PUNISHER
de Mark
Goldblatt
1989
Etats-Unis
avec
Dolph Lundgren, Louis Gossett Junior, Kim Miyori, Jeroen Krabbé, Barry Otto,
Zoshka Mizak, Nancy Everhard
93
minutes (version workprint)
Action/adaptation
de comics
Edité
en blu ray et dvd chez The ecstasy of films
Produit
par New world pictures australie
Synopsis :
Une
grande ville d’Australie, fin des années quatre- vingt…
Frank
Castle est un homme qui a vu sa famille mourir sous ses yeux lors d’un attentat
à la voiture piégée, il assiste impuissant à la mort de son épouse et de ses
deux filles…
Tout
le monde le croit mort mais il ressurgit sous les traits d’un personnage
imaginaire que les médias appellent « le Punisher », il est bien
décidé à nettoyer la ville de la pègre mafieuse qu’il considère comme
responsable de son désarroi…
Le
Punisher vit reclus dans une antre souterraine, en plein milieu des égouts, la
police le rend responsable de 125 meurtres en l’espace d’une demie décennie, le
commissaire Jake Berkowitz est chargé de l’enquête mais la police piétine, le
Punisher étant quasi insaisissable…
Gianni
Franco, un ponte de la mafia locale, est
l’ennemi juré du Punisher, lorsque son fils est enlevé par un gang japonais
dirigé par Lady Tanaka, une redoutable Yakusa, Punisher accepte de l’aider à le
faire libérer, sous la condition de l’abattre après…
Toutes
les progénitures des mafieux sont victimes de rapts, Punisher parvient à les
mettre en lieu sûr dans un bus volé, cela va provoquer la fureur de Lady Tanaka !
Un
bain de sang immense s’amorce…
Mon
avis :
Ce « Punisher »
estampillé années quatre- vingt est une franche réussite, l’histoire, la
retranscription fidèle au comics (à un détail près, pas de logo de tête de mort
sur le t-shirt du héros) confèrent à donner au film une qualité et un sens
certain du montage ultra efficace (Mark Goldblatt est le monteur d’illustres
productions d’actioners comme les deux premiers « Terminator » ou « Commando »
avec Schwarzy)…
Dolph
Lundgren, adversaire de Stallone dans le quatrième opus de « Rocky »,
outre une carrure de mastodonte, donne à son personnage un côté touchant (la
perte de sa famille) et également mystique (son antre dans les égouts, sa
posture lorsqu’il est nu face à un mur) qui n’est pas sans rappeler celle du « Crying
Freeman » -il y a beaucoup de points communs entre les deux films, la
mafia japonaise, les combats de sabre, l’endroit tenu secret-, le spectateur
assiste à un déferlement de gunfights surpuissants qui inspirera nombre de
cinéastes (on pense au Hard Boiled de John Woo lors de la scène du casino avec
l’arrivée du plafond semblable à celle de Chow Yun Fat dans l’entrepôt)…
Mené
à deux cents à l’heure, « Punisher » est un métrage survolté à la
technique imparable (les miroirs dans la demeure du mafioso au début), très vif
et doté de dialogues qui font mouche, « Punisher » s’inscrit dans la
droite lignée des films d’action des années quatre vingt et donne un regard
novateur sur les adaptations des comics de Marvel, à la fois froid et sobre
dans son contenu (le fond) et bluffant et parfois baroque (Goldblatt avoue dans
les bonus s’être inspiré de Mario Bava) dans sa forme…
Allant
plus loin et possédant un charme plus accentué que la version avec John
Travolta, « Punisher » se savoure avec une grande délectation et
possède tous les atouts des plus grands films d’entertainment violents qui
florissaient à cette période…
Devenu
une denrée rare, c’est sans compter sur l’opiniâtreté de Christophe Cosyns et « The
Ecstasy of films » de l’avoir exhumé pour une sortie miraculeuse en blu
ray cette année, soit presque trois décennies après sa sortie, on n’y aurait
jamais cru et pourtant c’est chose faite « Punisher » peut enfin être
découvert ou redécouvert par tous ceux qui n’étaient pas nés en 1989 !
De
plus, l’édition de The ecstasy of films est très fournie en bonus (l’interview
de Mark Goldblatt, les trois versions du film disponibles) et un packaging
monstrueux qui ravira tous les collectionneurs !
Tous
les fans des grands films d’action comme il y en avait auparavant et qui sont
les témoignages d’un genre oublié injustement de nos jours se rueront sur cette
édition qui, outre une fidélité et un respect total pour le genre, est le « must
have » absolu combinant le souvenir et le plaisir du revisionnage (je n’avais
jamais eu l’occasion de le voir donc ma lacune a été comblée)…
Voilà
bien des sorties qui font honneur au cinéma et que l’on se doit d’encourager,
vraiment du très beau travail !
Note :
10/10
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