SOS
CONCORDE
de Ruggero
Deodato
Italie
1979
Avec
James Franciscus, Mimsy Farmer, Joseph Cotten, Van Johnson, Edmund Purdom,
Venantino Venantini
Aventures/film
catastrophe
91
minutes
Musique
de Stelvio Cipriani
Edité
en VHS chez South Pacific Vidéo et Carrère Vidéo
Synopsis :
1979,
le vol Concorde 820 Londres/Caracas fait partie d’une expérimentation aérienne
pour déterminer si ce prototype sera commercialisé au niveau mondial, des millions
de dollars sont en jeu…
Deux
industriels fanatiques et peu scrupuleux, Danker et Milland, sont les
responsables d’un sabotage pour discréditer le Concorde et celui-ci explose en
plein vol et s’échoue par plusieurs centaines de mètres de fond près des côtes
martiniquaises…
Jean
Beneyton, une hôtesse de l’air, parvient à s’extirper de la carcasse de l’avion
et se retrouve seule rescapée du crash…
Deux
pêcheurs, travaillant pour la restauratrice Nicole Brody, recueillent Jean mais
ces derniers sont tués par un hors-bord fonçant à toute allure sur leur embarcation,
Jean est alors kidnappée !
Se
rendant compte que la situation devient grave, Nicole somme son ex mari, Moses Brody, un journaliste, de venir en
urgence pour élucider cet imbroglio…
Alors
que Moses débarque, il apprend la mort maquillée de Nicole en infarctus, et se
fait passer à tabac dans un quartier mal famé de la ville…
George,
un autochtone, lui prête secours…
Les
deux hommes entreprennent une plongée sous-marine et vont découvrir l’indicible !
Mon
avis :
Version
latine de la célèbre vague de films catastrophes instaurée par la série des « Airport »
et autres « Airport 80 Concorde », « SOS Concorde » reprend
le canevas de ses homologues tout en s’en démarquant en prenant des libertés
scénaristiques, ce qui permet de privilégier avant tout l’action et, surtout,
de superbes scènes sous-marines qui feront date…
Filmé
de façon rapide et ne s’en ennuyant pas de détails inutiles, l’histoire de « SOS
Concorde » est prenante du début à la fin, l’ensemble est bien rythmé et
les protagonistes convaincants, bref le spectateur est imprégné instantanément
par le caractère immersif du métrage…
Malgré
des effets spéciaux hyper cheap (un avion miniature qui s’échoue dans un bassin
pour rendre « crédible » le crash, des plongeurs factices lors de la
découverte de l’épave), Deodato est très malin pour faire avaler la pilule de
son manque de moyens et s’en sort si bien que son film a surpassé les recettes
de l’autre film (« Airport 80 Concorde » avec Delon et Sylvia Kristel
sorti la même année et bénéficiant d’un budget plus conséquent !), ce qui
paraitra paradoxal !
De
vieux briscards du ciné bis italien apportent leur concours à la réussite du
métrage comme Joseph Cotten (« Le continent des hommes poissons »),
Edmund Purdom (le prêtre du « Absurd » de Joe D’amato) ou Venantino
Venantini à la trogne bien habituée du genre qui a tourné, notamment pour Fulci…
Au
final, on passe un très bon moment et on se régale d’une œuvre honnête et pas
prétentieuse, comme seules les productions transalpines d’alors pouvaient nous
gratifier (on notera quelques similitudes avec le « Zombi 2 » de
Fulci, ne serait-ce que pour les scènes sous-marines et la présence de James
Franciscus en journaliste qui n’est pas sans rappeler le Peter West du film de
Fulci)…
Tout
est bien qui finit bien dans ce métrage rassérénant et l’on a qu’une envie
après avoir passé une bonne soirée de visionnage cinéma : aller dormir…
Un
régal, film mineur et peu connu de Deodato, honteusement inédit en DVD dans nos
contrées et qui mérite réhabilitation…
Note :
9/10
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