MONDO
CANNIBALE
de Jess
Franco
1980
France/Espagne
Avec Al Cliver, Lina Romay, Sabrina
Siani, Antonio Mayans, Olivier Mathot, Shirley Knight, Pamela Stanford
90 minutes
Aka White cannibal queen
Film
de cannibales/aventures
Co réalisé
par Francesco Prosperi
Scénario
de Jean Rollin
Produit
par Eurociné
Edité
en DVD chez Blue undergound
Synopsis :
Au
bord d’un fleuve sensé être l’Amazonie, début des années quatre vingts..
Jeremy
Taylor, sa femme et sa fille Lena doivent partir faire des recherches dans la
jungle, Jeremy étant ethnologue ; sa femme est tuée, dévorée par une horde
de cannibales sortis de nulle part…
La
gamine est enlevée et Jeremy violemment frappé et amputé du bras gauche…
On
ne sait toujours pas comment Jeremy parvient à s’échapper de la tribu cannibale
et est recueilli par un couple de riches industriels, il se retrouve dans une
chambre d’hosto à… New York !
Plus
tard, Taylor et quelques riches invités repartent en Amazonie pour un périple…
Ça fait
quelques semaines, mais Lena, sa fille a déjà une vingtaine d’années et est
devenue la déesse de la tribu d’anthropophages !
Taylor
la somme de revenir à la raison (il aurait mieux fait d’en faire de même avec
le réalisateur !) et la kidnappe de l’endroit dangereux où elle se
trouvait…
Furibards,
les cannibales partent à sa recherche !
Mon
avis :
MAIS
C’EST QUOI CE FOUTOIR !
« Mondo
cannibale » sous des attraits sympathiques se révèle l’un des dix films
les plus nuls jamais réalisés ! Tout est torché à l’arrache, le scénario
est inexistant et regorge d’invraisemblances, le déroulement du film n’a ni
queue ni tête, Franco nous avait habitués à beaucoup mieux (« Les
maitresses du docteur Jekyll », « Le miroir obscène » ou même « Célestine,
bonne à tout faire »), ici c’est le Portnawak total !
Des
stock shots incessants agrémentent la pauvreté des moyens déployés, le rythme
fait passer un épisode de « Derrick » pour « Fast and furious »
et le début fait penser à « L’homme du picardie » sur sa péniche en
Bretagne alors qu’on est sensé être sur un fleuve d’Amérique du sud…
RIEN
NE TIENT LA ROUTE, on est dans tout sauf dans un film de cannibales !
« Mondo
cannibale » est une croûte, un étron ahurissant de connerie, Franco a
pondu un foutage de gueule indigne de lui et de Rollin (qui a signé le scénario,
probablement écrit sur le verso d’un timbre- poste)…
Les
cannibales sont maquillés comme les membres de Kiss ou comme des black
métalleux, tout est à la « one again » et le spectateur d’abord dans
l’hallu la plus totale finit par perdre pied et se noyer dans un océan de
débilité…
Pour
les décors, Franco ne s’est pas cassé, il tourne les scènes réelles (hors stock
shot) dans une palmeraie sur la Côte d’azur ( !) (on distingue même des
maisons en fond d’image), pour faire croire à l’amputation d’Al Cliver (vu dans
le « Zombie 2 » de Fulci où le bougre était bien meilleur qu’ici),
Franco s’arrange pour bloquer la caméra en la positionnant de telle façon qu’on
croit que le bras a été réellement coupé (ça fait des économies sur les
trucages !)…
« Mondo
cannibale » est si nul que « Oasis of the zombies » à côté c’est
« Citizen Kane » !
Les
ralentis foireux lors des séquences de cannibalisme n’arrangent rien au désastre !
Voilà
l’exemple typique pour un néophyte de dénigrer le cinéma d’exploitation, tant
tout y est lamentable et déconcertant d’indigence…
Au
début c’est drôle, puis passée une demie heure ça devient sinistre…
Perdre
quatre- vingt dix minutes de votre temps et finir en ayant la gerbe, si cela vous
tente, « Mondo Cannibale » est fait pour vous…
Une
des pires productions d’Eurociné, qui pourtant savait y faire, une purge, un
calvaire cinématographique qui relève presque du masochisme si on le visionne
en entier…
Même
en ne le prenant pas au premier degré, on a beaucoup de mal à encaisser…
Je mentirai
si je vous disais que « Mondo cannibale » est un chef d’œuvre…
Pour
découvrir le cinéma de Jess Franco, ne commencez pas par ce film…
Note :
1/10
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