ON
NE VIT QUE DEUX FOIS
de
Lewis Gilbert
1967
Grande-Bretagne
avec Sean Connery, Karin Dor, Donald
Pleasence, Lois Maxwell, Tetsuro Tanba, Akiko Wakabayashi, Mie Hama
Espionnage/action
117
minutes
Collection
James Bond
Scénario
de Roald Dahl
Chanson
du générique interprétée par Nancy Sinatra
aka You only live twice
Synopsis :
James
Bond est laissé pour noyé, le MI6 simule sa mort afin de lui permettre
d’avancer dans une enquête…
Il
part en mission pour le Japon et s’introduit, avec l’aide d’Aki, au siège de la
société Osato Chemicals ; Bond dérobe des documents et est récupéré par
Kissy Suzuki…
Le
SPECTRE a capturé une navette spatiale dans le but d’enclencher une guerre
mondiale entre la Russie et les Etats-Unis, faisant endosser son forfait par
l’une des deux puissances et réciproquement…
Helga
Brandt, une superbe et redoutable rousse, attire Bond ; en fait, il s’agit
d’une sbire d’Ernst Stavro Blofeld ; ce dernier a également un nommé Hans,
son colossal garde du corps, sous ses ordres…
Etant
toujours sur place, James Bond, avec l’aide de Tigre Tanaka, assiste à
l’entrainement d’une horde de ninjas, ces derniers deviendront ses complices…
Surentrainés,
les combattants investissent la base secrète de Blofeld, située dans un faux
cratère de volcan, la lutte sera acharnée…
Mon
avis :
« On ne vit que deux fois » est un segment des James Bond pour
le moins insolite puisque dès le début, on fait passer Bond pour décédé ;
cette astuce permet de lui laisser libre champ dans ses investigations pour
mener à bien son enquête et coincer le mystérieux SPECTRE (à noter que c’est la
première fois qu’il apparait frontalement et que nous découvrons son visage
–sous les traits de Donald Pleasence-)…
Les séquences dans l’espace sont vertigineuses avec cet immense vaisseau
qui engloutit les navettes spatiales, un peu comme le requin de
« Jaws » de Spielberg, l’espace remplaçant les océans…
Lewis Gilbert choisit de placer son action au Japon où la quasi-totalité
de l’intrigue a lieu, et les clichés sont tous bien présents, mais jamais de
façon grossière ou fortuite (les ninjas vont donner un sacré coup de main à James
Bond lors d’assauts dans l’antre du SPECTRE)…
Sean Connery est, une nouvelle fois, parfaitement à l’aise et combat
lors de bagarres où il évolue très rapidement et use de ses poings de façon
très efficace, son intelligence et son côté rusé le font se dépêtrer des pires
situations et il s’en sort toujours, même poursuivi par une horde de marins
pêcheurs furibards qui veulent le tuer à tout prix (superbe mise en scène de
Gilbert pour la séquence du port, menée tambour battant et avec un sens de la
dynamique imparable, à faire pâlir n’importe quel cascadeur d’Hollywood, même
le plus expérimenté)…
Immense réussite, « On ne vit que deux fois » est peut- être
même le meilleur James Bond avec Sean Connery, la modernité évidente dont il
fait preuve et le culot du scénario (tout est osé, Roald Dahl s’y connaît pour
raconter une histoire !) apporte un côté magique au film, on se captive
dès le début, on est bluffés par les subterfuges sidérants et l’idée
particulièrement habile de faire passer 007 pour mort, c’est du grand
art !
Prodigieux et même miraculeux, « On ne vit que deux fois » se
savoure avec délectation et la surpuissance de l’intrigue est aussi imparable
que le mise en scène, sans le moindre défaut…
Un pur régal !
Note
: 9/10
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