MAD
MAX
de George
Miller
1979
Australie
avec Mel Gibson, Steve Bisley, Joanne
Samuel, Vincent Gil, Hugh Keays Byrne
Policier
futuriste fantastique brutal
95
minutes
Budget :
350 000 dollars
Recettes
mondiales : 99 750 000 dollars (source : wikipedia)
Synopsis :
Banlieue
de Melbourne, dans un futur proche…
Une
pénurie d’essence fait régner le chaos dans les grandes métropoles et leurs
banlieues, un jeune policier, Max Rockatansky, doit appliquer l’ordre et le
respect du code de la route, il est épaulé par son collègue, Jim Goose dit « le
gorille »…
Lorsque
Crawford, un chauffard surnommé « l’aigle de la route », décède lors
d’une intervention musclée avec Max, son frère Toecutter jure de venger sa mort
et de retrouver Max coûte que coûte…
Jim
est la première victime du gang de motards et se retrouve grièvement brûlé,
Max, traumatisé, décide de se mettre au vert et part à la campagne avec sa
femme Jessie et leur fils Paul…
Toecutter
les retrouve et tue Jessie et Paul lors d’une course poursuite…
Max
est fou de douleur et sa vengeance sera bestiale !
Mon
avis :
Bricolé
avec un budget dérisoire inversement proportionnel à l’argent phénoménal qu’il
remporta, « Mad Max » est un film culte, LE film culte par
excellence, qui marqua toute une génération de cinéphiles et qui, par la fougue
et la violence qu’il contient, demeure encore de nos jours une référence aussi
bien au niveau du film d’action que du drame ultra violent…
Mel
Gibson, dont c’est le premier rôle au grand écran, crève complètement la
pellicule et l’aura charismatique qu’il dégage l’amène irrémédiablement au rang
de star, de sex symbol pour la gente féminine, « Mad Max » est SON
film…
A la
furie et à la bestialité incroyables, « Mad Max » décolle dès le
début avec une poursuite décapante où la route devient un terrain de mort,
exutoire de la folie emmagasinée par des brutes déchainées que rien ne semble
réussir à stopper…
L’ultra
brutalité des dix premières minutes sert de prétexte à une histoire de double
vengeance, comme une partie de ping pong (Max tue le frère de Toecutter, celui-ci
tue la femme et le fils de Max donc Max doit à nouveau tuer Toecutter) dans des
séquences paroxystiques filmées par un George Miller appliqué dans des cascades
motorisées très impressionnantes…
Dès
lors, la folie s’empare de tous les protagonistes et le film baigne dans un
catharsis difficile à percevoir tant la furie du métrage laisse pantois,
parvenant même à tirer des larmes (la scène de la mort de Jessie, atroce,
viscérale et d’une force indélébile)…
Il
faut voir Gibson courir à bâtons rompus vers le corps inanimé de son épouse,
hurlant sa rage comme un chien abattu froidement…
Miller
raisonne le postulat de son film avec la plus grande intelligence et se sert de
trouvailles hallucinantes (la vision du corbeau, le cercueil à la gare, un
timing de folie lors du pillage du camion d’essence) pour démontrer sa passion
et sa connaissance innée du septième art, de la violence et de la violence au
septième art, à l’instar d’un réalisateur comme Sam Peckinpah auquel Miller
emprunte certains codes, tout en les amplifiant…
On
sort de « Mad Max » complètement bluffé et tétanisé, pur chef d’œuvre
novateur et interdit pendant des années par les censures de divers pays, il
est, même trente-six ans après, encore d’un impact foudroyant et inspirera
moult autres réalisateurs, s’érigeant en grand classique…
Note :
10/10