L’ANGE DE LA VENGEANCE
Aka Ms. 45
D’Abel Ferrara
Ecrit par Nicolas St John
8.5/10
1981
avec Zoé Lund, Albert Sinkys, Darlene Stuto, Helene Mac Gara, Nike Zachmanoglou et Abel Ferrara.
Etats-Unis
Synopsis :
Thana est une jeune femme très séduisante mais affublée d’un handicap : elle est muette.
Elle travaille dans un atelier de confection sous l’emprise d’un chef très exigeant.
Alors qu’elle rentre tranquillement chez elle, elle se fait alpaguer par un voyou masqué qui l’entraîne dans une impasse et qui abuse d’elle avec une rare violence…
Puis de retour dans son studio, elle tombe nez à nez avec un cambrioleur !
Ce dernier la viole de nouveau !
Mais Thana réussit à neutraliser son agresseur et le tue froidement !
Afin de ne laisser aucune « trace », elle va jusqu’à le découper en plusieurs morceaux, au nez et à la barbe de son voisinage !
Thana est immensément perturbée et son travail s’en ressent, elle décide alors d’entamer une « croisade » meurtrière et inexorable sur tous les hommes un peu trop entreprenants vis-à-vis d’elle !
Un photographe, un riche émir, des loubards sordides… Tout le monde va y passer !
La ville est à feu et à sang et rien ne semble stopper cette débauche criminelle, véritable catharsis vindicateur pour la belle !
Quelle en sera l’issue ?
Critique :
Le moins que l’on puisse dire c’est que le père Ferrara n’y est pas allé avec le dos de la cuillère !
Quelle sauvagerie ! Une véritable débauche de violence à travers un portrait ultra glauque de la dépravation inhérente aux populations new yorkaises de ces quartiers où règne vice, corruption et non-retenue !
« L’ange de la vengeance » joue la carte de l’outrance à gogo et ne délivre strictement aucun message, ici, c’est la guerre !
Vengeance sexuelle symbolisée par Thana (Zoé Lund portée par son rôle, extraordinaire de charisme et d’intensité !), immondices et pire bassesses de la part de la gente masculine et explosion d’ultra-violence toutes les minutes pour aboutir à un métrage extrêmement dérangeant, limite underground !
Malgré un budget assez basique, Ferrara réussit grâce à son talent inné à faire sortir du lot des « rape and revenge » son film !
Barré, sans aucun temps mort et résolument déjanté, « Ms 45 » restera une pierre angulaire dans le parcours de Ferrara, qui obtint un certain succès voire même un statut culte, tout à fait mérité…
A défaut d’être consensuel, « L’ange de la vengeance » tape dans le tas, sans fioriture ni délicatesse…
En même temps il remplit son contrat niveau violence et il ne faut pas s’attendre à un film « politiquement ou sexuellement correct », ici c’est plutôt du genre « schocking ! ».
Si vous souhaitez découvrir l’œuvre d’Abel Ferrara et que vous avez l’estomac bien accroché, « L’ange de la vengeance » sera parfait pour votre dépucelage Ferraresque !
Quant aux autres, aguerris à ce type de productions, ils se délecteront face à ce film électrisant !
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