LA
FUREUR DU DRAGON
de Bruce
Lee
1972
Hong
Kong
Avec
Bruce Lee, Chuck Norris, Nora Miao, Robert Wall, Malisa Longo
Film
de karaté/Action
95
minutes
Edité
chez HK vidéo
Budget :
350 000 dollars hongkongais
Synopsis :
Rome,
début des années soixante-dix, à la veille du nouvel an…
Tang
Lung, un jeune homme originaire de Hong Kong arrive à l’aéroport, Chen Ching
Hua, une très belle jeune femme, le retrouve, elle lui explique que son oncle
Wang, un restaurateur, est racketté et terrorisé par une bande de mafieux dont Bob
est un des agresseurs…
Lorsque
Tang visite la ville il est accosté par une prostituée…
Il
apprend aux serveurs des techniques de combat apparentées à la boxe chinoise,
il y a peu de clients dans le restaurant de Wang, ces derniers étant chassés
manu militari par le gang de Bob…
Jusqu’au
moment où Tang met une raclée aux gangsters !
Le
chef du gang fait alors appel à un sniper, qui a pour mission d’éliminer Tang…
Ce
dernier échappe in extremis à un tir de carabine, fou de rage, il tue le sniper
avec des pointes en bois qu’il a confectionnées…
Colt,
un champion de karaté venu des Etats-Unis, est embauché par le chef pour mettre
hors d’état de nuire Tang…
Les
deux combattants se retrouvent au Colisée et un duel sans merci et jusqu’à ce
que mort s’ensuive a lieu !
Mon
avis :
« La
fureur du dragon » est l’unique film réalisé par Bruce Lee himself et ce
que l’on peut dire c’est qu’il est très réussi car l’intrigue tient
parfaitement la route, Bruce Lee a pris un grand soin aussi bien pour les
orchestrations des combats que pour les décors et l’ambiance générale qui
règne, notamment pour les scènes nocturnes, certaines séquences ont été
tournées sans autorisation car l’équipe du film (techniciens, caméraman) n’avait
pas de visa pour entrer en Italie !
Bruce
Lee était très (trop ?) sûr de lui et trouva des combines pour finir la
réalisation et, malgré quelques petits accrocs sur la crédibilité du film (pour
la première fois, un film de Bruce Lee lorgne plus vers la comédie,
contrairement à ses précédents orientés vers le drame et qui évitaient la
rigolade), mais ce n’est pas grave, « La fureur du dragon » est
particulièrement efficace, on prend un réel plaisir en le visionnant…
Le
charisme absolu de Bruce Lee se fait instantanément, ses déchainements lors des
combats sont fabuleux et mythiques (le passage avec le nunchaku est épique !)
et il parvient à créer une empathie pour son personnage héroïque et sauveur des
pauvres restaurateurs incapables de faire face aux pourritures qui les
agressent sans arrêt…
Bruce
Lee obtient une dimension presque religieuse auprès d’eux, il est considéré
comme un Messie, voir les propriétaires du restaurant soulagés après son
intervention en devient presque touchant…
La
présence de Chuck Norris donne une réelle plus- value au film et le combat
final au Colisée reste, selon les plus éminents spécialistes de films d’arts
martiaux, comme l’un des meilleurs jamais réalisés au cinéma (le chaton qui y
assiste, quel timing !)…
« La
fureur du dragon » est bien plus qu’une simple carte postale exotique et
évite les clichés, Bruce Lee utilisant des techniques de narration pour
amplifier le rapport manichéen entre « bons » et « méchants »,
il connaît parfaitement la dynamique d’un film d’action et n’a plus qu’à
articuler les séquences de kung fu dans l’histoire, il a assimilé tous les
codes de ses précédents films et domine très bien la technique (plans en vue
subjective, caméra dynamique et cadrages amples pour que le spectateur ne loupe
rien lors des rixes)…
Le
final de la fuite érige le personnage de Tang Lung comme une icône digne du
cinéma américain (on pense à Clint Eastwood ou même à Jack Bauer), « La
fureur du dragon » est donc immanquable si vous êtes fans de film de
baston mais les autres y trouveront aussi leur compte grâce à un scénario dense
et des personnages nivelés dans une atmosphère à la fois grave et jubilatoire…
Du
très grand cinéma populaire qui mettra tout le monde d’accord…
Note :
9/10
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