HURLEMENTS
de
Joe Dante
1980
Etats-Unis
Avec Dee Wallace, Patrick Mac Nee,
Dennis Dugan, Robert Picardo, John Carradine, Christopher Stone
Fantastique
lycanthrope
90
minutes
Blu
ray édité chez studiocanal
Effets
spéciaux de Rick Baker et Rob Bottin
Aka The
Howling
Budget :
1 000 000 dollars
Box
office aux Etats-Unis : presque 18 000 000 dollars
Synopsis :
Los
Angeles, début des années quatre-vingts…
Karen
White, une célèbre présentatrice du journal télévisé de la chaine locale, tend
un piège en lien avec la police à Eddie Quist, un dangereux tueur en série
sexuellement déviant, qui voue un culte à la journaliste ; le guet- apens
tourne mal et Quist est abattu par un policier inexpérimenté dans la cabine d’un
sex shop…
Karen
subit un grand traumatisme suite à ces événements, elle est mise au vert et George
Waggner, un médecin, la fait entrer dans sa clinique, appelée la « colonie »,
Karen et Bill, son mari se reposent dans un chalet, au milieu d’autres patients
psychiatriquement atteints…
Marsha,
une jolie brune aguicheuse, séduit Bill et après qu’ils aient fait l’amour,
Bill se retrouve affublé de multiples griffures…
Dans
la morgue, le cadavre de Quist a disparu !
Ce
dernier retrouve Karen, il est en fait un loup-garou et seules des balles d’argent
peuvent le mettre hors d’état de nuire…
Un
piège s’abat sur Karen, elle n’est pas en sécurité dans la « colonie » !
Mon
avis :
Avec
une mise en scène très originale, Joe Dante redonne un souffle nouveau aux
films de loups-garou, très loin des codifications habituelles que l’on connaît dans
les classiques de l’époque des « Universal monsters » ou même des
lycanthropes ibériques incarnés par le célèbre Paul Naschy…
Bourré
d’idées novatrices, « Hurlements »
concentre son intrigue dans la fameuse « colonie », sorte de caste
implantée dans des décors forestiers, et le prologue dans les quartiers chauds
de Los Angeles est très impressionnant, mais se sert d’un leurre pour le
spectateur, pensant assister à un film classique de tueur en série…
C’est
donc toute l’habileté de Joe Dante de faire bifurquer à 360 degrés son métrage vers
un film de loups garous qui va entrainer le scénario de façon atypique et
susciter ainsi la vive attention du cinéphile fanatique de ce genre, qui se
régalera lors de moments réellement effrayants et dotés d’un suspense
particulièrement efficace…
L’interprétation
est convaincante et les effets spéciaux « maison » de Rob Bottin et
Rick Baker font mouche, notamment pour les séquences de transformations
fulgurantes et très dures à mettre en scène, à l’époque pas de CGI comme
maintenant !
Très
méthodique, Joe Dante réalise un film dense et riche, aussi bien au niveau des
décors que dans l’ambiance dégagée, « Hurlements « devient un
classique instantané du film de loups garou, grâce à son culot et aussi à cause
du côté novateur qui le propulse dans la catégorie des œuvres phares de l’époque,
exactement comme pour « Le loup – garou de Londres » de John Landis,
sorti l’année suivante…
Le
binôme « Hurlements »/ »Le loup garou de Londres » renvoie
les deux films à être complémentaires mais ils se valent autant l’un et l’autre,
deux figures de proue incontournables du cinéma fantastique américain du début
des années quatre-vingts…
Déjà
bien reconnue, la carrière de Joe Dante allait par la suite passer par la case « Spielberg »
puisqu’il réalisera « Gremlins » et pléthore d’autres films, plus accessible
au grand public que « Hurlements »…
Bref,
« Hurlements » est une pièce maitresse, une œuvre essentielle, une
référence du film de loups –garou à visionner impérativement pour comprendre la
démarche de certains réalisateurs de films fantastiques ou, tout simplement,
pour passer un excellent moment d’effroi…
Note :10/10
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