L’ENFER
DES ZOMBIES
De Lucio
Fulci
1979
Italie
Aka Zombi
2
Aka Zombie
flesh eaters
Avec
Ian Mac Culloch, Tisa Farrow, Richard Johnson, Auretta Gay, Al Cliver, Olga
Karlatos
Film
de zombies
95
minutes
Edité
en DVD chez Neopublishing
Synopsis :
Etats-Unis,
fin des années 70…
Peter
West, un journaliste qui enquête sur une mort mystérieuse à Coney island, aide
la fille du propriétaire du bateau, où s’est déroulé le crime, à retrouver son
père, disparu sans laisser de traces sur une île appelée Matoul…
Ils
rencontrent un couple qui va les conduire sur l’ile…
Arrivés
sur les lieux, ils constatent que le village est infesté de morts qui
reviennent à la vie, devant l’impuissance du docteur local, Ménard, et de sa
femme psychotique et terrorisée…
Barricadés
dans un hôpital vétuste, ils vont affronter les zombies, qui arrivent par
dizaines !
Mon
avis :
« L’enfer
des zombies » est l’un des meilleurs films de Fulci, il fait
davantage la part belle aux rites vaudous qu’au film de zombies à proprement
parler, instauré par Romero l’année précédente…
Comportant
beaucoup de séquences très originales et inhabituelles pour le genre (le
passage mémorable avec le requin, l’atmosphère
poisseuse qui règne sur l’ile, la scène de l’autopsie), le découpage
scénaristique est très intéressant et permet au spectateur de faire travailler
son imagination (on quitte New York pour y revenir à la fin du film, sans avoir
vu ce qui s’y est passé vu qu’on est sur l’île une bonne partie du film)…
« L’enfer
des zombies » est anti-conventionnel et ne ménage pas le spectateur car
les acteurs transpirent « pour de vrai » et les maquillages sont
carrément dégueux et très réalistes, Gianetto de Rossi a réussi un sans faute !
La
musique entêtante de Fabio Frizzi est pour beaucoup dans l’adhésion remportée, elle
est directement immergée dans l’histoire, prenante de bout en bout…
La
scène sous-marine est sidérante et tournée avec un vrai requin, ce qui a du
nécessiter un travail très précis et appliqué, il fallait oser la mettre en
scène !
Le
plan mythique de l’écharde qui perfore l’œil a bénéficié d’un coup de bol
terrible de l’aveu de Gianetto de Rossi himself, rendant très réel le moment où
le bois rentre dans la rétine, on croirait que la pauvre Olga Karlatos a été
énucléée pour de vrai !
Le
final a été tourné clandestinement, ce qui rajoute un charme indéniable au
film, bricolé d’une main de génie par un Fulci au zénith de son art…
Premier
segment d’une quadrilogie dédiée aux zombies, pan de la carrière du Maestro, « L’enfer
des zombies » se distingue de ses cadets « Frayeurs », « L’au-delà »
et « La maison près du cimetière » par son côté exotique et où le
paradis devient l’enfer, où se cotoient aventure, gore et investigations, rehaussé
par des acteurs qui croient dur comme fer en une intrigue envoûtante au charme
inoubliable…
Immense
succès planétaire, « L’enfer des zombies » permit également à Fulci
de se faire connaître auprès du public lambda, qui lui vouera un culte peu
après…
Le
plaisir est intact même après plusieurs visionnages, un vrai classique du
cinéma d’horreur italien qu’il faut avoir vu impérativement !
Note :
10/10
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