LES
RATS DE MANHATTAN
de Bruno
Mattei aka Vincent Dawn
1984
France/Italie
avec Ann Gisel Glass, Richard
Raymond, Alex Mac Bride, Geretta Geretta, Massimo Vanni, Ottaviano Dell’Acqua,
Gianni Franco
Délire
post apocalyptique/animal attack
96
minutes (version unrated uncut)
Co réalisé
par Claudio Fragasso
Edité
en VHS chez UGC vidéo
Edité en Blu ray chez Blue underground
aka Les
mutants de la deuxième humanité
aka Rats/Nights of terror
Synopsis :
Plus
de deux siècles après un apocalypse nucléaire, nous sommes entrés dans la « deuxième
humanité » (sic), l’action est sensée se passer dans les bas-fonds d’une
grande ville, que l’on suppose New York, dans le quartier de Manhattan (je sais
c’est vachement précis mais on se réfère au titre du « film » !)…
Taurus,
Kurt, Video, Chocolat et Myrna sont des survivants qu’on a refusé au casting de
Mad Max 5 (allez on arrête de déconner là !), toute cette équipe atterrit
dans Manhattan et trouve refuge dans une baraque abandonnée…
Très
vite ils trouvent de la nourriture et de l’eau et donc décident de s’implanter
dans cet endroit…
Lorsque
Video découvre un ordinateur dans une salle, il interroge la machine : les
anciens occupants du lieu ont été attaqués puis annihilés par des rats mutants !
Les
fameux rats surpeuplent la bâtisse et s’en prennent aux protagonistes de l’histoire
dans des séquences atroces (visages griffés au sang, rats explosant des
intestins, rongeurs sortant de la bouche d’une frêle jeune fille et j’en passe…).
Au
bout d’une heure et demie, les rescapés se décident à quitter les lieux (c’est
pas trop tôt, fallait vraiment être con pour y rester !) et vont tomber
sur quelque chose d’incroyable : des miliciens thermonucléaires se
trouvent dehors avec des sulfateuses et ratissent le sol avec ce qui semble
être du raticide !
Ils
croient être sauvés de ce cauchemar jusqu’à ce que …
Mon
avis :
« Les
rats de Manhattan » est une légende pour tout cinéphile adepte de nanars
et c’est normal, c’est notre bon vieux Bruno Mattei (qu’est- ce qu’il nous
manque !) qui nous a torché un monument pareil ! Dans la digne lignée
de « Virus cannibale » réalisé quatre ans auparavant, on est
exactement dans le même délire, dans la même folie cinématographique, Mattei
était un génie unique, seul lui osait et pouvait mettre en place des films
pareils, au scénario aberrant avec des acteurs paumés le tout gratiné par des
effets gore sidérants et des trouvailles insensées !
Mattei
le roi du WTF movie, en quelque sorte…
Et
là il fait très fort le bougre, on tourne en rond pendant une heure et demie, les
acteurs et actrices végètent comme des otaries bourrées au Xanax dans les
pièces sombres et sordides d’un hôtel désaffecté et se font chier comme pas
possible, dans une succession de séquences toutes plus débiles les unes que les
autres (la danse avec la farine, Mattei a osé inclure ça dans le scénario ?),
seules les « agressions » avec les rats permettent de rehausser la
dynamique du film, alors qu’à contrario dans « Virus cannibale » il y
avait beaucoup plus d’action, de tonicité et de décors différents…
« Les
rats de Manhattan », faut le voir pour le croire ! C’est du jamais vu
au septième art, atteindre un tel degré de délires force automatiquement le
plus grand respect !
Si
on résume, si vous n’avez pas peur des rats (condition sinéquanone pour
visionner le film) et que vous êtes partants pour vous prendre une poilade
pendant 96 minutes alors « Les rats de Manhattan » est fait pour vous ;
pas besoin d’être regardant sur le jeu d’acteur, l’ambiance totalement barrée
fait le reste et apporte au film tout son charme…
Quant
à la fin, on suppose que Mattei avait eu une bouffée délirante ou qu’il s’était
enquillé un jerricane de Jack Daniels coupé au cannabis, je n’en dis pas plus
mais attendez- vous à du méga costaud…
Dantesque
à tous les niveaux, « Les rats de Manhattan » est presqu’irréel tant
il fait halluciner, c’est une autre vision du cinéma que les curieux adoreront,
on s’en prend plein les mirettes et on en sort déboussolés !
Un
dernier conseil, surtout ne pas prendre le film au premier degré, mais se dire
qu’à une époque bénie et révolue, il y avait encore des réalisateurs fous
(comme Mattei) qui osaient TOUT, loin des conventions établies et qui se
distinguaient par leur marginalité de façon flamboyante, Mattei était l’un d’eux,
rentrez dans son « monde », c’est une expérience sensationnelle !
Note
: 10/10 (obligatoire)
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