ANNIHILATOR
Décorticage
de leur discographie
Annihilator
est un groupe de thrash metal technique canadien qui a commencé sa carrière au
milieu des années quatre vingts par des démos avant de sortir sa première
production officielle chez Roadrunner records en 1989 : Alice in hell…
Le
groupe est toujours en activité et est porté par son guitariste, véritable
guitar hero du thrash, j’ai nommé l’immense Jeff Waters, nous allons décortiquer
la discographie d’Annihilator qui comporte une vingtaine d’albums, chacun de ceux-ci
ayant sa particularité et son histoire…
Les
deux premiers albums (« Alice in hell » et « Never, neverland »)
font figure de chefs d’œuvres du genre, vraiment orientés heavy, la notoriété d’Annihilator
auprès des métalleux se forgea, à l’époque, avec ces deux disques, où déjà Jeff
fait preuve d’une dextérité rarement vue dans les compositions et les
arrangements, il touche déjà sa bille et déploie son énergie dans des solis
incroyables (« Alison hell », « WTYD » et « The fun
palace » en sont de parfaits exemples)…
En
1993, pour le troisième album appelé « Set the world on fire », les
Annihilator prennent une tournure plus progressive mais aussi beaucoup plus technique,
ils intègrent des nouveautés qui révolutionneront le heavy metal comme des
vocaux délirants (« Brain dance ») et des arrangements alambiqués de
main de maitre…
1994
marque l’éclatement d’Annihilator, il ne reste plus que Jeff tout seul et son
batteur, sortent à quelques années d’intervalles trois pépites qui furent
dénigrées par la presse métal et qui pourtant s’avèreront bigrement efficaces
et intéressantes (« King of the kill » en 1994, « Refresh the
demon » en 1996 et « Remains » en 1997)…
« King
of the kill » et « Refresh the demon » comportent des titres
phares, véritables chefs d’œuvres entrainants et précis (« 21 », « Ultraparanoia »,
« City of ice », « Pastor of disaster » et j’en oublie,
tous FABULEUX)…
Quant
à « Remains » de 1997, c’est un album d’électro métal conçu avec des
machines et Waters au chant et à la guitare, il contient le titre le plus speed
jamais pondu par Annihilator, « Reaction », en somme cet album prouve la volonté de se régénérer
et de prendre des risques pour Jeff, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il
s’en sort très honorablement…
1999
marque pour Annihilator un retour aux sources puisque « Criteria for a
black widow » est presque un copier/coller des deux premiers albums, avec
uniquement des titres vindicatifs aux noms évocateurs (« Sonic homicide »
qui devait, au départ, être le titre de l’album), ça bombarde à mort et Jeff
retrouve Ray Hartmann à la batterie qui figurait au casting des années
1989/1991…
En
2001, tournant majeur pour Annihilator qui s’entiche d’un fabuleux vocaliste :
Joe Comeau, ex chanteur de Liege Lord et également guitariste de Overkill sur l’album
« The killing kind » de 1996…
Comeau
apporte beaucoup au groupe et figure incontestablement sur deux des meilleurs
albums d’Annihilator : « Carnival diablos » (2001) et « Waking
the fury » (2002) qui sonne encore plus indus grâce à des introductions
samplées (samples que l’on retrouvera dans « Schizo deluxe » en
2005), la chanson « The blackest day » rend hommage aux victimes des
attentats du 11 septembre, « Waking
the fury » est un album du feu de dieu (des titres comme « Torn »
ou « Striker » sont là pour envoyer le pâté et tout fonctionne à
merveille, Jeff appliquant sans sourciller ses riffs ingénieux et incroyables !)…
Après
un double live sorti en 2003, Joe Comeau cède sa place à… Dave Padden !
Une
autre facette des multiples visages d’Annihilator prend alors forme…
Le
groupe signe son chef d’œuvre « All for you » en 2004 et enquille
juste après avec un album ultra complexe, peut être leur plus abouti « Schizo
deluxe » en 2005…
Padden
donne une voix insolite qui décontenança nombre de fans pour finalement et
après plusieurs écoutes se faire accepter…
Padden
est acteur d’Annihilator, puisqu’il assure la double fonction de vocaliste et
de guitariste…
Suivirent
« Metal » en 2007 superbe album où des sommités du heavy métal comme
Angela Gossow d’Arch enemy ou Alexi Laiho de Children of bodom apportèrent leur
contribution, le résultat est prodigieux…
Puis,
après trois longues années d’attente insupportable, Annihilator sort en 2010 un
album éponyme qui n’a pas eu fini de nous surprendre puisqu’il contient LA
perle, LE meilleur morceau du groupe : « The trend », sept
minutes de pure folie douce pour un résultat hallucinant où Jeff Waters
enquille 66 solos en dix chansons !
Toujours
avec Dave Padden pour son ultime collaboration avec Annihilator sort en 2013
une autre pépite du groupe nommée « Feast », tout y est, tous les
standards et les codifications sont réunis dans un superbe digipack qui comprend
en bonus « Re kill » des anciens morceaux réenregistrés avec cette
fois ci Padden à la voix, le plaisir est intact !
Pour
clore cet article, le dernier album en date sorti en 2015 s’intitule « Suicide
society » et Jeff atteint son rythme de croisière avec toujours des
morceaux monumentaux que l’on ne se lasse jamais d’écouter (« My revenge »,
« Suicide society » ou « Death scent »), le plaisir est
toujours au rendez- vous et cette fois-ci Jeff reprend les rênes du chant…
En
conclusion, il est indéniable et évident de dire qu’Annihilator a apporté
énormément au heavy metal et même à la musique tout court, Jeff Waters est un
GENIE et ses compositions sont immanquables et très facilement mémorisables,
nul métalleux ne peut ignorer Annihilator et tous leurs albums se valent, ont
tous un charme, il est donc très difficile d’établir un classement, on peut
mettre un 10/10 à tous les albums…
Longue
vie à Jeff et à Annihilator, qu’ils continuent à sortir encore et encore des
albums, on ne s’en lassera jamais et notre curiosité sera toujours étanchée,
tant par la qualité que par la diversité de cette musique…
Annihilator,
l’un des meilleurs groupes de thrash métal de tous les temps !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire