MAD MAX FURY ROAD
de George Miller
Australie
2015
Avec Tom Hardy, Charlize Theron, Nicholas
Hoult, Zoe Kravitz, Rosie Huntington Whiteley, Hugh Keays Byrne
Fantastique
post apocalyptique/Aventures épiques
120
minutes
Budget :
150 millions de dollars
Présenté
hors compétition au festival de Cannes 2015
Synopsis :
Dans
un monde dévasté où quelques survivants végètent sans eau ni nourriture, nous
retrouvons le héros Max Rockatansky après son périple au dôme du Tonnerre…
Immortan
Joe, un despote repoussant et irascible contrôle la production d’eau et d’essence
et règne en maitre sans partage sur la contrée, la population restante l’acclamant
lors de « messes » surréalistes où il fait jaillir l’eau d’une
montagne…
Imperator
Furiosa, une de ses disciples et subordonnée, le trahit en le quittant et part
avec de jeunes femmes promises à Immortan Joe dont une qui est enceinte de lui…
Nux,
un combattant de Furiosa, capture Max lors d’un combat motorisé et ce dernier
se retrouve affublé d’une « muselière » en acier faisant qu’il ne
peut se nourrir et étancher sa soif dans cette zone aride…
Petit
à petit, des liens se tissent entre Furiosa et Max, ils n’ont plus qu’un seul
but : anéantir Immortan Joe…
Une
gigantesque et dantesque course poursuite est amorcée avec des passages
nocturnes et Max guide Furiosa qui veut rejoindre la « terre verte »
pensant trouver un eldorado…
Pendant
ce temps, Immortan Joe parvient à retrouver la trace des fugitifs…
Mon
avis :
C’est
avec une certaine appréhension qu’était attendu ce quatrième opus des aventures
légendaires de Max, Max le « fou », l’attente est à la mesure du
résultat obtenu ; il aura fallu trois années de tournage, une décennie de
repérages de la part de George Miller et moult rebondissements et améliorations
pour finalement accoucher de ce successeur de la trilogie mythique et connue de
tous les cinéphiles, le résultat est une apothéose totale !
Tourné
dans le désert de Namibie, « Mad Max Fury road » se prend comme une
gigantesque claque, un prolongement des précédents segments mais qui s’est « actualisé »
et qui prend des libertés scénaristiques avec toujours comme point d’orgue ces
vrombissement furibards de monstres mécaniques et cette action ultra violente
et débridée mais avec un ajout certain et revendiqué de féminisme qui se place
sous les meilleures augures pour revitaliser le « culte » inhérent à
Mad Max…
Ca n’arrête
jamais et dès l’entame, dès les premières minutes, on comprend que l’on a
affaire à un « mastodonte », un blockbuster qui n’en est pas un, loin
des codifications instaurées par Hollywood mais à du VRAI cinéma, de l’AUTHENTIQUE
septième art avec des personnages surboostés et un déchainement total de tout
ce qui a été vu et envisagé au cinéma depuis des lustres…
L’eldorado
que recherche Furiosa ( la Terre verte) peut faire référence au « Aguirre,
la colère de Dieu » de Werner Herzog avec un combat démultiplié où l’issue
ne peut être que la mort…
Immortan
Joe fait figure de tyran à la Raspoutine et la froideur qu’il emploie vis-à-vis
des esclaves, des pauvres gens et des jeunes femmes à sa botte fait froid dans
le dos, lors de combats épiques mêlant l’hystérie avec la barbarie, l’instinct
de survie avec la mort imminente et instantanée…
Son « armée »
(et oui on est en guerre !), les Warboys, sbires aussi déchainés que
stupides, rappelle la « chair à canon » des grandes guerres, ici c’est
plutôt de la « chair à camion »…
Tom
Hardy tire la couverture vers lui pour reprendre le rôle de Mel Gibson et on
voit à peine la différence, Charlize Theron, crâne rasé et bras bionique est
exceptionnelle et c’est un plaisir de retrouver Rosie Huntington Whiteley (vue
dans le « Transformers 3 » où elle était sousemployée, elle se révèle
bonne actrice)…
Se
dotant d’atouts considérables pour appuyer son propos, « Mad Max fury road »
pousse très loin dans l’action et « reformate » un cinéma qui était
en perte de vitesse depuis quelques années, il redonne de la saveur et de la
vigueur au film d’action et servira de levier pour réalimenter le mythe
initial, un peu comme la scène de la rédemption finale où Miller délivre un
message lyrique et universel…
On
en sort collapsés et catharsisés en même temps, « Mad Max Fury road »
est exactement l’exutoire qu’il fallait au cinéma, si vous ne devez visionner
qu’un seul film cette année, alors que ce soit celui-ci (pour reprendre la
formule consacrée)…
Incontournable
et encore de nos jours, trente années plus tard, Mad Max exerce toujours autant
le même pouvoir d’attraction , la même fascination…
Note :
10/10
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