dimanche 9 septembre 2018

Mortelles confessions de Pete Walker, 1976


MORTELLES CONFESSIONS
de Pete Walker
1976
Grande Bretagne
avec Susan Penhaligon, Stephanie Beacham, Sheila Keith, Anthony Sharp, Norman Eshley
104 minutes
Thriller d’horreur
Blu ray sorti chez Artus films
Bonus avec Alain Petit
aka The confessional
aka House of mortal sin
Synopsis :
Une ville d’Angleterre, au milieu des années soixante-dix…
Une jeune fille rentre chez elle, complètement désespérée, elle est en pleurs ; ses parents ne comprennent pas ce qui la met dans pareil état, finalement l’adolescente se suicide en se défénestrant !
Jenny Welch, une superbe blonde, a des soucis sentimentaux avec son petit ami, la jeune femme vit chez sa sœur Vanessa Welch, qui tient un commerce de vêtements ; Jenny fait la rencontre fortuite de Bernard Cutler, un de ses amis d’enfance, qui est devenu prêtre stagiaire sous les ordres du père Xavier Meldrum…
Jenny, désespérée, se rend au vicaire de Meldrum et se confesse à lui, elle lui avoue qu’elle s’est faite avorter il y a peu de temps…
Peu de temps après, Meldrum contacte Jenny, il a en fait tout enregistré sa conversation sur un magnétophone et il la menace de tout révéler à sa famille, il veut la faire chanter moyennant de l’argent !
Personne ne croit Jenny et elle apparaît comme folle ; lorsque son petit ami part pour casser la figure au père Meldrum, ce dernier le brûle au visage avec un chandelier ; à l’hôpital, Jenny rend visite à son boy friend et tombe sur… Meldrum !
Meldrum, dans une stratégie machiavélique, finit par tuer l’ami de Jenny…
La mère de l’adolescente qui s’était suicidée au début, rencontre Jenny, elle l’avertit du danger que représente Meldrum ; lors d’une messe, la dame décède d’un arrêt cardiaque après que Meldrum lui ait donné une hostie empoisonnée !
Que cache donc Meldrum et Madame Brabazon, sa servante repoussante et tout aussi folle que lui ?
Dans quel but Meldrum se livre t-il à ces exactions meurtrières ?
Le père Bernard Cutler, ami de Jenny, sort finalement avec Vanessa, sa sœur ; follement amoureux, il a préparé sa lettre de démission et ne souhaite plus être prêtre !
Alors qu’il se rend au vicaire de Meldrum pour lui donner sa lettre, il va découvrir quelque chose d’effroyable !
Mon avis :
Cinéaste méconnu du grand public mais vénéré par les spécialistes adeptes du thriller d’outre- Manche, Pete Walker a signé coup sur coup de nombreux chefs d’œuvre, « Mortelles confessions » ne déroge pas à la règle et bénéficie d’un scénario très astucieux qui fait monter crescendo la frayeur chez le spectateur et qui donne un vrai coup de fouet au cinéma indépendant de l’époque…
Le personnage du prêtre tueur en série est assez rare au cinéma vu que le sujet est scabreux et très osé, et Walker ne s’embarrasse d’aucun ménagement pour accoucher d’une histoire méga glauque, qui, en plus finit très mal et donne l’avantage au prêtre tueur, un comble, on n’est vraiment pas dans du cinéma bien- pensant mais en présence d’une œuvre très perturbante !
Anthony Sharp dans le rôle du père Meldrum est vraiment la pire des enflures et Walker choisit de ne pas conforter le spectateur qui n’a envie que d’une chose, que justice soit faite et que ce fumier intégral soit châtié, et bien non !
La vieille mère atteinte de la maladie de Parkinson, la gouvernante atroce et repoussante, voilà les ingrédients d’un film fortement chargé en trognes effrayantes et les pauvres gens victimes de ce prêtre complètement taré en seront pour leurs frais…
Le film est intéressant à de multiples égards, bien filmé, à l’action qui ne faiblit jamais et doté d’un sens du timing ciselé et parfaitement coordonné ; dès le début (le suicide par défénestration de la jeune fille), on est pris dans le film et on se demande bien ce que la suite va nous réserver…
Quelques petits effets gore assez réussis viennent ponctuer un métrage particulièrement anxiogène où Pete Walker prend le parti de faire gagner les méchants qui donnent un calvaire à vivre aux pauvres gentils de l’histoire (les hosties empoisonnées provoquant un arrêt cardiaque, il fallait oser !)…
On peut remercier une nouvelle fois la maison de productions Artus films de nous avoir exhumé ce film très rare et sur un format blu ray à l’image nette, du très beau travail, tout comme le bonus avec Alain Petit qui, comme à l’accoutumée, est un pur régal !
« Mortelles confessions » est un thriller très original, un peu un Giallo à la sauce british de haute qualité et qui effraiera les moins aguerris au genre d’épouvante et qui comblera les fans d’histoires barrées et glauques…
Tellement rare que sa ressortie mérite votre attention, « Mortelles confessions » se doit d’être revu pour mesurer la qualité du cinéma de Pete Walker et redécouvrir son talent qui ne fait aucun doute…
Une bombe !
Note : 9/10











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