PEUR
BLEUE
de Daniel
Attias
1985
Etats-Unis
avec Gary Busey, Corey Haim, Everett
Mac Gill, Megan Follows, Terry O’Quinn
95
minutes
Fantastique
aka Silver
bullet
Produit
par Dino de Laurentiis
Musique
de Jay Chattaway
Effets
spéciaux de Carlo Rambaldi
VHS
édité chez Delta Vidéo/Cannon France
d’après
une nouvelle de Stephen King
Budget :
7 000 000 dollars
Recettes
au box- office aux Etats-Unis : 12 360 000 dollars
Synopsis :
Tarker
Mills, une bourgade de la province des Etats-Unis, milieu des années
quatre-vingts…
Marty
Coslaw, un jeune adolescent tétraplégique, vit avec sa sœur Jane, un peu plus
âgée que lui, et sa mère qui multiplie les conquêtes foireuses ; leur oncle, Red, est un homme foncièrement
gentil et attentionné envers Marty et Jane, mais aussi un buveur d’alcool
invétéré…
Un
soir, un employé des chemins de fer est retrouvé décapité ; puis des
meurtres atroces ont lieu dans la ville, une mère de famille est dépecée chez
elle alors qu’elle faisait une tentative de suicide aux barbituriques ; un
homme ivre mort qui regardait un match de catch à la télévision est lui aussi
tué horriblement !
Les
villageois décident, devant l’incompétence des autorités, de faire justice manu
militari ; le shérif Joe Haller essaye de les en dissuader…
Marty
a été témoin d’une attaque, il comprend qu’il s’agit de quelques chose de
surnaturel, il essaie de convaincre sa sœur…
Il
faut se rendre à l’évidence, c’est un loup-garou, un lycanthrope qui tue les
villageois…
Marty
lance une flèche de feu d’artifice sur l’œil du lycanthrope qui tentait de l’agresser,
le lendemain Jane, menant une enquête en catimini, découvre que le prêtre de
Tarker Mills, le révérend Lowe, a un œil bandé !
Mon
avis :
On
est en 1985 et c’était l’époque bénie des teen movies qui florissaient
outre-Atlantique à cette période ; Daniel Attias, un metteur en scène
adoubé par Spielberg, signe avec ce très sympathique « Peur bleue »
une déclinaison du teen movie à la sauce loup-garou, après les succès
commerciaux de films comme « Hurlements » ou « Le loup-garou de
Londres », ici il mêle habilement les peurs enfantines, la difficulté de l’entre-deux
adolescence/âge adulte avec ses doutes et le pur film d’horreur…
Bénéficiant
d’acteurs particulièrement attachants (Gary Busey en tête) et d’une continuité
dans le scénario qui tient la route, « Peur bleue » est un modèle d’efficacité
qui possède des séquences cultes (je l’ai vu en 1985 à sa sortie et même trente-
deux années après, au second visionnage, je me souviens de tout !)…
Il
est touchant de voir cette peinture d’une certaine Amérique populaire servie
par des comédiens crédibles, parfaitement à leur place dans le film, on s’immerge
dès le départ dans le film, comme on l’aurait fait pour « Gremlins »
ou les « Goonies » sortis en même temps…
Œuvre
sincère et bourrée de charme, « Peur bleue », malgré des répliques un
peu lourdingues, a conservé son attrait et l’aura dégagée reste intacte aux
yeux du cinéphile, passionné d’histoires fantastiques, Daniel Attias a su
adapter et garder sa mise en scène pour donner au spectateur ce qu’il est en
droit d’attendre et le résultat est plus que satisfaisant !
Bien
sûr, il n’omet pas l’action et les scènes spectaculaires et, à ce titre, la
scène de la lande, avec la brume immense, est superbe ; un soin tout
particulier a été accordé à l’esthétisme du film et on a l’impression d’y être,
avec les villageois, il y a une forte empathie dans « Peur bleue »…
Gentil
tout de même avec ce dénouement en « happy end » et l’occasion de
rapprocher Marty et sa sœur Jane après les épreuves qu’ils ont subies, « Peur
bleue » est un modèle du film fantastique bienveillant des années
quatre-vingts et reste encore dans le top 5 des films de loups-garou des
eighties…
Un
pur plaisir de visionnage mais ne vous faites pas avoir sur le DVD, il est
impératif de prendre le studiocanal, le DVD zone 2 sorti auparavant est
exécrable et le son déclenche des acouphènes ( !), l’image recadrée
haut/bas gauche/droite est dégueulasse, une honte d’avoir osé piéger le
cinéphile avec un travail ni fait ni à faire, vous êtes prévenus…
« Peur
bleue » est un film à apprécier dans de bonnes conditions, il demeure un
must et sortit la même année qu’un autre film de loups-garou, également mémorable
lui aussi, le « Howling 2 » de Philip Mora, plus corsé que « Silver
bullet » mais tout aussi sympathique…
Bref,
ne boudons pas notre plaisir, « Peur bleue » est une pure pépite, un
régal, je vous invite à le voir si l’occasion se présente à vous, il me semble
que vous serez comblés à coup sûr !
Note :
8/10
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