AMERICAN
NIGHTMARE
THE
PURGE
de
James de Monaco
Etats-Unis/France
2013
Avec Ethan Hawke, Lena Headey, Adelaide
Kane, Max Burkholder, Rhys Wakefield
Thriller
83
minutes
Budget :
3 millions de dollars
Recettes
en un weekend : 34 millions de dollars
Synopsis :
Etats-Unis,
2022…
James
Sandin est un VRP qui propose des systèmes de sécurité, il fait d’énormes
recettes auprès de sa riche clientèle et vit avec ses enfants, Charlie et Zoey,
et sa femme Mary dans une propriété cossue au sein d’un endroit résidentiel
huppé…
La
misère a quasiment disparu et l’insécurité est faible grâce à une disposition
gouvernementale assez originale : chaque nuit du 21 mars est instaurée une
impunité pour les meurtres !
Chaque
membre de la population peut ainsi tuer qui il veut sans avoir à rendre de
compte et la police n’intervient pas !
Après
avoir diné, la famille Sandin se barricade avec des équipements dernier cri, la
sirène d’alerte se met en route, la « purge » démarre…
Charlie
va commettre une erreur monumentale, la famille se retrouve dans un long et
angoissant cauchemar où elle devra lutter pour préserver sa vie !
Mon
avis :
Héritier
hollywoodien de thématiques explorées dans les années 70 (on pense à « Assaut »
de Carpenter et même aux « Chiens de paille » de Peckinpah), « American
nightmare » (pro)pose une histoire très intéressante sur un rythme soutenu
qui va se muter en huis clos assez efficace, ponctué d’une violence
omniprésente appuyée par des séquences gore…
Le
point faible du métrage est l’antinomie des protagonistes qui changent d’avis
et de position comme de chemise, ce qui décrédibilise grandement l’intrigue…
Le
personnage de Zoey (la fille) est très ambivalent et, dans la réalité, une
jeune fille n’aurait pas réagi comme indiqué dans le film ; quant au
fugitif, c’est également peu probable l’attitude qu’il a…
Je
ne spoilerai pas mais la contradiction inhérente au jeu des personnages est
flagrante !
Reste
néanmoins d’excellentes trouvailles (la maison aux volets qui se referment, accentuant
la sensation d’étouffement et de claustrophobie, le sadisme du tueur qui rôde,
sorte de Patrick Bateman avec un masque, l’amour impossible dû à une autorité
parentale excessive) et des décors d’intérieur bien retranscrits…
L’ensemble
se suit facilement au niveau de l’action mais la platitude du jeu des acteurs
fait qu’on a peu d’empathie pour eux et, ce qui est bien dommage, qu’on ne s’attache
pas à eux, eu égard à un charisme famélique voire absent…
On
aurait apprécié plus d’amplitude avec, par exemple, des séquences extérieures ou
de guérillas urbaines, qui auraient ravivé le souffle du film qui patine quelque
peu après l’intrusion des jeunes tueurs masqués dans la maison…
Le
film dure en fait une heure treize minutes, le long générique final comblant
les dix minutes restantes, on a donc la sensation de rester sur sa faim et d’un
raccord vite torché pour l’issue du film (il n’est pas tourné en temps réel
contrairement à ce que l’on pourrait croire, sinon la nuit est passée comme une
flèche !)…
Bref,
« American nightmare » est une tentative louable de revigorer le
genre du thriller mais perd par ses faiblesses scénaristiques et son absence de
cohérence à rendre crédible son propos, malgré quelques passages intéressants
et une entame prometteuse…
Note :
7/10
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