambda va adorer « Black Panther », le cinéphile fan de Kurosawa ou Bergman n’y verra qu’une œuvre fade et sans saveur ; « Black Panther » s’adresse donc à des spectateurs peu exigeants et qui savent d’avance ce qu’ils vont voir, ils s’attendent à de l’action et du rêve et ils en auront pour leur argent…
Il n’est pas inintéressant de visionner « Black Panther » pour se faire une idée de ce qu’est devenu le cinéma en 2018, c’est un peu un témoignage de la modernité actuelle et il faudra s’y habituer…
Il serait question d’un second opus, donc wait and see ; si les personnages pouvaient avoir un peu plus de profondeur ça serait top…
Note : 7/10










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