AU
DELA DE NOS REVES
de Vincent
Ward
1998
Etats-Unis
aka What dreams may come
avec Robin Williams, Annabella
Sciorra, Max Von Sydow, Cuba Gooding Junior, Josh Paddock
113
minutes
Drame
onirique
Edité
en DVD chez Polygram
Oscar
des meilleurs effets spéciaux 1999
Budget :
85 000 000 dollars
Recettes
mondiales : 87 473 000 dollars
Synopsis :
Une
ville des Etats-Unis, durant la fin des années quatre-vingt dix…
Chris
Nielsen a rencontré sa femme Annie de manière totalement fortuite et inopinée
alors qu’il naviguait sur une barque, l’embarcation d’Annie l’ayant heurté…
Ils ont
deux enfants ensemble, Chris est neurologue dans un hôpital et s’occupe de
jeunes malades…
Un
jour, les deux enfants décèdent, puis peu de temps après Chris décède à son
tour dans l’incendie de sa voiture bloquée dans un tunnel…
Annie
sombre alors dans une dépression sévère et devient suicidaire…
Le
film raconte les visions qu’a Chris après sa mort, dans un paysage et des
situations oniriques, il est accompagné d’Albert Lewis, un jeune homme qui le
conseille et qui lui sert de mentor…
Des
endroits magnifiques peuplent le fil des rêves de Chris, il se voit côte à côte
avec Annie, qui s’adonne à la peinture comme par thérapie…
De
fil en aiguille, la souffrance d’Annie semble s’apaiser avec les visions de
Chris, un peu comme si ce dernier lui envoyait des ondes invisibles pour la
réconforter…
Mon
avis :
Enorme
bide au box- office, « Au-delà de nos rêves » est une œuvre bizarre,
incongrue, portée par un Robin Williams qui met toute son énergie dans le
personnage qu’il interprète, le rôle est taillé pour lui, à la fois fantasque
et attachant…
Mais
la lenteur du film risque de déconcerter les moins tolérants des cinéphiles, ce
qui donne un handicap au film, très mielleux voire pachydermique, et où tout
semble tourner en rond…
Et
pourtant il se dégage un charme, une aura indicible dans la lecture des plans,
tout d’abord le côté pictural des fresques magnifiques qui sont représentées,
notamment les jeux de couleurs chatoyantes, la façon gracile qu’ont les
personnages à se mouvoir, à évoluer dans un écosystème onirique réellement de
toute beauté (le film a empoché l’oscar des meilleurs effets spéciaux, cette
récompense est justifiée)…
Il y
a du « Avatar » dans « Au-delà de nos rêves », une force et
une forme graphique formelle et bluffante, c’est cet enthousiasme à donner vie
aux rêves qui en fait l’intérêt premier malgré un scénario un peu confus et
abstrait…
La
poésie est légion dans ce film candide qui est à réserver aux spectateurs non-violents
et sensibles à l’art, ceux qui vivent les pieds sur terre seront décontenancés
mais les autres, ceux qui sont un peu dans la lune dans leur quotidien, ou les
gens bipolaires, y trouveront leur compte, « Au-delà de nos rêves »
leur parlera beaucoup…
Œuvre
au message universel très peu perçu par tout le monde, « Au-delà de nos
rêves » est un film à part, une leçon de vie portée et transportée par l’onirisme
et en total décalage avec le cinéma traditionnel, c’est sans doute pour cela qu’il
fut un échec commercial, personne n’étant préparé à suivre une histoire aussi
distincte de la réalité…
Le
côté dramatique et fantastique s’allie parfois avec grâce, d’autres fois avec
opacité, « Au-delà de nos rêves » se situe à la frontière de ces deux
pôles…
Une
réelle curiosité auquel on ne peut être insensible, notamment sur la fin qui
provoque les larmes et aussi l’occasion de revoir Robin Williams, formidable
comédien parti prématurément, qui trouve ici une de ses meilleures
compositions, il irradie le film de sa présence, comme à l’accoutumée…
Note :
10/10
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