vendredi 1 mai 2015

SOS CONCORDE de Ruggero Deodato, 1979

SOS CONCORDE
de Ruggero Deodato
Italie
1979
Avec James Franciscus, Mimsy Farmer, Joseph Cotten, Van Johnson, Edmund Purdom, Venantino Venantini
Aventures/film catastrophe
91 minutes
Musique de Stelvio Cipriani
Edité en VHS chez South Pacific Vidéo et Carrère Vidéo
Synopsis :
1979, le vol Concorde 820 Londres/Caracas fait partie d’une expérimentation aérienne pour déterminer si ce prototype sera commercialisé au niveau mondial, des millions de dollars sont en jeu…
Deux industriels fanatiques et peu scrupuleux, Danker et Milland, sont les responsables d’un sabotage pour discréditer le Concorde et celui-ci explose en plein vol et s’échoue par plusieurs centaines de mètres de fond près des côtes martiniquaises…
Jean Beneyton, une hôtesse de l’air, parvient à s’extirper de la carcasse de l’avion et se retrouve seule rescapée du crash…
Deux pêcheurs, travaillant pour la restauratrice Nicole Brody, recueillent Jean mais ces derniers sont tués par un hors-bord fonçant à toute allure sur leur embarcation, Jean est alors kidnappée !
Se rendant compte que la situation devient grave, Nicole somme son ex mari,  Moses Brody, un journaliste, de venir en urgence pour élucider cet imbroglio…
Alors que Moses débarque, il apprend la mort maquillée de Nicole en infarctus, et se fait passer à tabac dans un quartier mal famé de la ville…
George, un autochtone, lui prête secours…
Les deux hommes entreprennent une plongée sous-marine et vont découvrir l’indicible !
Mon avis :
Version latine de la célèbre vague de films catastrophes instaurée par la série des « Airport » et autres « Airport 80 Concorde », « SOS Concorde » reprend le canevas de ses homologues tout en s’en démarquant en prenant des libertés scénaristiques, ce qui permet de privilégier avant tout l’action et, surtout, de superbes scènes sous-marines qui feront date…
Filmé de façon rapide et ne s’en ennuyant pas de détails inutiles, l’histoire de « SOS Concorde » est prenante du début à la fin, l’ensemble est bien rythmé et les protagonistes convaincants, bref le spectateur est imprégné instantanément par le caractère immersif du métrage…
Malgré des effets spéciaux hyper cheap (un avion miniature qui s’échoue dans un bassin pour rendre « crédible » le crash, des plongeurs factices lors de la découverte de l’épave), Deodato est très malin pour faire avaler la pilule de son manque de moyens et s’en sort si bien que son film a surpassé les recettes de l’autre film (« Airport 80 Concorde » avec Delon et Sylvia Kristel sorti la même année et bénéficiant d’un budget plus conséquent !), ce qui paraitra paradoxal !
De vieux briscards du ciné bis italien apportent leur concours à la réussite du métrage comme Joseph Cotten (« Le continent des hommes poissons »), Edmund Purdom (le prêtre du « Absurd » de Joe D’amato) ou Venantino Venantini à la trogne bien habituée du genre qui a tourné, notamment pour Fulci…
Au final, on passe un très bon moment et on se régale d’une œuvre honnête et pas prétentieuse, comme seules les productions transalpines d’alors pouvaient nous gratifier (on notera quelques similitudes avec le « Zombi 2 » de Fulci, ne serait-ce que pour les scènes sous-marines et la présence de James Franciscus en journaliste qui n’est pas sans rappeler le Peter West du film de Fulci)…
Tout est bien qui finit bien dans ce métrage rassérénant et l’on a qu’une envie après avoir passé une bonne soirée de visionnage cinéma : aller dormir…
Un régal, film mineur et peu connu de Deodato, honteusement inédit en DVD dans nos contrées et qui mérite réhabilitation…

Note : 9/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire