LE
DEUXIEME SOUFFLE
d’Alain
Corneau
2007
France
Avec
Daniel Auteuil, Monica Bellucci, Eric Cantona, Michel Blanc, Daniel Duval,
Philippe Nahon, Jacques Dutronc
Polar
155
minutes
Synopsis :
Paris,
Marseille, banlieue parisienne, pendant les années 60…
Gustave
Minda dit « Gu », un célèbre gangster condamné à une lourde peine de
prison, parvient à s’évader avec deux de ses complices, l’un d’eux décède lors
de la fuite…
Gu
retrouve Manouche, sa femme qui tient un restaurant et Alban, son bras droit,
les deux jeunes gens lui trouvent une planque sûre où il peut se reposer…
Le
commissaire Blot traque incessamment Minda et questionne tout son entourage, il
met un point d’honneur à coincer le malfrat…
Bientôt,
Gu se retrouve à cours d’argent et on lui propose un casse bien tentant qui,
une fois achevé, lui permettrait de quitter la France pour partir
définitivement en Italie avec Manouche…
Provoquant
un carnage durant le casse, et peu après, Gu se fait piéger en pleine rue, il s’évade
du commissariat où il était interrogé et battu et rejoint le dernier étage d’un
immeuble…
Une
centaine de policiers à ses trousses établissent un siège dans le bâtiment !
Mon
avis :
Ce « Deuxième
souffle » est le remake du film éponyme de Jean Pierre Melville, soyons
honnête, même si cette version de 2007 a de nombreuses qualités elle reste en
deça de son prédécesseur qui s’avère plus dense dans sa mise en forme et dans
son atmosphère plus tendue que peine à retrouver Corneau, la gageure étant de
haut niveau et la barre située à grande altitude…
Malgré
tout, et si l’on fait abstraction de tout cela, « Le deuxième souffle »
apporte un aspect revigorant aux films policiers des années post 2000 et
Corneau a la très bonne idée d’y distiller des fusillades que n’auraient pas
reniées John Woo ou Brian de Palma…
En
effet, Alain Corneau qui connaît très bien les codes du polar ou du film noir a
su moderniser le genre et, adaptant sa mise en scène et sa direction d’acteurs,
il propulse son œuvre dans un tourbillon cinématographique où chacun est à sa
place (il n’y a pas de compétition parmi les illustres comédiens mais bel et
bien un rendu honnête et structuré)…
Monica
Bellucci est toujours aussi féminine et superbe, le rôle a été taillé à sa
mesure, Auteuil semble habité par le personnage de Gu et Michel Blanc est tout
à fait crédible dans le rôle du commissaire (exit Jean Claude Dusse qui lui
collait à la peau), Cantona a une carrure exactement en rapport avec Alban
(incarné initialement par Michel Constantin) et c’est un plaisir de retrouver
Jacques Dutronc et même Philippe Nahon, deux pures trognes ultra charismatiques
dans le film…
Bénéficiant
de moyens de productions colossaux et d’une reconstitution des années soixante
très soignée et appliquée, « Le deuxième souffle » n’est pas un film
inutile, il « toilette » l’original et en apporte une nouvelle
version incluant des idées modernes et novatrices tout à fait bien venues…
Plaisant
à suivre, « Le deuxième souffle », outre son honnêteté et sa bonne
foi, vous fera passer un moment agréable et il est certain que les fanatiques
du cinéma de Melville reconnaitront bien la « patte » du polar
hexagonal, Corneau en étant à la fois le précurseur et l’héritier…
Du
grand polar !
Note :
8/10
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