DOBERMANN
De Jan Kounen
1997
9.5/10
avec Vincent Cassel, Monica Bellucci, Tchéky Karyo, Antoine Basler, Dominique Bettenfeld, Pascal Demolon, Marc Duret et Chick Ortega
France
Ecrit par Joël Houssin
Synopsis :
Yann dit le « Dobermann » et ses acolytes forment une fine équipe de cambrioleurs qui s’en prennent exclusivement aux banques, avec une désinvolture qui n’a d’égale que leur sauvagerie !
La bande de malfrats ridiculise littéralement les forces de l’ordre avec des méthodes pour le moins expéditives mais toujours parfaitement calculées niveau timing …
L’inspecteur Cristini, récemment révoqué pour des pratiques de tortures sur les suspects qu’il a en garde à vue, jure coûte que coûte d’avoir la peau du Dobermann !
Un enchaînement de folie furieuse s’empare alors du policier qui réussit à infiltrer les alliés de Yann afin de faire parler ces derniers sur le prochain « coup » du Dob’ !
Le point d’orgue décisif sera la discothèque « Jo Hell », toute la brigade du GIGN et Cristini se mettent en planque pour coincer le Dobermann !
Ça devrait être simple…
Mais il fallait compter sur la détermination et la solidarité mutuelle de la bande déchaînée (Nath la Gitane, Pitbull, L’abbé et les autres) pour contrer l’assaut donné !
Un bain de sang est amorcé !
Le Dobermann y survivra t-il ?
Critique :
Recadré dans son contexte, « Dobermann » a provoqué un véritable électrochoc lors de sa sortie, tollé pour la presse bien pensante, bombe pour les aficionados de contre culture et statut rapide de film culte, le métrage de Kounen ne fait certes pas dans la dentelle mais témoigne d’une maîtrise technique extraordinaire et novatrice, peu communes aux productions de l’époque !
Incontestablement en avance de 10 ans sur son époque, « Dobermann » jaillit littéralement à la tronche du spectateur et cette maestria furieuse et déjantée, doublée d’une violence au 4ème degré, en fait un objet de contemplation pour les fans du roman original dont il s’inspire…
D’ailleurs tout fait vraiment Bande dessinée dans « Dobermann », les cadrages, l’action, la dynamique des séquences !
On suit avec beaucoup d’intérêt les pérégrinations du héros (Vincent Cassel, comme toujours excellent) et de ses comparses et certaines répliques font mouche par leur humour décalé (« Tu crois que Platini, c’est une marque de pâtes ? »).
Energique et tonitruant, « Dobermann » malgré le simplisme de son script a plutôt bien vieilli après 13 années depuis sa sortie et ne souffre d’aucune faille dans son dynamisme, il reste encore un modèle de « film d’action à la française » !
Certaines séquences sont à couper le souffle, notamment la fusillade monstre dans la discothèque et la scène de poursuite voiture – moto à l’issue funeste insoupçonnée !
Autant de raisons qui font aimer un film fait par et pour des passionnés, qui remplit bien les attentes du fan de cinéma de genre et qui envoie valdinguer tous les préjugés inhérents aux codes du 7ème art hexagonal englué dans son immobilisme !
« Dobermann » est un vrai coup de pied dans la fourmilière et ça fait du bien !
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