LA
GARCONNIERE
De Billy
Wilder
1960
Etats-Unis
avec
Jack Lemmon, Shirley Mac Laine, Fred Mac Murray, Jack Kruschen, Ray Walston
125
minutes
Comédie
dramatique
4
Oscars en 1960 dont celui du meilleur film et des meilleurs décors
Décors
d’Alexandre Trauner
aka The apartment
Synopsis :
Etats
Unis, New York, début des années soixante…
Calvin
Clifford Baxter est un employé modeste et modèle, il travaille comme assistant
administratif dans une entreprise d’assurances, au sein d’une immense tour…
Fran
Kubelik, une très belle jeune femme, travaille comme liftière au sein de la
même entreprise que Calvin…
Jeff Sheldrake est leur directeur des
ressources humaines ; Baxter a pour habitude de « prêter » son
appartement à ses collègues pour que ceux-ci convient leurs amies à des parties
fines, ce qui n’est pas du goût du voisinage de Baxter…
Le
pauvre homme doit même des fois dormir dehors, les « hôtes » ayant du
retard pour lui rendre les clefs de sa « garçonnière »…
Sheldrake
fait miroiter à Baxter une augmentation de grade, celui-ci se voit donc
contraint d’être soumis, appâté par le graal professionnel promis par le DRH…
Baxter
est secrètement amoureux de Fran, un jour il comprend que celle- ci est l’une
des maitresses de Sheldrake…
Fran
est en fait malheureuse et dépressive, un soir elle avale une boite de somnifères,
voulant mettre fin à ses jours…
Baxter
la sauve in extremis grâce au docteur Dreyfus, un de ses voisins, qui lui pratique
un lavage d’estomac…
Baxter
démissionne de son travail et, le jour du nouvel an, Fran, rétablie, le
retrouve chez lui…
Couple
mignon et attachant, Baxter et Fran entament une partie de cartes…
Mon
avis :
« La
garçonnière » est un chef d’œuvre d’une fraîcheur et d’un rayonnement
incroyables, c’est deux heures de spectacle jubilatoire avec des personnages
touchants, l’interprétation est parfaite et à aucun moment Billy Wilder ne vire
vers le vulgaire ou la violence, son film est fin et pudique et l’histoire d’amour
qui y est contée est magnifique, alternant les passages comiques et les moments
dramatiques…
C’est
du très haut niveau de comédie américaine, Billy Wilder explore de nombreuses thématiques
comme l’arrivisme, la convoitise mais aussi la méchanceté, les gens « sans
gêne » et le manque de respect et de politesse…
Jack
Lemmon est fabuleux dans son rôle de « gentil », de trop gentil, et
le personnage de Fran incarné par Shirley Mac Laine semble être son tremplin
vers une vie différente, une AUTRE vie…
Leur
timidité n’est pas maladive mais très touchante et Wilder met en exergue leur
candeur dans des séquences que l’on ne trouve nulle part ailleurs au cinéma (la
raquette de tennis pour les spaghettis, la scène de la salle de bains, l’ascenseur
bondé au début)…
Les
décors d’Alexandre Trauner sont très impressionnants, Baxter étant un élément
professionnel comme tant d’autres, perdu dans un dédale de bureaux, il semble
comme du bétail avec les autres employés, il y a de l’uniformisation et le côté
glaçant et impersonnel de la bureaucratie…
Ayant
glané quatre Oscars, « La garçonnière » est un monument de la comédie
américaine, un chef d’œuvre enjoué, bénéfique dont on sort rasséréné et la fin
peut faire travailler l’imagination du spectateur, Wilder conclut son film de
façon magistrale sur ce que l’on suppose comme le début d’une relation
amoureuse…
Majestueux,
« La garçonnière » est un film à voir et à revoir, Billy Wilder a
atteint ici le sommet de son art cinématographique…
Note :
10/10
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