Pionniers du grind et premiers à
avoir créé ce genre en 1987 avec leur album « Scum », Napalm death a
codifié toutes les bases de ce mélange hybride de punk et de death metal…
Les thèmes employés concernent la
vivisection, la faim dans le monde mais aussi le pouvoir des multinationales
comme Mac donalds (la fresque de la pochette de « Scum » est terrible
et bénéficie d’un artwork fabuleux)…
Revigorant un style balbutiant,
ils inventent des morceaux très courts (quelques secondes parfois) d’une
brutalité inouïe avec un chant bien distinct qui se caractérise par des
hurlements étouffés (on dirait que le chanteur se fait arracher une
dent !)…
Napalm death va faire des émules
comme Carcass, Repulsion ou, plus tard, Brutal Truth…
Après les deux premiers albums,
Napalm death reprend un style beaucoup plus death à partir de « Harmony
corruption » et développe le genre avec des standards comme « From
enslavement to obliteration » ou « Utopia banished »…
A un rythme soutenu (un album
tous les ans ou tous les deux ans), ce n’est qu’en 1994 qu’ils changent et
optent pour une modernité dans leur musique (le dyptique « Fear emptiness
despair » et surtout « Diatribes ») qui va les hisser au panthéon
de la catégorie des groupes incontournables de métal…
C’est l’escalade avec une dizaine
d’albums sortis entre 1996 et 2006, tous plus variés les uns que les autres et
hyper rentre dedans, deux DVD dont un live sont à déplorer et Napalm death
donnent moult concerts dans le monde (même au Japon, un bootleg est sorti en
1998)…
Barney le chanteur témoigne d’une
bonhommie et d’une empathie, il a une bonne bouille, quant à Shane Embury, le
bassiste, c’est le sosie de Benny Hill !
J’ai eu le privilège de les voir
sur scène et j’en garde un souvenir mémorable…
Napalm death est resté fidèle à
ses convictions et n’a jamais trahi ses fans, gardant une trajectoire frontale
et sincère que peu d’autres ont su conserver…
Leur dernier opus sorti en 2015
« Easy meat apex predator » donne le signal d’un renouveau après des
albums précédents un peu moins brutaux et plus anémiés, celui-ci est digne de
leur période fin années 80/début années
90 et c’est l’un de leurs meilleurs…
Napalm death est un groupe
phénoménal que nul métalleux ne peut occulter…
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