LA
MAISON PRES DU CIMETIERE
De
Lucio Fulci
Italie
1981
Avec
Catriona Mac Coll, Paolo Malco, Giovanni Frezza, Ania Pieroni, Dagmar
Lassander, Lucio Fulci, Silvia Collatina, Giovanni de Nava, Daniela Doria,
Carlo de Mejo
Horreur
83 minutes
Aka House by the cemetery
Aka
Quella villa accanto al cimitero
Edité
en DVD chez Neopublishing
Maquillages
de Gianetto de Rossi et Maurizio Trani
Synopsis :
Boston,
début des années 80…
Le
docteur Norman Boyle, un historien, sa femme Lucy et leur fils Bob emménagent
dans une grande maison à la périphérie de la ville que leur a indiqué Laura
Gittleson, la responsable d’une agence immobilière…
Bob
a des hallucinations récurrentes, il est le seul à apercevoir une petite fille,
cachée derrière les rideaux d’une fenêtre de la bâtisse…
Ann,
une superbe brune, est embauchée par les Boyle pour être la baby sitter de Bob…
Très
vite, des événements inexplicables se déroulent crescendo provoquant des crises
de panique sur Lucy, prostrée dans un recoin du salon…
Jacob
Freudstein, un savant fou avait occupé les lieux et tué l’intégralité de sa
famille et tous ceux qui avaient eu le malheur de l’approcher…
Un
soir, Norman décide de casser la porte de la cave et de s’y introduire…
Ce
qu’il va découvrir dépasse l’entendement !
Mon
avis :
Au carrefour
du film de zombies et du métrage de maisons hantées, « La maison près du
cimetière » est une franche réussite, combinant tous les codes chers à
Lucio Fulci et se dotant de séquences « hardgore » gratinées, avec
pour levier dans l’angoisse les peurs enfantines…
Ultime
œuvre du segment quadrilogique de films de zombies initié par « L’enfer
des zombies », « Frayeurs » et « L’au-delà »,
« La maison près du cimetière » se démarque de la violence inhérente
à ses prédécesseurs pour imbriquer une poésie, un sens du lyrisme macabre et
une ode à la putréfaction chers à Fulci et le final évoque des similitudes avec
celui de « The Beyond » de par un onirisme et une sensation
d’étrangeté au charme certain, rehaussant la « patte » Fulci dans un
catharsis aussi soudain qu’inattendu…
Les
bambins sont les vecteurs du film et volent la vedette au Docteur Freudstein,
héritage des zomblards ralentissants de « Frayeurs » et prétexte à
des séquences chocs précises et terrifiantes, bien cadrées dans la continuité
du scénario…
Catriona
Mac Coll, égérie de Fulci, est toujours aussi fabuleuse et Ania Pieroni déborde
d’un charme ténébreux qui allait faire exploser sa (courte) carrière
puisqu’Argento la remarqua et l’embaucha pour deux de ses films
(« Inferno » et « Ténèbres »)…
Ponctué
d’éclairs et de foudroiements (le passage avec la chauve-souris, les morts
violentes –notamment le prologue bluffant- ou les découvertes hasardeuses et
funestes), « La maison près du cimetière » est un sommet du genre et
consolide un peu plus la carrière de Fulci, ce dernier étant toujours en quête
d’explorations cinématographiques…
Il
clôt ses expérimentations et intègre un pan supplémentaire de sa filmographie
tout en n’oubliant pas de faire plaisir à ses fans de la première heure en leur
concoctant un film racé et lugubre, dépressif et capiteux…
Encore
une fois, il faut le voir pour comprendre et appréhender le genre qui érigea
Fulci comme maitre absolu du film horrifique italien…
Note :
10/10
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