mardi 12 mai 2015

L'enfer des zombies de Lucio Fulci, 1979

L’ENFER DES ZOMBIES
De Lucio Fulci
1979
Italie
Aka Zombi 2
Aka Zombie flesh eaters
Avec Ian Mac Culloch, Tisa Farrow, Richard Johnson, Auretta Gay, Al Cliver, Olga Karlatos
Film de zombies
95 minutes
Edité en DVD chez Neopublishing
Synopsis :
Etats-Unis, fin des années 70…
Peter West, un journaliste qui enquête sur une mort mystérieuse à Coney island, aide la fille du propriétaire du bateau, où s’est déroulé le crime, à retrouver son père, disparu sans laisser de traces sur une île appelée Matoul…
Ils rencontrent un couple qui va les conduire sur l’ile…
Arrivés sur les lieux, ils constatent que le village est infesté de morts qui reviennent à la vie, devant l’impuissance du docteur local, Ménard, et de sa femme psychotique et terrorisée…
Barricadés dans un hôpital vétuste, ils vont affronter les zombies, qui arrivent par dizaines !
Mon avis :
« L’enfer des zombies »  est l’un des meilleurs films de Fulci, il fait davantage la part belle aux rites vaudous qu’au film de zombies à proprement parler, instauré par Romero l’année précédente…
Comportant beaucoup de séquences très originales et inhabituelles pour le genre (le passage mémorable  avec le requin, l’atmosphère poisseuse qui règne sur l’ile, la scène de l’autopsie), le découpage scénaristique est très intéressant et permet au spectateur de faire travailler son imagination (on quitte New York pour y revenir à la fin du film, sans avoir vu ce qui s’y est passé vu qu’on est sur l’île une bonne partie du film)…
« L’enfer des zombies » est anti-conventionnel et ne ménage pas le spectateur car les acteurs transpirent « pour de vrai » et les maquillages sont carrément dégueux et très réalistes, Gianetto de Rossi a réussi un sans faute !
La musique entêtante de Fabio Frizzi est pour beaucoup dans l’adhésion remportée, elle est directement immergée dans l’histoire, prenante de bout en bout…
La scène sous-marine est sidérante et tournée avec un vrai requin, ce qui a du nécessiter un travail très précis et appliqué, il fallait oser la mettre en scène !
Le plan mythique de l’écharde qui perfore l’œil a bénéficié d’un coup de bol terrible de l’aveu de Gianetto de Rossi himself, rendant très réel le moment où le bois rentre dans la rétine, on croirait que la pauvre Olga Karlatos a été énucléée pour de vrai !
Le final a été tourné clandestinement, ce qui rajoute un charme indéniable au film, bricolé d’une main de génie par un Fulci au zénith de son art…
Premier segment d’une quadrilogie dédiée aux zombies, pan de la carrière du Maestro, « L’enfer des zombies » se distingue de ses cadets « Frayeurs », « L’au-delà » et « La maison près du cimetière » par son côté exotique et où le paradis devient l’enfer, où se cotoient aventure, gore et investigations, rehaussé par des acteurs qui croient dur comme fer en une intrigue envoûtante au charme inoubliable…
Immense succès planétaire, « L’enfer des zombies » permit également à Fulci de se faire connaître auprès du public lambda, qui lui vouera un culte peu après…
Le plaisir est intact même après plusieurs visionnages, un vrai classique du cinéma d’horreur italien qu’il faut avoir vu impérativement !

Note : 10/10






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