DAKOTA
HARRIS
de Colin
Eggleston
1986
Australie/Etats
unis
avec John Hargreaves, Max Phipps, Bill
Hunter, Simon Chilvers, Meredith Phillips
Aventures
fantastiques
89
minutes
aka Sky
pirates
Inédit
en DVD
Sorti
en VHS chez Vestron vidéo
Musique
de Brian May
Synopsis :
Il y
a plusieurs siècles, des contrebandiers détruisent l’effigie d’une divinité sur
l’ile de Pâques, lorsqu’elle est cassée, elle se brise en trois morceaux…On
pense que les trois pierres reconstituées fourniraient le pouvoir d’immortalité
à quiconque les possèderait…
1945,
Australie, juste après la seconde guerre mondiale…
Le
lieutenant Harris, un brillant aviateur, vétéran de 1939/1945, doit convoyer
Mitchell, un scientifique excentrique, et quelques hommes de son équipage ;
Harris flashe tout de suite sur sa fille, Mélanie, mais cette dernière ne peut
embarquer malgré les injonctions d’Harris…
La
caisse à transporter contient quelque chose de secret et mystérieux ; des
turbulences font amerrir l’avion et Harris ainsi que Mitchell et quelques
autres hommes rescapés sont contraints d’utiliser un canot de sauvetage…
Par
chance, un ferry les récupère in extremis ; revenu sur la terre ferme, Harris
est jugé en cour martiale pour un comportement jugé incohérent et incompatible
avec celui d’un pilote aguerri…
Le
copilote d’Harris, Savage, l’accable (c’est un traitre) ; Harris veut lui
casser la figure mais on l’emmène en prison ; Harris parvient à s’échapper
lors de son transfert…
Il
retrouve Mélanie dans une bibliothèque, elle manque d’être tuée par Savage…
Harris
et Mélanie dérobent un avion et partent pour l’ile de Pâques et Bora Bora afin
de résoudre la clef de cette énigme…
Arrivés
sur une ile, Harris retrouve un de ses vieux amis qui lui fournit un hydravion,
Harris et Mélanie n’en sont qu’au début de leurs surprises, ce qu’ils vont
découvrir dépasse l’entendement…
Mon
avis :
« Dakota
Harris » est un pompage grossier d’ »Indiana Jones », les
scénaristes ne se sont vraiment pas foulés, reprenant même plan pour plan
certaines scènes des « Aventuriers de l’arche perdue » (même le tracé
sur la carte virtuelle, la cascade sur le capot avant du camion ou les serpents
dans le sous- sol !), la musique aussi est plagiée ( !) on croit
rêver et on pense que les producteurs ont surfé sur le film de Spielberg en
pensant ramasser autant d’argent que lui… et ils se sont plantés !
Des
faux raccords à la pelle (Harris et Mélanie sont dans un hydravion, le plan
suivant sur une pirogue avec des indigènes sortis de nulle part, Harris en
tenue d’aviateur deux secondes après en tenue de plongée –on ne sait toujours
pas d’où il l’a sortie !-), des seconds rôles brouillons (le pote alcoolo
avec son chapeau de paille), bref on est dans « Indiana Jones »
revisité par Emmaüs !
Seules
subsistent deux trois séquences sympas comme la sortie sur l’aile de l’avion
(tournée en plein ciel sans effets de trucages, pas mal !) et surtout la
scène sous- marine excellemment bien dirigée qui rehausse la qualité du film,
sinon c’est un peu le foutoir ! Eggleston ose même un trip à la Mad Max
(le film est australien) avec des punks hirsutes qui poursuivent Dakota Harris
et enlèvent Mélanie, sauf qu’il oublie que le film est censé se passer en 1945
( !), bref on est au ras des pâquerettes du film d’aventures, ce qui
explique sans doute pourquoi le film n’est jamais sorti en DVD dans l’hexagone !
La
VHS sortie en 1998 donne une copie décadrée, ce qui fait qu’on ne peut
apprécier le film correctement, l’image part du centre et coupe la gauche et la
droite, quel dommage !
« Dakota
Harris » gagnerait à être revu dans de meilleures conditions car son côté
naïf et sympathique possède énormément de potentiel…
Dystopie
fantastique assez lente, « Dakota Harris » pâtit du coup de vieux
monumental qu’il a pris trente- deux ans après, seuls les curieux ou les
cinéphiles jusqu’au-boutistes s’aventureront à le visionner, le public actuel,
lui, passera son chemin…
On a
quasiment plus revu les acteurs après ce qui explique l’insuccès du film malgré
une bonne volonté affichée mais le plagiat d’ »Indiana Jones » se
voit beaucoup trop, c’est étonnant que Spielberg n’ait pas porté plainte !
Si
vous tombez sur la VHS dans une brocante pour quelques centimes, ça peut
éventuellement le faire ; on attend qu’un courageux éditeur nous sorte ce
nanar (il faut appeler les choses par leur nom) en DVD, je serai impatient de
le revoir avec une image correcte…
Bref,
« Dakota Harris » est une curiosité, une tentative ratée pour le
cinéma australien, moins prolifique que ses comparses d’outre Atlantique (même
si le film a été coproduit aux Etats-Unis), Eggleston a échoué faute d’un
scénario pas assez structuré et d’une direction d’acteurs relativement faible…
Note :
6/10
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