LES
MALEFICES DE LA MOMIE
de Michael
Carreras
1964
Grande
Bretagne
avec Terence Morgan, Michael Ripper,
Fred Clark, Ronald Howard, Jeanne Roland
Fantastique
77
minutes
Produit
par la Hammer films
aka Curse of the mummy’s tomb
Synopsis :
Egypte
et Grande Bretagne, au début du vingtième siècle…
Dubois,
Giles et Bray, trois égyptologues, pénètrent dans un mausolée égyptien, ils
exhument le sarcophage d’une momie ancestrale, Râ ; Dubois est poignardé
et se fait couper la main par des touaregs…
Annette,
sa fille, a du mal à se remettre de la mort de son père ; les égyptologues
et la momie sont ramenés en Angleterre par bateau ; Alexander King, un
homme d’affaires peu scrupuleux, a d’ores et déjà convaincu les scientifiques
et mis main basse sur le sarcophage, ce dernier sera exhibé dans un musée lui
appartenant…
Pensant
faire fortune, King invite gratuitement un public conquis d’avance à la représentation
qui va dévoiler la fameuse momie…
Lorsque
le sarcophage s’ouvre, il n’y a personne à l’intérieur !
Une
tierce personne malveillante a kidnappé la momie et la garde dans une armoire,
celle-ci va commettre des forfaits et faire régner la terreur sur la ville !
La
première victime ne sera autre que King, lui-même !
D’autres
suivront, la momie ayant une force herculéenne…
Mon
avis :
La
Hammer se spécialisait surtout dans les
films de vampires qui firent sa gloire mais voilà qu’elle inaugure le film de
momies avec « La malédiction des pharaons », ce « Maléfices de
la momie » est le deuxième opus du genre et la Hammer s’y révèle
parfaitement à l’aise, le bestiaire de monstres est bel et bien différent mais
l’intrigue tient très bien la route et le film se suit avec le plus grand des
plaisirs…
Toujours
cette ambiance, toujours ces décors flamboyants et luxueux propres à la firme britannique,
ici, en 1964 à son apogée…
L’atmosphère
exotique qui règne au début permet d’amener habilement le déroulé du scénario
et les personnages sont excellemment dirigés par un Michael Carreras qui n’est
pas à son coup d’essai, on lui doit de nombreux scripts pour la Hammer et le
barré « Peuple des abimes » que tous ceux l’ayant vu se souviennent…
La
momie en elle-même est assez effrayante, elle mesure bien deux mètres et ses
intentions sont inimicales, laissant derrière elle et après ses interventions
une flopée de cadavres et de morts violentes…
Le
seul élément féminin du film, Annette (jouée par la belle Jeanne Roland)
apporte une nouvelle fois pour la Hammer l’érotisation habituelle, ce
personnage n’hésitant pas à se pourvoir de décolletés affriolants qui
combleront les amateurs de beauté féminine ; les seconds rôles, notamment
le poltron King et sa vénalité appuyée ne seront pas en reste et figureront
parmi la longue liste des victimes…
A
noter une très belle séquence nocturne avec une chute d’escaliers très réaliste
et presque d’un gothique que n’aurait pas renié Mario Bava…
Le
final dans les égoûts est original et amène des questionnements sur les
motivations du « traitre » qui s’est approprié la momie via des
délires de possession, s’en réclamant lui-même la descendance, ce retournement
de situation est assez cocasse…
Pour
les cinéphiles amateurs de la Hammer et ouverts sur tous les supports de
monstres ou de méchants, « Les maléfices de la momie » est une
réussite indéniable ; pour les néophytes ce sera une belle découverte !
Toujours
avec cette application dans le scénario et l’ambiance unique dont la Hammer
fait figure de proue dans le cinéma britannique, « Les maléfices de la
momie », même si méconnu par rapport aux autres productions de la firme,
est un pur régal…
« Les
maléfices de la momie » est un exemple de la diversification qui
commençait à naitre pour la Hammer, le succès aidant et se rendant compte qu’elle
ne pouvait se cantonner uniquement aux films vampiriques…
Un
excellent film à voir sans tarder et le DVD zone 2 est de bonne facture, image tout
à fait correcte et plein écran, un pur plaisir…
Foncez !
Note
: 8/10
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